Montréal – St-Félicien :
14 heures!
Tous les spécialistes – Google Maps, Mapquest, Garmin, Tom-Tom
et même Ricardo – que je connais s’accordent pour dire que ça devrait
normalement prendre un peu plus de 5 heures, mais pour nous c’en fut 14.
Pourtant pas de congestion en partant de Montréal. Un beau
soleil avec quelques nuages, genre de belle température idéale!
Nous sommes donc partis de bon matin – vers 09h00 – avec notre
ptit bonheur, sans oublier Marilou, évidemment. Non non, nous on ne la laisse
jamais dans le véhicule, les fenêtres fermées à 35 degrés même si elle s’essaie
quelquefois à demander de demeurer là pour jouer à quelque chose ou lire un bon
roman pendant qu’on va payer l’essence ou faire une petite commission dans un
mégasin quelconque. Quels parents restrictifs nous sommes! Elle n’a pas encore
appelé la DPJ pour s’en plaindre et elle le vit quand même assez bien pour le
moment, mais tel n’est pas le sujet premier de ce papier qui n’en est pourtant
pas un.
Un pit-stop
Après les cafés que nous avions ingurgités au départ et en
route, un ptit arrêt-pipi s’imposait quand même à la halte routière - assez
nouvelle – de Louiseville ou est-ce Maskinongé – bref, dans ce coin-là. Nous n’étions
pas particulièrement pressés, étant en vacances, nous avions tout notre temps
comme on dit. On fait ce qu’on a à faire, vérification de la caravane et son
contenu et nous voilà repartis.
On vire sur la 55 rendu à Trois-Rivières, comme d’hab. Tout
va toujours bien. On joue au bonhomme pendu pendant un long moment parce que,
une 10 ans a quand même besoin de s’occuper l’intellect un peu durant les
longues vacances de l’été. On passe près de Shawinigan et on atteint la 155,
cette merveilleuse partie de route qui longe la rivière St-Maurice à sa gauche
et les montagnes à droite. Quel beau paysage! On ne se tanne pas… Tout va
toujours bien. On sort les sandwiches aux œufs, les ti-légumes, le frémage et
les breuvages, savamment préparés par Chantal et essentiels au bon
fonctionnement de tout bon voyage qui se respecte. On aime cela les sandwiches
aux œufs chez nous! Tout va toujours bien. Même pas de « flat » ou
désagrément mécanique du genre. Tout va vraiment très bien.
Un autre…
On passe La Tuque et son ponpon avec sa nouvelle voie de
contournement que ma Charlotte de GiPiEsse ne voit même pas parce que ses mises
à jour « à vie » ne fonctionnent pas mais qui est quand même assez
utile. Je ne sais pas si je parle de l’utilité du GPS ou de la voie de
contournement mais vous choisissez ce qui vous convient. La halte du Curé-Normandin
un peu en haut de La Tuque est parfaite pour une seconde halte-pipi.
La cata
Ça doit bien faire une demi-heure que nous sommes passés La Tuque
dans ce que l’on appelle la partie « ordinaire » de la 155. Selon mes
savants calculs, il doit rester environ 1h30 pour arriver à bon port. Ça va
encore bien… jusqu’à ce que je me souvienne tout à coup que j’ai oublié mon
CPAP à Montréal! Voilà! Je me suis commis. Je sors du garde-robe et j’avoue mon
handicap au grand jour. Ça doit être un genre de coming out, dans le fond.
Depuis 1997, je fais de l’apnée du sommeil et je dois porter ce truc la nuit,
sinon, apparemment que j’arrête de respirer. Je ne le sais pas vraiment puisque
je dors mais Chantal confirme puisque, il y a quelques années lors d’un voyage
à Washington, je l’avais aussi oublié et on n’était pas retournés parce que
rendus trop loin. Chantal n’avait pas très bien dormi. Moi non plus d’ailleurs…
Il n’y a alors eu aucune matière à discussion. Par le look qu’elle m’a jeté, je
savais qu’il n’y avait pas d’autre option possible. J'avoue aussi mon
infraction au code de la route. J’ai effectué un magnifique U-Turn en plein
milieu de nulle part et nous sommes repartis vers… Montréal! OK, j’ai bien
récité quelques chapelets, je me confesse! Mais pour la majorité d’entre eux,
ce fut intérieurement.
« Déjà-vu »
C’est comme si on avait mis la cassette en mode « rewind »
mais pas si tant vite puisque j’avais quand même une tente-roulotte, sur
laquelle était accroché un vélo, qui suivait le véhicule-moteur que je conduisais.
Pour les plus jeunes, une cassette est un vieux médium sur lequel on pouvait
visionner des films dans le temps et il était de bon ton de les « rewinder »
après usage – c’est-à-dire les reculer jusqu’au départ pour que, au moment du
revisionnement, on puisse en jouir en toute quiétude à partir du début. On a
donc revu la halte du curé, la voie de contournement de La Tuque, la belle
rivière et les montagnes, Shawinigan ben vite, le croisement de la 55 et de la
40, la halte de Louiseville que je ne sais plus si c’est l`ou Maskinongé ainsi
que la répétition de toutes les niaiseries que j’avais dite au moment où nous
passions devant quelque chose d’à peine notable mais qui nécessitait quand même
un commentaire, si con fut-il… jusqu’au trafic de Montréal parce qu’à 15h45, y
a quand même du monde qui bouge à Montréal même si on est un peu en période de
vacances.
On repart de plus
belle
Même si on avait texté à notre amie Dominique chez qui nous
allions atterrir qu’on aurait un léger retard, nous avons pris le temps de lui
parler de la maison pendant que je ramassais le CPAP et ses accessoires. Je
suis un peu « tête-de-cochon » des fois. Vous pourriez repartir
demain matin ou des trucs de même m’ont été dit de la part de Chantal ou même
de Dominique mais j’avais dans ma tête de me rendre là-bas cette journée-là. On
est donc reparti de plus belle et dans le trafic, à part cela! On n’avait plus
tellement de sandwiches aux œufs, on s’est donc arrêté de nouveau à la halte de
Louiseville-Maskinongé pour attraper un snack pour emporter et faire un autre
plein d’essence – 152$ d’essence acheté dans la même journée. On a filé vers La
Tuque, un peu plus vite que le matin même, je pense. Il y a un autre Tim à La
Tuque auquel je suis arrêté pour embarquer un café parce que je commençais à
être un peu fatigué. Une première dans notre petite histoire familiale de
voyageurs. Chantal a cédé sa place à Marilou, question de roupiller un peu
pendant que Marilou s’occupait à parler pour me tenir réveillé. Elle est pas
mal bonne pour parler alors elle s’est très bien acquitté de sa tâche. Elle m’en
a raconté des affaires. Des affaires que je ne répèterai pas parce que, une
conversation père-fille, c’est personnel.
On est finalement arrivé à St-Félicien vers 23h00! Fatigué
un peu, mais content!
On a aussi vu le zoo ainsi que le village-fantôme de
Val-Jalbert, mais je vous en reparle un autre tantôt.
Merci Dominique pour ton accueil!