Toujours est-il que lesdits panellistes discouraient du vote
de mardi et se demandaient si les gens voteraient à droite, à gauche,
stratégiquement ou de cœur? Ça en fait tellement des choix, et on n’a même pas
parlé des partis impliqués. Pour ma part, je sais ce que je vais faire ou
plutôt ce que j’ai fait puisque le vote par anticipation m’a permis d’exercer
mon droit de vote lundi dernier! Ce fut pratiquement cool! Marilou est venue
avec moi et a même vu pour qui j’ai voté même si ce n’est même pas permis!!! J’ai
fait croire aux personnes en place que je ne laisserais pas ma fille aller pour
tout l’or du monde! Ça a bien fonctionné. Marilou m’a promis de ne révéler à
personne pour qui j’ai voté. Il y a un hic toutefois puisque maintenant, il y a
les photos des candidats pour qui on vote.
Retour en arrière…
Je suis assis sur un banc d’école, bon, disons un banc d’étudiant
puisque je suis étudiant au cégep de Ste-Foy, disons entre 1981 et 1983,
puisque ma mémoire est toujours une difficulté qui oublie, pour être précis…
1981, ça signifie environ 30 ans et plus, donc on ne s’obstinera pas pour
quelques mois…
Me semble que le nom de mon professeur est Jorge Ormeji ou
quelque chose du genre, c’est un bonhomme qui vient du Laos ou une région de ce
coin là. Le nom de famille s’écrit peut-être différemment, mais après 30 ans,
ce n’est pas vraiment important. C’était au Cégep Ste-Foy, s’il se reconnaît qu’il
se manifeste… Toujours est-il que Jorge, que j’ai subis deux fois en deux ans,
m’a dit à un certain moment que je vivais dans un système parlementaire et non
présidentiel… En gros, ça voulait dire qu’au Québec ou au Canada puisque c’est
le même système, quand on vote, on vote pour un candidat dans un comté et non
un chef de parti. Jorge, lui il le savait. Il connaissait cela la politique. J’imagine
qu’il doit encore connaître cela même si aujourd’hui il doit être un peu plus
âgé. Comme moi d’ailleurs. Depuis dons trente quelques années, je vote donc
pour le candidat de mon comté qui me semble le plus à même de combler mes
besoins de citoyen d’un comté donné!
Jusqu’à présent, je dois dire que ça ne m’a jamais causé de
problème! De questionnement devrais-je dire! Parce que des problèmes, je ne crois
pas que c’ait pu m’arriver à un certain moment ou à un autre. J’aime suivre la
politique mais pas au point où ça puisse devenir sentimentale! En tout cas,
plus maintenant. Dans le temps, je me souviens d’avoir travaillé pour un des
deux clans lors du référendum de 1980 et ce, même si je n’avais pas tout à fait
l’âge de voter à cet instant. Depuis ce temps, l’idée de ce fameux clan, est
toujours resté comme ancré en moi comme l’idée du vent du nord qui arrive à l’automne
à tous les ans.
Depuis le temps, au moment de mes votes, dépendamment des
comtés où je vivais, mon X n’a pas dû influencer grand-chose même si les grands
penseurs pensent que mon X est plus important que ce que je peux le penser.
Bref, je n’ai jamais manqué un vote depuis ce temps. Comme j’ai changé de place
assez souvent dans cet espace-temps, je ne me suis pas attaché ou comment
dirais-je, je n’ai pas eu le temps de connaître assez bien les gens du coin
pour me faire une idée.
Je vis donc dans le comté de Crémazie depuis plus de dix ans
maintenant. Ma fille y est née, a commencé l’école ici. Je m’y suis donc
impliqué – pour l’aider que je me suis dit dans le temps – et plutôt puisque j’ai
fait du bénévolat depuis que le monde est monde et que je me suis aussi dit que
c’était le temps d’en faire pour ma fille qui était beaucoup trop jeune pour en
faire, je me suis impliqué à l’école. J’y ai connu des gens, je me suis
impliqué un peu plus et par le fait même, j’ai rencontré d’autres personnes… en
dehors de l’école!
Un jour j’ai rencontré une personne du nom de Diane de
Courcy qui était présidente de la CSDM mais qui trouvait plus important le sort
des enfants de l’école que je représentais parce qu’il vivait dans mon quartier
que ses objectifs corporatifs de la CSDM. Bon, une bonne femme corporative qui
pense plus aux enfants qu’à ses objectifs de « business ». Ça se
peut.
Toujours est-il que le mois passé, j’entends parler de la
même madame qui se présente aux élections provinciales au sein d’un parti qui n’est
pas le mien. En tout cas, pas depuis les 30 dernières années! Que faire?
Dois-je voter avec mon cœur, stratégiquement, de gauche ou de droite? Ou simplement
selon ce que je pense être le mieux pour mon comté même si je risque de perdre,
ou pire que ça ne change rien au pouvoir…
Je lui ai donc parlé parce que c’est une femme correcte et
qu’elle ose encore parler au simple citoyen que je suis. Elle m’a rassuré à
propos de quelques points. Je n’en avais pas besoin de beaucoup, remarquez
bien!
J’ai donc voté pour Diane de Courcy lundi dernier pour les
prochaines élections provinciales du 4 septembre prochain. Je ne suis pas
souverainiste pour autant mais elle le sait. En fait, je l’espère! En quelque
part, le 4 au soir, je serai devant mon téléviseur à espérer qu’elle sera
vainqueure dans Crémazie. Comme d’habitude, la soirée sera longue et peut-être
que nous ne saurons que le lendemain qui sera le nouveau député puisque la
précédente a vraisemblablement tiré sa révérence – ce qui est une très bonne
chose, personnellement.
Voilà donc mon « coming out » et j’en suis presque
fier!