Aujourd’hui, je roulais sur mon vélo pour toutes sortes de
raisons mais spécialement parce que ma docteure ainsi que toute sa gang qui
tente de me ramener dans le droit chemin me disent que je devrais perdre une
livre ou deux… bof, mettons un peu plus mais tel n’est pas le sujet dont je
voulais plaidoyer aujourd’hui donc je roulais et je me suis mis à penser au
temps où je roulais plus facilement, c’est-à-dire dans le temps où j’avais un
permis pour le faire mais pas de véhicule pour en profiter. Dans le temps où
quand on n’était pas à la maison et qu’on voulait établir une communication
avec quelqu’un, on s’arrêtait, on embarquait dans la cabine, on insérait un dix
cents dans la fente de l’appareil, on composait le numéro de la personne qu’on
connaissait sur le bout des doigts, on attendait la tonalité et si on était
chanceux, quelqu’un répondait. Encore plus chanceux, la bonne personne
répondait et on se parlait. Quoique si elle n’y fût pas, l’autre personne s’offrait
pour faire le message, probablement sur un bout de papier à l’aide d’un
stylo-bille. Pas simple, nous dirait notre jeunesse High-tech! Pas si simple
mais combien efficace ce temps où on se parlait.
Mon vélo était donc mon moyen de transport dans ses années
de vache maigre – et je ne fais allusion à personne – où je me déplaçais dans
le Québec métropolitain valonneux à forts risques puisque les pistes cyclables
de ce temps-là, ben, elles n’existaient juste pas. Combien de fois me suis-je
fait frôler par un véhicule? Souvent mais c’était comme cela. Aujourd’hui je
conduis plus souvent que je pédale. Mais je pédale encore assez pour constater
que les temps ont quelque peu changé.
Je suis donc arrêté à un feu rouge sur la piste cyclable de
Christophe-Colomb. Un de mes semblables s’offusque et passe à mes côtés en me
jetant un look pas gentil. Il fonce et manque de se faire frapper par un
véhicule qui passait par là sur sa verte. Le cycliste l’invective de tous les
mots que son vocabulaire peut contenir, soit environ trois ou quatre et
poursuit son chemin, les masses en l’air. Le pauvre conducteur se sent presque
coupable d’être passé sur sa verte.
Le feu repasse au vert, je m’accroche à mon guidon et je
repars de plus belle en vérifiant des deux côtés au cas où les vertes seraient
dangereuses pour moi aussi. Un peu plus loin, un autre champion me dépasse en
vitesse mais sur la rue comme telle. Les pistes cyclables, c’est pas pour lui!
Trop lent. Et ça se poursuit de plus belle un peu plus loin avec deux marcheurs
en plein centre de la fameuse piste cyclable. Évidemment, je dois m’excuser de
devoir passer! Sans parler des deux taouins qui roulent à vélo sur le trottoir.
Remarquez que plusieurs conducteurs ne sont guère mieux. Peut-être que c’est
moi qui est dans le champ finalement?
Je me pose aussi une question : si un individu au
volant ne peut utiliser son téléphone selon la loi, un cycliste ou un piéton le
peuvent-ils? Des fois, je me pose trop de questions, non?
Je me souviens dans le temps… on connaissait notre code de
la route mais il y avait peut-être aussi un peu plus de respect dans l’équation.
En attendant. Je tente de montrer à ma huit ans –
bientôt neuf – comment se conduire et conduire sur son vélo. Beaucoup de
travail encore en perspective mais je suis patient et surtout, jeune encore!
2 commentaires:
Si tous, véhicules, piétons et vélos respectaient la signalisation.. la cohabitation serait à son mieux. Mais piétons et vélos se croient touts permis.. alors c'est l'anarchie.
Si tous, véhicules, piétons et vélos respectaient la signalisation.. la cohabitation serait à son mieux. Mais piétons et vélos se croient touts permis.. alors c'est l'anarchie.
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