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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

jeudi 16 août 2012

Déjouer le temps (2)

Sur le bord du feu

Aujourd’hui lundi de la seconde semaine, nous venons d’aller visiter le village québécois d’antan. On arrive là là! La première idée qu’a eue Marilou fut d’aller au lac et surtout sa glissoire. Je suis donc assis, plutôt effouaré, dans ma chaise de plus en plus pliante en train de pianoter sur mon clavier au gros soleil. Je ne vois donc pas grand-chose sur mon écran. Mais Marilou qui glisse et re-glisse est donc contente. Le lac est certifié catégorie A. Je n’ose imaginer ce que peuvent être ceux de catégorie B ou même C. Ouash! Mais ici c’est cool! Il y a même un sauveteur qui « check la game ». Bon, ce n’est pas « Bay watch » mais lui, semble savoir nager.
Je disais donc que ce matin, nous sommes partis, et puis tiens, de bon matin pour le village québécois d’antan. C’est assez beau comme place! Pleins de vieilles maisons du coin qui ont été relocalisées au même endroit pour créer un village incluant tous les métiers du temps qui sont expliqués dans le vrai langage du temps – et que Marilou ne comprend pas toujours, car si certains se souviendront du langage de Passe-Partout que moi-même je ne comprenais pas tout le temps. Pour faire court, je pense que je suis plus près de ce langage que Marilou puisse être de celui de Passe-Partout. Enfin, bref… Beau village, belles reconstitutions et surtout très belle attention de Marilou lors des explications. Vous auriez dû la voir lorsqu’elle a posé la question au mossieur : « C’est quoi un moulin à scie? » En fait, si son vieil oncle Claude avait été sur place, il aurait tapé du pied pour pouvoir lui répondre. Elle avait des yeux ronds comme des trente sous – concept qu’elle ne comprend toujours pas et que je n’ai pas su lui inculquer d’ailleurs puisque 25 cents ce n’est tout simplement pas 30 cents, mais bon, un jour ça viendra peut-être. Une bien belle visite encore, mais comme je le disais à Chantal, j’ai trouvé cela un peu cher. Il y avait un spécial à 60$ pour une famille. Mais peu importait le nombre d’enfants, c’était le même prix! Pendant un moment, j’ai songé que plus d’enfant aurait pu être rentable mais l’idée a vite passé.
Évidemment que ma session d’écriture au soleil n’a pas vraiment duré puisque quand tu as une enfant dans l’eau, c’est difficile de te concentrer sur un clavier. Toujours est-il que présentement, un feu crépite à nos pieds pendant que Chantal zigonne sur son iPod et que moi j’ai recommencé à taper sur mon clavier dans la pénombre de la fin du jour. Il est 20h16 et il ne fait pas encore nuit noire – des fois, on voit cela dans les livres ou on l’entend dedans la tivi même si je me demande si une nuit n’est pas noire, elle est quelle couleur? Bon ok, les puristes vont s’empresser de me parler de la nuit blanche mais comme ce n’est pas le même contexte, je ne suis pas certain. –  mais tout proche. Marilou? Elle est quelque part par là-bas à jouer avec une nouvelle amie qu’elle s’est fait hier. Elle s’appelle Andrée-Anne – je ne sais pas vraiment comment l’écrire mais j’imagine que c’est ainsi. De nos jours, les prénoms sont souvent écrits de drôles de façons, alors je ne pourrais présumer de rien dans ce cas de figure bien précis. Allez-y donc au son! Dans l’environnement du camping, j’entends un bonhomme qui crie dans son cellulaire des phrases de négociations qui semblent incompréhensibles à mes oreilles puisque je n’entends pas l’interlocuteur. Il dit aussi que le cellulaire ne rentre pas comme il faut. C’est ben clair qu’à St-Cyrille-de-Wendover, c’est pas clair que le cellulaire va rentrer, c’est un peu comme d’essayer de rentrer un dix roues dans mon garage, c’est pas facile! De toute façon, on pourrait discourir longuement à propos de l’expression « rentrer » quand il s’agit de télécommunications. Ça rentre dans quoi, au juste?
J’essaie donc de vous faire ressentir ce que j’entends présentement. À part le cliquetis de mes « légers » doigts sur le clavier ainsi que le processeur de l’ordinateur qui doit rouler à une vitesse folle, j’entends encore quelques voix au loin, les criquets se font aussi aller  à qui mieux mieux. Criquets? Comment devrais-je l’écrire donc? Tellement de questionnements autour d’un feu ainsi! Des fois, je pose des questions à ma blonde qui est toujours tout aussi occupée sur son iPod qu’elle ne me répond que vaguement. Marilou vient de passer avec son amie. Tout semble bien aller… Les parents de la nouvelle amie nous invitent à passer près de leur feu.  Hésitation de ma blonde et je réponds que ma batterie achève et que nous passerons peut-être quand je n`en aurai plus. Ma blonde apprécie la réponse. Quand on est montréalais, on est montréalais jusque dans le bout des ongles, même à St-Cyrile-de Wendover! La fameuse batterie me dit que j’en suis à 32 minutes de survie au niveau de l’écriture et ma vessie me dit que ce sera encore moins long étant donné le vin et la bière ingurgitée pendant et après le souper. Bof! Pas grave, on ne conduit pas et le feu brûle toujours. J’aurai peut-être à marcher jusqu’au campement des voisins, mais une marche – pas tout à fait sobre n’a jamais tué personne. Peut-être une cheville ou deux de foulées mais ma blonde en a pris pas mal moins que moi, alors…  Conclusion du jour, il n’a pas mouillé de la journée – en tout cas, nous n`en avons pas vu ni senti. Il ne semble pas qu’il mouillera ni ce soir, ni cette nuit. Et pour demain? On verra au lever…
Le demain en question est arrivé et la décision, démocratique soit dit en passant, qui fut prise, a été de retourner vers Montréal tranquillos…
On avait un peu de lavage à faire, le gazon avait dû terriblement pousser et tout le tralala de la météo à vérifier pour la suite des choses.
Après avoir vérifié ce que Dame nature nous réservait, réserver un camping et une activité dans le coin de Gatineau, on s’est remis au boulot de préparation pour le départ. Faut dire que nous n’avions pas complètement déchargé le véhicule de son contenu.
Nous sommes donc repartis mercredi assez tôt puisque nous avions quelques heures d’auto à faire avant d’arriver à Eco-Odyssée. Je vous en reparle dans quelques lignes puisque je me dois d’avouer que rendus à peu près aux lignes de l’Ontario – où le cadavre du film Bon cop, bad cop avec Patrick Huard s’était retrouvé au début du film, soit directement desur la panfiche de Bienvenue en Ontario – nous avons dû rebrousser chemin puisque le « pas-de-tête » que je suis parfois avait comme momentanément oublié d’inclure un élément médical important dans ses bagages. Je l’avais oublié une fois en route pour Washington DC, et si je me souviens bien, ma blonde et moi n’avions pas tellement bien dormis. Ce qui fait que le faux-départ de 08h00 ce matin-là s’est plutôt transformé en 09h45. On peut dire que ce fut un peu raté comme envolée matinale.
Après notre balade en Canada sur la 417 où j’ai finalement loupé ma sortie pour faire le plein et acheter un LottoMax en Ontario, nous sommes réapparus au Québec pour monter un peu au nord-est de Gatineau jusqu’à Wakefield qui ne s’appelle pas tout à fait Wakefield mais plutôt La Pêche et finalement aboutir à Éco-Odyssée. Qu’est-ce que ça mange en hiver ça, Éco-Odyssée? Le bonhomme qui l’a conçu complètement réaménagé des marécages pour en faire un labyrinthe qu’on peut emprunter en pédalo ou en canot en famille avec randonnée simple avec interprétation de la faune locale ou rallye à la recherche de différents éléments. On y a vu des grenouilles, des libellules, des tortues, une canne à qui on a fait pédaler quelques coups de palmes un peu plus rapide qu’elle ne l’aurait voulu quelques truites venus titiller le dessus des eaux ainsi que plusieurs pédalos et leurs équipages aussi perdus que nous avons pu l’être par moments. Marilou se tenait donc à l’avant dudit pédalo pour tenter de nous guider dans ces marais pendant que Chantal et moi avons pédalé pendant près de deux heures sous un chaud soleil – de plomb – pour arriver à nous faire ressortir de cette aventure indemne.  Ce fut à la fois très drôle et aussi un peu éreintant puisque l’engin dans lequel nous étions « pas très » confortablement installés nous a donné quelques misères au niveau de la navigation. En gros, le machin ne voulait juste pas tourner du bon bord quand c’était le moment et qu’une de mes pédales n’a pas tenu le coup très longtemps, en fait, elle est « mourrue » à quelques mètres du départ. Nous y sommes tout de même arrivés et je dirais que plus on avançait, plus le navigateur se débrouillait bien. La prochaine fois par contre, ce sera en canot que ça se fera, c’est beaucoup plus simple et d’ailleurs plus confortable que ce pédalo a pu l’être.

Après nos quelques coups de pédales dans l’eau, nous avions à nous déplacer vers le camping de St-André-Avellin dans le même coin mais pas tout à fait dans le même coin si on peut s’exprimer ainsi. Fallait se rendre dans le coin de Montebello, une trotte d’environ 1h45. Une bien belle route quand même avec de beaux paysages, des belles maisons et de sympathiques villages tout au long de notre périple. On a même dû emprunter un joli pont de bois sur lequel il est impossible de rencontrer tellement il n’est pas large! Marilou était fort impressionné de constater qu’on pouvait tenir sur du bois comme elle ne comprend toujours pas comment c’est possible de traverser le pont Victoria sur lequel on peut voir l’eau en-dessous quand on le traverse. Y a de ces choses impossibles que même un père ne peut faire comprendre à sa fille adorée mais pour cela, heureusement il y a Mastercard!!!

Le camping était vraiment bien organisé et situé. Le setup parfait pour les campeurs voyageurs que nous sommes. Contrairement à celui du lac des bouleaux, rien à redire. Bref, vraiment incomparable l’un à l’autre et pourtant le même prix ou à peu près. On a donc établit le campement pour la nuit, Marilou a testé les jeux d’eau de la place ainsi que la piscine pendant que nous dégustions quelques bières en placotant de tout et surtout de rien! On s’est par la suite concocté un ptit souper sur le nouveau BBQ portatif en terminant la soirée par un autre beau feu de camp sous le ciel étoilé que Marilou a tenté de dénombrer mais sans succès. Je ne vous dirai pas combien de fois elle m’a demandé combien il pouvait y avoir d’étoiles dans le ciel!

Ce matin après nos cafés de base, un bon déjeuner ainsi que le « décampement » essentiel, le Parc Oméga nous attendait. C’est aussi très agréable comme place. Une balade d’un peu plus de 12 kilomètres en véhicule-moteur que les cerfs, bisons et tous autres bibittes vivant en Amérique du Nord s’amusent à lécher à qui mieux mieux en quête de carottes provenant de la main de Marilou qui a quand même assez peur de la perdre même si elle s’est avérée très rapide au ptit jeu de « je ferme la fenêtre juste avant que la gueule du machin ne se pointe à l’intérieur du char »! Au milieu de la balade, un secteur est aménagé pour y prendre notre lunch avec full bambis, écureuils, tamias et geais bleus qui viennent tenter de fouiller dans nos assiettes.

Après cette visite, c’était l’opération retour à la maison mais puisque nous étions à la campagne, pourquoi ne pas profiter de la route de campagne jusqu’au bout? Pour ce faire, nous avons emprunté la route qui longe la rivière des outaouais et à un moment donné, j’ai vu une affiche qui m’indiquait Hawksbury et j’ai tourné. Ma blonde m’a demandé pourquoi j’empruntais ce pont et je lui ai seulement dit : LottoMax! Elle a compris, je suis entré dans un magasin ontarien où ça ne parlait que français et j’ai acheté ledit LottoMax avec un 6/49, juste au cas et nous sommes revenus au Québec pour notre retour à la maison.
Marilou semblait bien heureuse de déposer son armée de toutous nécessaires à son bon sommeil dans son lit à elle chez elle dans sa chambre. Et pour le reste, chantal veut m’emmener dans une taverne… japonaise. Elle veut aussi faire un saut au marché aux puces de St-Eustache et je ne sais trop ce qui peut lui passer par la tête pour remplir les journées qu’il nous reste de vacances. On verra bien!

Je devrais revenir sévir en ces lieux pour traiter de la campagne électorale que j'ai quand même suivie un peu... en diagonal!

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