Aujourd’hui lundi de la seconde semaine, nous venons d’aller
visiter le village québécois d’antan. On arrive là là! La première idée qu’a
eue Marilou fut d’aller au lac et surtout sa glissoire. Je suis donc assis,
plutôt effouaré, dans ma chaise de plus en plus pliante en train de pianoter
sur mon clavier au gros soleil. Je ne vois donc pas grand-chose sur mon écran.
Mais Marilou qui glisse et re-glisse est donc contente. Le lac est certifié
catégorie A. Je n’ose imaginer ce que peuvent être ceux de catégorie B ou même
C. Ouash! Mais ici c’est cool! Il y a même un sauveteur qui « check la
game ». Bon, ce n’est pas « Bay watch » mais lui, semble savoir
nager.
Je disais donc que ce matin, nous sommes partis, et puis
tiens, de bon matin pour le village québécois d’antan. C’est assez beau comme
place! Pleins de vieilles maisons du coin qui ont été relocalisées au même
endroit pour créer un village incluant tous les métiers du temps qui sont
expliqués dans le vrai langage du temps – et que Marilou ne comprend pas
toujours, car si certains se souviendront du langage de Passe-Partout que
moi-même je ne comprenais pas tout le temps. Pour faire court, je pense que je
suis plus près de ce langage que Marilou puisse être de celui de Passe-Partout.
Enfin, bref… Beau village, belles reconstitutions et surtout très belle
attention de Marilou lors des explications. Vous auriez dû la voir lorsqu’elle
a posé la question au mossieur : « C’est quoi un moulin à
scie? » En fait, si son vieil oncle Claude avait été sur place, il aurait
tapé du pied pour pouvoir lui répondre. Elle avait des yeux ronds comme des trente
sous – concept qu’elle ne comprend toujours pas et que je n’ai pas su lui
inculquer d’ailleurs puisque 25 cents ce n’est tout simplement pas 30 cents,
mais bon, un jour ça viendra peut-être. Une bien belle visite encore, mais
comme je le disais à Chantal, j’ai trouvé cela un peu cher. Il y avait un
spécial à 60$ pour une famille. Mais peu importait le nombre d’enfants, c’était
le même prix! Pendant un moment, j’ai songé que plus d’enfant aurait pu être
rentable mais l’idée a vite passé.
Évidemment que ma session d’écriture au soleil n’a pas
vraiment duré puisque quand tu as une enfant dans l’eau, c’est difficile de te
concentrer sur un clavier. Toujours est-il que présentement, un feu crépite à
nos pieds pendant que Chantal zigonne sur son iPod et que moi j’ai recommencé à
taper sur mon clavier dans la pénombre de la fin du jour. Il est 20h16 et il ne
fait pas encore nuit noire – des fois, on voit cela dans les livres ou on
l’entend dedans la tivi même si je me demande si une nuit n’est pas noire, elle
est quelle couleur? Bon ok, les puristes vont s’empresser de me parler de la
nuit blanche mais comme ce n’est pas le même contexte, je ne suis pas certain.
– mais tout proche. Marilou? Elle est
quelque part par là-bas à jouer avec une nouvelle amie qu’elle s’est fait hier.
Elle s’appelle Andrée-Anne – je ne sais pas vraiment comment l’écrire mais
j’imagine que c’est ainsi. De nos jours, les prénoms sont souvent écrits de
drôles de façons, alors je ne pourrais présumer de rien dans ce cas de figure
bien précis. Allez-y donc au son! Dans l’environnement du camping, j’entends un
bonhomme qui crie dans son cellulaire des phrases de négociations qui semblent
incompréhensibles à mes oreilles puisque je n’entends pas l’interlocuteur. Il
dit aussi que le cellulaire ne rentre pas comme il faut. C’est ben clair qu’à
St-Cyrille-de-Wendover, c’est pas clair que le cellulaire va rentrer, c’est un
peu comme d’essayer de rentrer un dix roues dans mon garage, c’est pas facile!
De toute façon, on pourrait discourir longuement à propos de l’expression
« rentrer » quand il s’agit de télécommunications. Ça rentre dans
quoi, au juste?
J’essaie donc de vous faire ressentir ce que j’entends
présentement. À part le cliquetis de mes « légers » doigts sur le
clavier ainsi que le processeur de l’ordinateur qui doit rouler à une vitesse
folle, j’entends encore quelques voix au loin, les criquets se font aussi
aller à qui mieux mieux. Criquets?
Comment devrais-je l’écrire donc? Tellement de questionnements autour d’un feu
ainsi! Des fois, je pose des questions à ma blonde qui est toujours tout aussi
occupée sur son iPod qu’elle ne me répond que vaguement. Marilou vient de
passer avec son amie. Tout semble bien aller… Les parents de la nouvelle amie
nous invitent à passer près de leur feu.
Hésitation de ma blonde et je réponds que ma batterie achève et que nous
passerons peut-être quand je n`en aurai plus. Ma blonde apprécie la réponse.
Quand on est montréalais, on est montréalais jusque dans le bout des ongles,
même à St-Cyrile-de Wendover! La fameuse batterie me dit que j’en suis à 32
minutes de survie au niveau de l’écriture et ma vessie me dit que ce sera
encore moins long étant donné le vin et la bière ingurgitée pendant et après le
souper. Bof! Pas grave, on ne conduit pas et le feu brûle toujours. J’aurai
peut-être à marcher jusqu’au campement des voisins, mais une marche – pas tout
à fait sobre n’a jamais tué personne. Peut-être une cheville ou deux de foulées
mais ma blonde en a pris pas mal moins que moi, alors… Conclusion du jour, il n’a pas mouillé de la
journée – en tout cas, nous n`en avons pas vu ni senti. Il ne semble pas qu’il
mouillera ni ce soir, ni cette nuit. Et pour demain? On verra au lever…
Le demain en question est arrivé et la décision,
démocratique soit dit en passant, qui fut prise, a été de retourner vers
Montréal tranquillos…
On avait un peu de lavage à faire, le gazon avait dû
terriblement pousser et tout le tralala de la météo à vérifier pour la suite
des choses.
Après avoir vérifié ce que Dame nature nous réservait,
réserver un camping et une activité dans le coin de Gatineau, on s’est remis au
boulot de préparation pour le départ. Faut dire que nous n’avions pas
complètement déchargé le véhicule de son contenu.
Nous sommes donc repartis mercredi assez tôt puisque nous
avions quelques heures d’auto à faire avant d’arriver à Eco-Odyssée. Je vous en
reparle dans quelques lignes puisque je me dois d’avouer que rendus à peu près
aux lignes de l’Ontario – où le cadavre du film Bon cop, bad cop avec Patrick
Huard s’était retrouvé au début du film, soit directement desur la panfiche de
Bienvenue en Ontario – nous avons dû rebrousser chemin puisque le « pas-de-tête »
que je suis parfois avait comme momentanément oublié d’inclure un élément
médical important dans ses bagages. Je l’avais oublié une fois en route pour
Washington DC, et si je me souviens bien, ma blonde et moi n’avions pas
tellement bien dormis. Ce qui fait que le faux-départ de 08h00 ce matin-là s’est
plutôt transformé en 09h45. On peut dire que ce fut un peu raté comme envolée
matinale.
Après notre balade en Canada sur la 417 où j’ai finalement
loupé ma sortie pour faire le plein et acheter un LottoMax en Ontario, nous
sommes réapparus au Québec pour monter un peu au nord-est de Gatineau jusqu’à
Wakefield qui ne s’appelle pas tout à fait Wakefield mais plutôt La Pêche et
finalement aboutir à Éco-Odyssée. Qu’est-ce que ça mange en hiver ça, Éco-Odyssée?
Le bonhomme qui l’a conçu complètement réaménagé des marécages pour en faire un
labyrinthe qu’on peut emprunter en pédalo ou en canot en famille avec randonnée
simple avec interprétation de la faune locale ou rallye à la recherche de
différents éléments. On y a vu des grenouilles, des libellules, des tortues,
une canne à qui on a fait pédaler quelques coups de palmes un peu plus rapide
qu’elle ne l’aurait voulu quelques truites venus titiller le dessus des eaux
ainsi que plusieurs pédalos et leurs équipages aussi perdus que nous avons pu l’être
par moments. Marilou se tenait donc à l’avant dudit pédalo pour tenter de nous
guider dans ces marais pendant que Chantal et moi avons pédalé pendant près de
deux heures sous un chaud soleil – de plomb – pour arriver à nous faire
ressortir de cette aventure indemne. Ce
fut à la fois très drôle et aussi un peu éreintant puisque l’engin dans lequel
nous étions « pas très » confortablement installés nous a donné
quelques misères au niveau de la navigation. En gros, le machin ne voulait
juste pas tourner du bon bord quand c’était le moment et qu’une de mes pédales
n’a pas tenu le coup très longtemps, en fait, elle est « mourrue » à
quelques mètres du départ. Nous y sommes tout de même arrivés et je dirais que
plus on avançait, plus le navigateur se débrouillait bien. La prochaine fois
par contre, ce sera en canot que ça se fera, c’est beaucoup plus simple et d’ailleurs
plus confortable que ce pédalo a pu l’être.
Après nos quelques coups de pédales dans l’eau, nous avions
à nous déplacer vers le camping de St-André-Avellin dans le même coin mais pas
tout à fait dans le même coin si on peut s’exprimer ainsi. Fallait se rendre
dans le coin de Montebello, une trotte d’environ 1h45. Une bien belle route
quand même avec de beaux paysages, des belles maisons et de sympathiques
villages tout au long de notre périple. On a même dû emprunter un joli pont de
bois sur lequel il est impossible de rencontrer tellement il n’est pas large!
Marilou était fort impressionné de constater qu’on pouvait tenir sur du bois
comme elle ne comprend toujours pas comment c’est possible de traverser le pont
Victoria sur lequel on peut voir l’eau en-dessous quand on le traverse. Y a de
ces choses impossibles que même un père ne peut faire comprendre à sa fille
adorée mais pour cela, heureusement il y a Mastercard!!!
Le camping était vraiment bien organisé et situé. Le setup
parfait pour les campeurs voyageurs que nous sommes. Contrairement à celui du
lac des bouleaux, rien à redire. Bref, vraiment incomparable l’un à l’autre et
pourtant le même prix ou à peu près. On a donc établit le campement pour la
nuit, Marilou a testé les jeux d’eau de la place ainsi que la piscine pendant
que nous dégustions quelques bières en placotant de tout et surtout de rien! On
s’est par la suite concocté un ptit souper sur le nouveau BBQ portatif en
terminant la soirée par un autre beau feu de camp sous le ciel étoilé que
Marilou a tenté de dénombrer mais sans succès. Je ne vous dirai pas combien de
fois elle m’a demandé combien il pouvait y avoir d’étoiles dans le ciel!
Ce matin après nos cafés de base, un bon déjeuner ainsi que
le « décampement » essentiel, le Parc Oméga nous attendait. C’est
aussi très agréable comme place. Une balade d’un peu plus de 12 kilomètres en
véhicule-moteur que les cerfs, bisons et tous autres bibittes vivant en
Amérique du Nord s’amusent à lécher à qui mieux mieux en quête de carottes
provenant de la main de Marilou qui a quand même assez peur de la perdre même
si elle s’est avérée très rapide au ptit jeu de « je ferme la fenêtre
juste avant que la gueule du machin ne se pointe à l’intérieur du char »!
Au milieu de la balade, un secteur est aménagé pour y prendre notre lunch avec
full bambis, écureuils, tamias et geais bleus qui viennent tenter de fouiller
dans nos assiettes.
Après cette visite, c’était l’opération retour à la maison
mais puisque nous étions à la campagne, pourquoi ne pas profiter de la route de
campagne jusqu’au bout? Pour ce faire, nous avons emprunté la route qui longe
la rivière des outaouais et à un moment donné, j’ai vu une affiche qui m’indiquait
Hawksbury et j’ai tourné. Ma blonde m’a demandé pourquoi j’empruntais ce pont
et je lui ai seulement dit : LottoMax! Elle a compris, je suis entré dans
un magasin ontarien où ça ne parlait que français et j’ai acheté ledit LottoMax
avec un 6/49, juste au cas et nous sommes revenus au Québec pour notre retour à
la maison.
Marilou semblait bien heureuse de déposer son
armée de toutous nécessaires à son bon sommeil dans son lit à elle chez elle
dans sa chambre. Et pour le reste, chantal veut m’emmener dans une taverne…
japonaise. Elle veut aussi faire un saut au marché aux puces de St-Eustache et
je ne sais trop ce qui peut lui passer par la tête pour remplir les journées qu’il
nous reste de vacances. On verra bien!Je devrais revenir sévir en ces lieux pour traiter de la campagne électorale que j'ai quand même suivie un peu... en diagonal!
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