Le but du voyage annuel des vacances d’été de cette année était de descendre – une bien drôle d’expression dans ce cas – vers le Nouveau-Brunswick avec un arrêt au Capewell Rocks, non loin de Moncton, un autre stop à Glen Margareth, près de Peggy’s Cove, en Nouvelle-Écosse ainsi qu’à Baddeck, près du Cabot Trail au Cap-Breton. Et pour conclure, un arrêt s’imposait à l’Ile-du-Prince-Édouard pour, entre autres, aller voir les reliques d’Anne aux pignons verts dans le coin de Green Gables – un autre concept, je pense. Par la suite, ou voulait remonter faire un ptit coucou à la Sagouine en passant par le littoral du Nouveau-Brunswick, faire un croche pour montrer le trou dedans la roche à Percé et revenir tranquillement au gré du vent et des vagues vers la grand ville! Félicitations pour votre beau programme, aurait dit n’importe quel habitué de lignes ouvertes sportives ou non.
Une petite nuance ici de la rédaction à ce point pour
préciser que toute ressemblance avec des personnages réels peut effectivement
être possible la possible romance qui pourrait entourer le récit. Les noms de
lieux ou dates peuvent aussi être sujettes à changement sans préavis puisque ma
mémoire étant une difficulté qui oublie toujours un, parfois beaucoup. Merci
donc à la mémoire de Chantal pour les nombreux coups de mains dans ce domaine.
Une autre nuance aussi... Pendant notre absence, un triste événement est survenu à Lac Mégantic. J'en ai même entendu un peu parler là-bas. Donc, pas tellement au courant mais je voulais juste dire que j'ai trouvé le tout très triste.
Un départ avant le chant du coq
Vers 4h00, toute la maisonnée s’est levée dans la joie pour
un départ bien organisé! Le véhicule était presque plein depuis la veille. Il
reste à monter la poche sur le toit, installer tente-Justine, vérifier que tout
est bien accroché, se poser des millions de questions à propos de ce qu’on
aurait pu oublier mais pour cela, on a tout le voyage. On sort de Montréal dans
le temps de le dire, facile à cette heure, me direz-vous mais comme c’était un
peu le plan, nous allons prendre tout le crédit. Le trafic sur la 20 est aussi
presque intéressant à ce stade du jour.Rendu à Rivière-du-Loup, on amorce une
légère bifurcation, à peine perceptible à l’œil nu – heureusement qu’on porte
des lunettes tous les trois – vers la route 185 qui nous mènera vers
Edmundston, première ville en importance sur notre route. Elle n’est pas si
importante que cela, finalement. Pour ma
part, c’est la première fois que je m’aventure dans ce coin de pays. À part
l’avoir frôlé un peu l‘an dernier lors d’un voyage de Roue, je ne me suis
jamais déplacé dans ces provinces. Chantal a déjà visité le Nouveau-Brunswick
et l’Ile, mais pas la Nouvelle-Écosse. Je note que ma consommation d’essence
augmente quelque peu à mesure que l’on pénètre dans le Brunswick nouveau. Y a
de la montagne ici et c’est probablement pour cette raison que la route est
appelée celle des Appalaches. Le paysage
est très semblable d’un bout à l’autre sur cette route. Montagnes, vallées,
montagnes, vallées… Dois-je poursuivre la nomenclature? Le passage dans la
Capitale est très rapide puisque la route la contourne tel Crosby faisant le
tour du filet de Théodore lors de leur dernière confrontation. Moncton montre
finalement son bout du nez ainsi que les contours d’une rivière très affectée
par les marées et après une fin de route de campagne, Hopewell Cape se dresse
devant nous tel un Cap vers 15h30. Nous y voici donc. Le camping s’appelle le
Ponderosa Pines. On installe donc le campement par une torride chaleur pendant
que Marilou se fait déjà deux nouvelles amies. Des jumelles pas tout à fait
jumelles qui se prénomment Britanny et Meaghan et qui parlent vraiment bien le
français. En fait, elles proviennent de Joliette, genre. Pour l’immersion, on
repassera. Elles sont un peu régentes, je dirais. Elles me posent constamment
des questions sur l’heure qu’on va faire ceci ou cela. J’ai beau leur dire que
je suis en vacances et que les heures, je les ai laissé au bureau, elles ne
comprennent pas tellement cela. Bref… Je ne me souviens plus tellement de ce
que l’on a mangé mais je me souviens que Chantal a confectionné des Smores pour
le dessert qui étaient excellents. Un bon dodo est donc de mise après cette
longue journée.
Le phénomène des marées occupera une bonne partie de notre
attention du lendemain avec une couple de visites à Capewell Rocks. Je savais
qu’Hydro-Québec faisait un peu d’argent avec de l’eau mais je n’aurais jamais
cru qu’un jour quelqu’un aurait pensé à en faire avec les marées! À notre
arrivée sur le site, la marée est haute et on se promène en auteur en visitant
les installations tranquillement. On nous de dit de revenir vers 16h pour
constater la différence. Heureusement, notre ticket sera encore bon.
Vers 16h, à notre retour, le paysage a complètement changé.
Là où s’arrêtaient les marches le matin, il y a maintenant une énorme étendue
de plage, plutôt boueuse, sur laquelle on peut se promener, prendre des photos
à profusion et surtout, aller marcher sur la rive, assez froide, nu pieds dans
la boue. Un système de nettoyage avec des hose et des brosses est même
disponible pour le faire. Après un frugal repas, on décide de se faire un feu
de camp avec les jumelles et leur père… qui se termine vers minuit. Un peu trop
tard, je dirais.
Le lendemain, nous nous dirigeons vers le Cap Enragé parce
que la place a l’air d’être intéressante. Tel un cap, c’est haut mais c’est
tout. En plus, ils nous chargent une quinzaine de dollars pour y accéder pour
ensuite tenter de nous sucer tout l’argent possible avec des arnaques du genre tyroliennes.
Comme tout ce que l’on voulait était de prendre quelques photos, ils ont bien
des problèmes à tenter leurs chances sur nous. Sur le chemin, nous sommes
toutefois un peu plus chanceux en trouvant ce qu’ils appellent un
« shack » où nous mangeons notre premier « lobster roll »
communément appelé sandwich au homards. Marilou déguste pour sa part son
premier fish & chip du voyage. C’est aussi jour d’emplettes à Moncton parce
que, des fois, il faut refaire le plein et comme le départ pour le prochain
campement est le lendemain et qu’il y a un peu d’eau au programme pour ce que
l’on appelle l’opération de « détenter », nous décidons de faire un
pré-détentage la veille pour limiter les dégâts.
Dans le prochain papier, on part pour la Nouvelle-Écosse...
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