En route pour l’Écosse nouvelle
La route semble être la même en entrant en Nouvelle-Écosse
par rapport à ce que l’on a vu au Nouveau-Brunswick. Mis à part plusieurs
éoliennes qui longent la route ainsi qu’une espèce de fil d’araignée géant qui
semble être un truc électrique dont je n’oserais m’approcher, même après une
excellente bouteille! Fait à noter cependant, sur les routes, les sorties sont
juste numérotées mais pas kilométriquement. Comme dans certains états
américains. Si par exemple sur route de 100 kilomètres, il y a 15 sorties,
elles ne le seront pas selon le kilomètre où elles se trouvent mais plutôt les
unes à la suite des autres mais plutôt de 1 à 15. Pas très pratique comme
repérage. Fallait que je le mentionne. À mesure qu’on s’approche de Halifax et
de la côte, le paysage change peu à peu et l’humidité fait aussi son
apparition. Comment se tanner d’un bord de l’eau? Impossible.
À notre arrivée à Glen Margareth, le temps était plutôt à la
pluie, il a donc fallut monter le campement dans l’eau. Qu’à cela ne tienne,
« on est en vacances », alors dans la joie, nous avons fait ce qu’il
y a à faire mais de façon, comment dirais-je, plus humide. Ça s’est plutôt bien
passé même si j’ai l’impression qu’on était un peu sur le « camp »,
dans le sens où mon niveau de service semblait me dire que nous n’étions pas
tout à fait « d’équerre ». Vive le camping. Le camping où nous avons
atterris s’appelle le Wayside
Campground. Un beau camping paisible, intéressant et boisé à souhait! Si
vous avez des enfants et voulez faire du sur place, ce n’est pas tellement l’endroit
idéal pour s’arrêter. Par contre, si vous avez plein d’activités comme c’était
notre cas, c’est le site idéal.
On a relaxé un peu, pris un bon souper et soudainement,
lorsque le soleil a tranquillement repris ses droits sur la grisaille, Chantal
m’a demandé si on était loin de Peggy’s Cove. Je lui ai répondu, en ayant l’air
plus certain de moi que ce que je ne l’étais en réalité que ce ne devait pas
être très loin. Et nous sommes partis sans plus attendre.
Peggy’s Cove, la belle
Plus on avançait, plus le soleil voulait nous quitter pour
un dodo pas tout à fait mérité selon moi vu son absence du jour. Et je roulais,
et je roulais. En tout cas, j’en avais bien l’impression! Une quinzaine de
minutes que ça dû prendre, mais quand on ne sait pas trop où l’on s’en va, ça
paraît toujours un peu plus long. En arrivant sur les lieux, ce fut
l’émerveillement général! Un vrai village de pêcheurs et non de pécheurs –
enfin, je ne le sais pas vraiment puisque je ne connais pas vraiment ces gens.
Une seule petite rue arpente de façon sinueuse au travers de l’eau et des
petites maisons sur pilotis ce magnifique village « typique » du bord
de la côte et à son apogée, elle se termine par le site du phare le plus
photographié au Canada. Je comprends maintenant pourquoi. Sur le long de cette
côte, il y a, à perte de vue un genre de rocher sur lequel de nombreuses
personnes se promènent au gré de leurs fantaisies et comme cerise sur le
sundae, il y a le phare qui trône, juste assez bien placé, pour faire partie
des photos avec comme fond d’écran un magnifique coucher de soleil. Après avoir
pris quelques clichés, Chantal et Marilou – parce qu’elle imite très bien sa
mère dans l’action de prendre des photos – ont décidé que l’on devait repasser
par cette place pendant le séjour parce que nous n’en avions pas eu assez ni
l’un ni l’autre et la noirceur s’était juste assez installée pour qu’on ne
puisse plus prendre de bonnes photos. Note au dossier : faudra qu’on
surveille mieux Marilou lorsqu’elle joue au photographe parce que, à un moment
donné, elle reculait tellement sur le rocher pour mieux prendre sa photo du
phare qu’elle a failli se retrouver dans l’eau. On en a presque fait une
syncope ma blonde et moi en voyant tout cela se produire. Rien de grave,
finalement. Pour en revenir à Peggy’s Cove, je dirais simplement ceci :
« Non mais, ma blonde a parfois de ces idées! Des bonnes idées! » Je
dirais que c’est à enregistrer dans la mémoire comme un des « top
ten » visité dans notre cas.
Visite de Lunenburg et alentours
Le lendemain, comme journée, on voulait faire le tour des
quelques baies se trouvant aux alentours et notamment Lunenburg dont on avait
entendu parler quelque part sur les internets… Nous sommes donc partis de bon
matin vers là-bas. C’est donc beau le bord de mer et ses baies qui volent
gentiment du terrain à la contrée qui lui fait face!
Des fois, il faut bien souper! Genre au moins une fois par
jour dans mon cas! En arrivant au camping, je me dis que si je demande à notre
hôtesse, Debbie de son prénom et notre plus nouvelle amie FB s’il n’y aurait
pas dans le coin une bonne place dans le coin qui pourrait nous cuire des
homards puisque nous ne sommes pas vraiment équipés pour le faire, peut-être
pourrait-elle nous trouver quelque chose? En plein dans le mille! À peine ai-je
terminé ma requête, qu’elle compose un numéro sur son téléphone avec un fil…
-
Hello
Ryers? This is Wayside here… I have somebody here … je vous fais grâce du
reste de la conversation mais à un certain moment, elle cesse sa conversation,
me demande ce que je veux exactement et poursuit de plus belle…
-
It’s gonna be ready in 15 minutes qu’elle me dit
avec son plus beau sourire! Je la remercie, j’enfourche ma monture et me voilà
reparti pour l’aventure! Moins de dix minutes plus tard, nous voilà rendu à
destination de la shoppe qui fabrique des homards – lire l’usine qui accueille
les homards assez cons pour être pénétrés dans ces fameuses cages… et vous
savez quoi, en entrant dans l’enceinte, la médame me dit : Alain? I got
your 3 lobsters right here! Dans le sens de : Alain? J’ai tes trois
homards! Comme si elle me connaissait et comme si elle savait que ces trois
homards qui proviennent des fonds marins m’appartenaient.
Sans plus attendre, nous sommes revenus vers le campement,
j’ai commencé à travailler les bêtes pendant que Chantal concoctait un ptit riz
au beurre à l’ail. Pendant que je travaillais les homards, la bouteille de vin
s’est miraculeusement ouverte et une coupe est apparue devant moi. Après avoir
incorporé et mélangé ladite bête au fameux riz, nous nous sommes installés sous
l’abri-moustiquaire parce que les moustiques, en plus d’aimer la chair
fraîche, ça ne déteste pas un peu de
homard à l’occasion. Je le sais, je leur ai demandé et de plus, du bon homard
frais, je ne connais pas grand monde qui n’aime pas cela!
Pour faire bonne mesure, nous sommes allés faire
un tour à Halifax le lendemain pour prendre quelques photos d’un soldat armé de
son plus beau « quilt » aux abords de la Citadelle. L’histoire ne dit
toutefois pas s’il portait quelque chose là-dessous. On a réussi à se trouver
une autre bouffe de homards en cours de route et Marilou commençait
tranquillement à démontrer des signes d’essoufflement face à la boustifaille
des maritimes. Il faudrait penser à lui trouver quelque chose de plus normal
éventuellement.Dans le prochain numéro, on remonte vers le nord...
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