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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

mercredi 7 avril 2010

Réflexions sur l’usage du français

Aujourd'hui je vous propose un texte et des idées qui me furent soumis via mes activités en tant que parent d'élève. Comme le texte est intéressant, j'ai décidé de le partager avec vous.

Ça me provient du site de Projet jeunesse dans la publication du mois d'avril.

Le français est un véhicule de communication qui se promène depuis des siècles, avec ses mots, venus des temps anciens. Avec ses mots, construits, jour après jour, avec le vécu régional; ses mots, souvent empruntés, parfois transformés et ses expressions constamment enrichies, qui racontent son histoire, du temps où l'on pourfendait des têtes, où l'on imposait des religions en son nom. Du temps des impérialistes, des colonialistes, des sécessionnistes, des séparatistes et des anticolonialistes, jusqu'à aujourd'hui, le temps des « francophonistes ». Malgré toutes ces batailles, jalonnées d'amères défaites et de victoires éclatantes, il existe encore des guerres intestines entre la nécessité de conserver un français académique et l'importance de l'enrichir des régionalismes qui surgissent d'un français moins conventionnel. Et aujourd'hui, le combat se livre sur le terrain exigu des micros claviers des téléphones cellulaires portables, alors que les usagers sont confrontés avec la difficulté de « pitonner » sur un minuscule clavier et d'employer un langage commun, qui ait un sens pour tous les francophones. C'est ainsi qu'on assiste à l'apparition de métalangages, que seuls, de petits groupes d'initiés peuvent comprendre.

Cependant, pour ceux qui l'aiment et qui veulent qu'elle demeure vivante, il est intéressant de se pencher sur tout ce qui fait de la langue française une langue riche et porteuse de sens. Aujourd'hui, grâce aux moyens modernes de communication, on se sent le droit de s'exprimer en français, avec les tournures et les mots « décolonisés » qui appartiennent à toutes ces régions qui composent le Monde sans frontières qu'est la Francophonie. Cette belle langue, que l'on découvre, même dans les coins reculés de certains états des États-Unis et dans plusieurs pays d'Asie et d'Afrique. Sans oublier, bien sûr, l'Europe et spécialement, l'Albanie et la Tchéquie, d'où l'ACLJ a reçu de magnifiques poèmes lors de ses Festivals de la Poésie Francophone des jeunes et des moins jeunes.

Les jeunes seront porteurs de cette langue chantante, colorée, poétique, dans la mesure où les occasions leurs seront données de piocher, de crapahuter, de slammer et de plancher sur l'élaboration de textes porteurs de leurs valeurs, de leur culture, de leur idéal, de leurs rêves, de leurs conditions de vie au quotidien.

Aujourd'hui, l'ACLJ vous offre l'occasion d'exprimer vos idées et vos opinions; de proposer des actions concrètes et de partager vos expériences pour que les jeunes fassent, tous les jours, un petit pas de plus afin d'améliorer la qualité de cet outil d'expression. Qui sait? L'énergie suscitée par ce mouvement de solidarité envers ces jeunes et sa large diffusion, leur permettront peut-être d'accéder, un jour, à un niveau supérieur dans leurs études et à une profession plus satisfaisante, en éprouvant des sentiments de réussite et de fierté qui renforceront leur estime d'eux-mêmes et les propulseront en avant. Et puissent ces mêmes jeunes, savoir tendre la main, à leur tour, pour en accompagner d'autres dans leur démarche de francisation. Fanny Matton, vice présidente de PIERRE, qui a fait une recherche poussée sur les liens existant entre l'expression en langue française et la colonisation ancienne ou nouvelle, a déjà ouvert le bal. Elle conclut, que l'utilisation de la langue française, comme le revendiquaient les mouvements de la Négritude et du Surréalisme, devrait d'une part, permettre d'exprimer et de créer des singularités et divers modes d'expression, pouvant être modulés, sachant s'extraire des carcans imposés par l'Académie Française et, d'autre part, rendant possible un dialogue, un véritable échange entre le français académique et les « français », en exprimant les spécificités locales d'où ils sont issus.

Le flambeau est dans vos mains. Nous attendons votre opinion, vos idées, vos propositions : projetjeunesse@hotmail.com