Qui suis-je?

Ma photo
Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

mercredi 7 décembre 2011

Du papier, beaucoup de papier!

Dans ce temps-ci, je lis plus que j’écris. Faut dire que j’ai de la matière! Non pas que j’aie trouvé un SUPER bon roman qui m’entraine à travers le monde via une multitude de personnages avec des noms bizarres auxquels j’ai beaucoup de problèmes à m’identifier tellement il s’éloigne de Tremblay. Non. L’histoire que je suis est un peu différente. Ça se passe pas mal au Québec, quoiqu’avec quelques incursions au pays de l’Oncle Sam à l’occasion. La vedette est une jeune fille, une fillette en fait au début, qui va et vient dans la vie accompagnée de ses parents, ses amis et ses …toutous.
Ben oui, vous l’aurez probablement deviné! En fait peut-être pas mais je vais quand même vous le dire. Je ne garderai pas tout cela secret jusqu’au matin de Noël, genre! On a beau être dans l’esprit du joyeux temps des fêtes avec tout ce qui vient avec, étant entre adulte, on peut se dire les vraies affaires, non? Un chat c’est un chat! Et moi, je parle, oups j’écris pour ne rien dire à l’heure, oups, la ligne actuelle.
Dans ma grande sagesse dernièrement, j’avais décidé de ramasser tous mes textes écrits sur le web depuis 2007, moment où j’ai débuté mon fameux blog. Pourquoi? Je ne saurais dire exactement la raison exacte qui m’a entrainé vers ce projet. Probablement une crainte de perdre tout cela parce que ça trainait ailleurs que chez moi. Quand ça traine chez moi, il y a toujours espoir, si mince soit-il, que je retrouve un truc en particulier dans ce foutoir mais si ce n’est pas chez nous? Quelqu’un pourrait décider quelque part dans une zone de temps précis que mon foutoir ce n’est tout simplement pas utile pour la société et que cette espace parce qu’il est bien question d’espace est requise pour autre chose. Qui sait? Moi, je ne le sais pas.  J’ai donc pris sur moi de récupérer tout cela et de tout inclure ces écrits dans un même document sur mon disque dur. Au fait, pourquoi est-il dur? Probablement parce qu’il n’est que traduit et que dans le temps qu’ils les ont créés, ils faisaient probablement référence aux « floppy disk » qui n’était pour leur part pas très rigide. Faudrait que j’écrive là-dessus pour les plus jeunes qui n’ont jamais eu la chance de voir ou encore mieux d’utiliser cette « chose »! Comme je m’égare encore, je vais revenir au vif du sujet qui nous préoccupe pour l’heure!
J’ai donc fait pleins de « copier-coller » du web vers chez moi dernièrement. Je me suis même demandé à un certain moment si j’avais le droit de voler cette information maintenant publique pour la transférer entre mes quatre murs. Trop de questions inutiles foisonnent encore et toujours dans ma tête.  Je me suis donc demandé la permission par écrit dans un courriel que je me suis envoyé! Ben quoi! Y a ben du monde qui se mette un cadeau en dessous de l’arbre en écrivant sur la notice : de moi à moi! Quand j’ai reçu le fameux courriel, c’est-à-dire environ une milliseconde plus tard, je l’ai ouvert et lu et après maintes réflexions – ç’a dû durer au moins cinq secondes – je me suis répondu que c’était ok en autant que je n’abusais pas de moi. Quand j’ai finalement reçu ma réponse, ça m’a tellement fait plaisir que j’ai eu l’élan pour poursuivre ma quête et la terminer. J’en ai pris du temps pour faire tout cela. Mon problème majeur fut surement que, de temps à autres, je m’arrêtais le temps d’un texte ou deux le temps d’un sourire en signe du passé. Je peux dire que j’en ai écrit des niaiseries depuis le temps! Je pense pouvoir dire que ma vie bloguienne va souvent par thème. À première vue, à titre d’exemple je pense à mon mois de cuisine en novembre l’an dernier ou même à février de cette année lorsque je me suis fait plaisir à tenter de réprimander la ville et ses cols bleus ou autres couleurs. Ces différents états d’âme ont quand même eu du bon. Je cuisine un peu plus qu’avant, bon, disons que j’ose plus qu’avant. De plus, ma croisade contre la ville – ainsi que plusieurs autres actions sans aucun doute – a quand même permis à notre quartier de retrouver sa patinoire avec pas de bande pour cette année et plusieurs autres, espérons-le!
Il y a aussi eu mes voyages un peu partout au Québec et ailleurs qui ont meublé la première période de ma vie bloguienne dans le temps que je sévissais sous l’égide de « Vingt milles lieus sur la route ». J’en ai vu des trucs dont je n’aurais tout simplement plus souvenir si je ne l’avais pas écrit. Je vous ai déjà dit que pour moi, la mémoire est une difficulté qui oublie? Probablement mais comme je ne m’en souvenais plus…
J’en suis donc à tenter de compiler tout cela. Plus de 300 pages de texte de toutes sortes. Je vais probablement en reparler éventuellement… à mesure que je me retrouverai dans ce fouillis!
Je dois maintenant y aller puisque le 12 mai 2008, je me promenais dans mon véhicule, les cheveux au vent…

mercredi 23 novembre 2011

Où sont donc les mitaines de Marilou?

De beaux flocons tombent lentement et surtout en très fort groupes au-dessus de nos têtes. C’est joli à voir! Les arbres en sont recouverts ce qui leur donne un bel aspect des fêtes d’hiver que nous connaissons. Le gris de l’asphalte et des automobiles a aussi été « repeint » en blanc, ce qui cache bien le gris de novembre auquel on ne s’habitue jamais.
J’en étais à ces pensées dedans ma tête comme si je vivais le tout au ralenti, comme si j’écoutais une belle toune provenant d’un beau disque de vinyle ou un « record » comme le disait si bien l’autre lorsque tout à coup, comme dans une fausse réalité, le tourne-disque ou le pick-up comme le disait tout aussi bien l’autre de tantôt a comme reçu un coup de hanche qui a fait que le disque a continué de tourner mais que la tête avait subitement tassé de quelques sillons. Pour les plus jeunes, ça ne vous dit probablement pas grand-chose parce que de nos jours, on roule avec des CDs ou en MP3 ou 4 depuis combien d’années, au fait? Ça fait longtemps, en tout cas. Pour les plus vieux toutefois, vous avez probablement reconnus le fameux son que j’ai vainement tenté de décrire par cette courte phrase.
Toujours est-il que, pour la suite des événements qui se passaient dans ma tête, sont venus se joindre d’autres éléments. Je dirais qu’au niveau sonore, c’était différent. Un peu.
En plus des pneus qui écrasent la neige sous leurs lourds passages, j’entendais au loin des sirènes de police, d’ambulances et de pompiers. Un  peu plus près de moi sans toutefois que je puisse les voir, il y avait aussi ce son que j’adore entre tous, celui de la gratte ou du tracteur qui passe et qui recule muni de ce son unique.
Je suis donc sorti de ce rêve éveillé pour ramasser ma pelle et j’ai commencé à ramasser cette chose que tant de monde apprécie pour la redonner à la rue… à la gratte qui va peut-être me la ramener et ainsi de suite pour le restant de l’hiver.
Ce répit blanc tant apprécié des skieurs sera toutefois de courte durée puisque selon certaines personnes rencontrées ce matin aux abords de la cour d’école m’ont affirmé que Météomédiocre annonçait 7 beaux degrés pour demain. C’est-ti pas beau cela après une bordée comme celle-ci?
Bon, je retourne tenter de retrouver LA bonne paire de mitaines que nous n’avons pu trouver ce matin!

dimanche 6 novembre 2011

Une feuille qui tombe…

Y avait longtemps, non? À ce temps-ci de l’année, j’ai des blancs qui se prolongent. Ça doit être le temps qui est plutôt frais. Bon! Mettons froid comparé à il y a un mois mais frais comparé à ce qu’il sera dans un mois. Question de point de vue. Disons seulement que j’hésite à enfiler mes Bermudas le matin. Ça me manque un peu.

Les arbres perdent peu à peu leurs belles couleurs d’automne. Ils sont à la veille d’être assez tout nus, même sans peau. On pourrait dire squelettique mais ce serait d’utiliser un cliché comme qui disent à la tivi après une défaite gênante de 43 à 1. On est en plein dans le mois des morts comme ils disaient dans le temps. La petite a comme un genre de grippoune qui n’a jamais vraiment commencé mais qui s’éternise. On vient de changer l’heure ce matin vers deux heures et ça fait que ce soir quand je suis parti pour travailler vers 18 heures, il faisait nuit noire. Pas tout à fait nuit noire parce qu’à Montréal, c’est un peu difficile à accomplir mais je crois que tout le monde avait compris l’idée. Ok, pas toi là dans le coin mais c’est normal dans ton cas. On est donc en plein dedans. Je veux dire, l’automne. On ne s’en sauvera pas encore cette année…

D’aucuns diront que tout cela nous amènera à l’hiver mais bon… Il y a mieux que cela je trouve. Les bourgeons qui bourgeonnent et les nez qui coulent à cause du « pollen nouveau » c’est 100 fois mieux!

Fallait que j’en parle un peu, c’est un peu thérapeutique pour moi. Je n’aime pas vraiment l’hiver et le froid qui l’accompagne et le fait d’en parler doit me rassurer un peu. Merci de m’avoir écouté!

Demain lundi, Marilou et moi passerons une autre journée ensemble à « pédagoguer ». Je l’ai mis entre guillemets pour m’en sauver parce que ça ne doit pas encore exister dans le dictionnaire ce verbe là! Je me demande bien pourquoi d’ailleurs! À au moins une par mois, on devrait pouvoir utiliser ce verbe lors des nombreuses « pédagogiques » que nous subissons durant l’année scolaire. Une autre montée de lait! Désolé à tous les membres du corps professoral qui me lisent, fallait que je le dise au nom de tous les parents. D’ailleurs, je me pose tout à coup la question : est-ce que ça existait les journées pédagogiques quand j’étais ti-cul? On ne devait pas en avoir! En tout cas, comme dans tous les cas où je préfère ne pas avoir la réponse, je vais me rabattre sur ma mémoire qui agit comme une « difficulté qui oublie » et nier tout souvenir qui pourrait ressembler un tant soit peu à une journée pédagogique. On avait peut-être un congé ou deux dans l’année comme le lendemain de Noël ou même le dimanche de Pâques, mais sans plus. D’ailleurs, je viens d’avoir un autre « flash », j’imagine qu’on doit être à la veille de les perdre ses congés-là aussi. Question d’accommodement, on devrait abandonner les mots « lendemain de Noël et Pâques » pour les changer par le congé du Boxing Day et du lapin de chocolat. Je suis en train de mélanger toutes les affaires encore comme me le dirait si candidement Marilou. Il ne faut pas mélanger les pédagogiques à Marilou avec mes congés qui ont été si ardemment défendus par les syndicats au fil des ans.

Demain donc, nous pédagoguerons Marilou et moi. J’ai quelques plans en tête mais je crois qu’elle aussi. Et si on comptait les feuilles qui tombent? On pourrait conjuguer le tout avec les tables de multiplications avec le nombre que ça fera! Pas certain qu’elle va aimer, mais bon, je ne perds rien d’essayer!

En espérant que nos plans se rejoindront quelque part dans la journée.

vendredi 14 octobre 2011

Une inconnue?

Hier, question de susciter un peu d’intérêt et surtout d’actualiser mon statut sur Facebook parce qu’il me semble que des fois, il faut le faire, j’avais inscrit le texte suivant:

« Je passais par là et elle m’a regardé d’un air sombre…
J’ai répondu à son regard par un murmure à peine audible : « Bitch… »
On s’est étudié ainsi tel deux boxeurs au premier round.
Après un long moment d’hésitation, j’ai passé mon chemin
pour éviter les vilains mots ou plutôt gros… chiffres,
qu’elle voulait me lancer au visage!
… À suivre »
J’aurais très bien pu ajouter le nom d’un auteur au bout de la citation mais c’eût été futile puisque ça venait de mon clavier et non d’un simple copier-coller. Je ne l’ai donc pas fait. Je crois avoir suscité de l’intérêt mais pas celle que j’attendais. En tout cas, pas comme je l’attendais.
Mon problème maintenant est que certaines personnes plus curieuses que d’autres veulent en savoir plus. La curiosité est un phénomène sur lequel je ne me suis jamais vraiment arrêté et ce ne sera pas pour aujourd’hui non plus, je crois.
Je me dois donc dans l’obligation maintenant d’en donner plus ou à tout le moins de développer davantage. Mon problème toutefois est que l’aventure débutée dernièrement et que j’ai vaguement tenté de reproduire dans ces mots qui avaient tout bonnement l’air tiré directement d’une histoire toute faite n’en est qu’à ses tout débuts. J’aimerais quand même y voir une certaine évolution avant de conclure. Qui sait ce qui pourrait se produire en cours de route. Je ne peux malheureusement pas encore prédire la vie et c’est fort bien ainsi.
Avez-vous déjà donné vie à des objets? Genre, Marilou qui parle à ses poupées et toutous assez souvent de sorte qu’ils aient chacun leurs propres noms et que ce soit pratiquement « péché » de les débaptiser. Connaissant ma mémoire, vous pouvez imaginer combien de fois ça peut m’arriver dans une semaine, même une journée! Toujours est-il que cela peut nous arriver à tous. J’espère en tout cas ne pas être seul dans mon cas. Je ne peux pas dire que ça m’arrive souvent docteur mais… Suis-je déjà catégorisé pour la majorité de ceux et celles qui liront ce billet? Je ne crois pas… Enfin, laissez-moi mes illusions.
Qui était donc cette charmante – pas tant que cela quand même! – inconnue qui me regardait d’un drôle d’air encore hier? Je crois que c’est la principale question qu’on est en droit de se poser. Comment la décrire donc?
Objet inanimé faisant partie de la vie et du mobilier de la résidence familiale qui peut être à la fois encourageant pour certains et très décourageants pour d’autres dépendant des circonstances ou périodes de la vie.
Est-ce un peu plus clair? Probablement pas, hein?
Si j’ajoute que lors du second round, nous passerons tous les deux à l’attaque. En fait, le second round est déjà entamé, mais les résultats tardent à venir encore, ce qui fait que je ne peux toujours pas raconter le fin fond de l’histoire.
J’ai besoin de ramasser encore un peu d’information pour peaufiner un peu mon histoire. Ça viendra mais en attendant vous pouvez toujours essayer de trouver de qui ou quoi il s’agit…
Sur ces bons mots – un peu flous j’en conviens – je vous laisse et retourne au scénario de l’heure!

mercredi 5 octobre 2011

Un peu inquiet

Quand le choc arrive, ou bien on se tasse et il frappe le mur ou bien on prend le coup. J’ai pris le coup! En fait, pas tout à fait encore! Je l’attendais depuis quelques années déjà mais il est arrivé tel un voleur dans la noirceur comme le disait si bien quelqu’un d’une autre époque à travers une parabole, pas de mathématique.

Marilou me dit l’autre jour : « Papa, je vais aller au Centre Bell! ». Grand bien te fasse que je me dis en espérant pour elle que le CH jouerait contre une équipe intéressante. On pense ben toute pareil nous les gars que je vous entends déjà crier. Je me dis que tant qu’à se déplacer, vaut mieux le faire pour la peine en trainant son vieux père en prime pour qu’il puisse profiter du spectacle lui aussi. Ça ne coûte rien de rêver que je me dis aussi.

C’est resté comme cela. La tivi jouait, donc la suite de son idée n’a pas éclos immédiatement. La vie a suivi son cours normal, si on peut considérer notre vie comme étant normale. Quelques jours plus tard, elle nous revient en disant que son amie Patricia voulait l’inviter pour sa fête. Questions d’usage du genre, c’est quand et est-ce que ses parents nous contacteront ou bedon on doit le faire. De vrais parents responsables, quoi!

-          C’est le 8 octobre, papa! Un regard parfaitement synchronisé vers le calendrier de la part de la mère et du père. Quel beau couple nous faisons dans cette danse des vérifications! Avant que n’importe qui le fasse, je dois préciser que la danse n’est pas tellement ma tasse de thé comme le dirait probablement Élizabeth la seconde.

-          OK. C’est un samedi! C’est à quelle heure?

-          Je le sais pas trop. C’est un spectacle de danse… de patinage!

-          De danse ou de patinage? Patricia fait du patinage artistique, hein?

-          Oui mais c’est pas elle qui va patiner.

-          C’est pas elle?… c’est qui?

-          Ben, je ne les connais pas.

-          À quelle aréna ce sera?

-          C’est quoi une aréna?

-          Un endroit où il y a généralement une patinoire.

-          Ah ça! Elle m’a dit que c’était au Centre Bell…

-          Au Centre Bell! L’exclamation est venue en stéréo, encore une fois, tout à fait synchronisée. On a de l’avenir, je dirais.

-          Oui… Regard hébété de la part de notre fille qui interprété, pourrait vouloir dire quelque chose du genre : Wo, les nerfs!

-          Un spectacle de quoi Marilou, je veux dire de qui?

-          Je pense qu’il y a des princesses…et Mickey Mouse! Ça va être drôle, hein?

-          Arrêtes Marilou, j’ai mal aux côtes à force de rire de même! Je n’ai pas vraiment dit cela mais je ne sais pas ce qui m’a retenu. Je lui ai plutôt dit : « Tu diras à Patricia que j’aimerais que ses parents me donnent un coup de fil, genre!

-          OK papa!

La maman m’a effectivement donné un coup de fil quelques jours plus tard. En fin de semaine en fait. Les filles s’en vont donc au Centre Bell pour voir Disney on Ice. Nous ne sommes pas invités. Dans le style, ma fille s’en va au Centre Bell un samedi soir sans sa mère ou son père.

La première fois que je suis allé au Centre Bell, il ne s’appelait même pas le Centre Bell mais plutôt le Forum de Montréal et j’y suis allé avec mon père pour un match. Une grosse sortie propre parce qu’on ne demeurait même pas à Montréal. Je m’en souviens comme si c’était hier que je pourrais dire si j’avais la moindre mémoire en stock. Ce n’est pas le cas, je vous dirai donc que ce fut un beau moment. Je l’imagine en tout cas et c’est ce qui compte dans cette histoire.

J’imagine que ce sera un beau moment pour elle aussi. Nostalgie… Des fois ça grandit trop vite à mon goût. Je dois quand même m’y faire, c’est comme cela la vie qui disait dans une toune de je ne sais trop qui. Ça n’a d’ailleurs aucune importance.

Papa est un peu inquiet. Maman aussi d’ailleurs. Ça va surement passer mais papa est un peu inquiet.

dimanche 18 septembre 2011

Un ptit week-end tranquille

Vendredi, lors de la première d’une série de je ne sais combien de pédagogique de l’année scolaire 2011-2012, après avoir donné une GO aux devoirs et leçons de la semaine de la petite, nous sommes partis nous balader à vélo tous les deux. Comme itinéraire, nous avions choisis de faire le tour de l’ex-carrière Miron qui n’y est plus depuis tellement longtemps qu’on ne sait même plus que le trou de compostage actuel était autrefois une carrière avec une cheminée qui est tombée « live » à la tivi! Le tracé de la vélo-route qui en fait le tour fait environ 6 kilomètres. Il ventait et c’était quand même assez frais. Marilou a donc donné son 110% et je crois que je l’ai achevé un peu. En fait, quand je suis parti pour le travail vers 18h, elle avait l’air tellement au bout du rouleau – elle riait pour rien, genre. Juste un peu avant de pleurer pour rien aussi – que je me dis qu’elle devait déjà sombrer dans les bras de Morphée à mon arrivée aux studios. Madame maman m’a confirmé qu’elle n’a effectivement pas tardé à demander d’aller au lit. Quelle charmante jeune fille, n’est-ce-pas?

Hier, dans nos commissions de la semaine, on devait passer par Laval et en roulant sur la 15, à la hauteur du Centre Laval, Marilou est devenue complètement dingue en voyant une foire dans le stationnement. Vous savez les troupes de manèges qui se promènent à travers le Québec et probablement ailleurs aussi quoique je n’aie jamais vérifié.

-                     Est-ce qu’on peut y aller, papa?

-                     Demain, s’il fait beau, on ira faire un tour!

C’était ma blonde qui venait tout à coup de s’exprimer sans trop y penser, probablement.

Ce matin, je n’avais pas deux yeux ouverts encore lorsque Marilou m’en a parlé pour la première fois… Des fois, il faut quand même gérer! Il y avait quand même une liste assez  imposante dans les « faucons » à réaliser. Pour celles ou ceux qui n’auraient pas suivis, les « faucons » ce sont les trucs qui « faut qu’on » fasse. Les faucons! J’ai donc expliqué à Marilou que même si l’hiver n’était pas encore arrivé et qu’on n’était pas vraiment pressé que ça arrive, il y avait des trucs à faire avant que ça arrive. Surtout que mon deuxième café n’était même pas terminé au moment de l’explication! Quand même, un gars a le droit de boire son deuxième café avant des explications de faucons que je me suis dit dedans mon Ford intérieur. Sacré Ford, va! Un coup que ma petite crise existentielle intérieure à propos de la caféine fut passée, je me suis empressé de sortir pour débuter mes petites affaires. Le gazon. Quoique j’en aie fait disparaître une bonne superficie cet été, il en reste quand même à couper. Et dans ce temps-ci, il pousse en TA… le sacripan. Vaut mieux le faire que de regretter un matin en se levant et voyant un tapis blanc. Ça m’est déjà arrivé une année au début novembre. OK, nous ne sommes qu’en septembre mais bon, comme je n’aime pas être en retard…

 Après le gazon, je me suis attaqué à la démolition du gazebo. Encore! Sa durée de vie n’aura donc été que de deux étés. J’ai quand même récupéré certaines parties qui serviront au jardin dès l’an prochain. Vive le recyclage! Vous saviez à propos du lilas qu’on a recyclé en « tipipea » plus tôt cet été? Eh ben, moi-même je n’y aurais pas cru mais après l’avoir « choppé » à huit pouces du sol, le vlimeux a quand même repoussé. Il est maintenant tout joli. De belles feuilles vertes entourent maintenant complètement le moignon de branches qui demeuraient au sol après la coupe pour cause de dépression. L’agronome en cheffe l’avait dit! Si j’étais le moindrement trop optimiste, je dirais que nous aurons des fleurs dès l’an prochain mais je préfère me garder une petite g^ne, des fois que je sois complètement dans le champ gauche… encore!

De quoi je parlais donc? Ah oui, le gazebo! Je l’ai donc complètement démonté. Dans l’ordre comme le disait si bien l’autre. Il faisait d’ailleurs pas mal beau que je trouvais pour retourner à Laval. Qu’à cela ne tienne! Après le lunch, pas trop tard parce que papa travaillait encore ce soir, nous sommes donc montés dans la Camaro… non, plutôt la Saturn. Moi et les vieilles tounes. Il y avait foule sur place. Nous nous sommes donc dirigés d’un pas décidé vers le guichet à tickets. Différentes options s’offraient à nous. J’ai décidé dans ma grande sagesse de ne pas trop en discuter avec le guichetier. Il n’avait pas l’air commode. Un vrai guichetier de fête foraine avec un air franchement sympathique. J’ai donc opté pour le bracelet avec accès illimité pour la modique somme de 27$. Une aubaine! Après lui avoir installé le machin trop grand autour du poignet, elle ne tenait plus en place, nous l’avons donc lâché « lousse ». Aux petits panneaux de grandeur qui pointait partout à chaque manège, Marilou y arrivait, se levait sur la pointe des pieds et déclarait : Je suis assez grande! Sans même laisser l’occasion au ou à la préposé (e) de répliquer. Parlez-moi de cela une fille décidée. On l’a suivie de cette façon pendant un bon bout de temps. À un certain moment. Il y a eu la pause obligatoire de la Barbe à papa. Ça s’impose lors d’occasions semblables, trouvez pas? Pendant que je m’efforçais de ne pas trop me coller, elle n’y a même pas pensé et l’espace d’un instant plus tard, elle était « full » collée! Je trouve personnellement que c'est une belle arnaque, mais la petite était contente, alors...

Nous avons dû quitter parce que papa travaillait et que le pont Champlain étant diminué de ses atouts, tout le monde s’est rabattu encore une fois sur le « Jacques-Cartier ». Sacré Jacques, va! Toujours le même bon gars que dans le temps, ça a l’air! Toujours prêt à rendre service.

J’ai effectivement pris mon mal en patience car malgré le fait que je sois parti un peu plus tôt que mon habitude qui est déjà assez tôt, ce fut presque serré pour l’arrivée. La soirée s’est tout de même bien déroulée et me voilà de retour.

Une belle fin de semaine … de travail!

jeudi 8 septembre 2011

Une idée comme cela

Je zigzaguais tranquillement au gré du vent et des cônes oranges qui avaient été savamment disposés par des cols bleus ou autres couleurs de ce genre en descendant la rue Papineau. Non, je n’écoutais pas radio trafic, trop occupé à me trouver un autre poste depuis la mort de CKAC sports. Le temps était beau, MétéoMédiocre[1] l’avait d’ailleurs prédit avec justesse.
Je me demandais tout à coup si le fait de se laisser aller à travers toutes ses pensées ainsi en conduisant pouvait être interdit ou voire dangereux. Je sais qu’on n’a comme pas le droit de parler au téléphone, seulement si on tient l’appareil en main. Quoique même si on le tient pas, je considère cela aussi dangereux et peut-être même plus pour certains. Je ne nommerai pas personne puisque souvent quand je suis victime d’un ou d’une « tarla » - peut-on mettre le mot tarla au féminin ou c’est universel? Je me demande. – qui me fait le coup, je ne connais généralement pas la personne en question, ce qui me permet, la plupart du temps, surtout quand Marilou n’est pas à bord du véhicule moteur de l’invectiver joyeusement même si je n’ai pas tout à fait l’air joyeux au moment des faits reprochés…
 
Me semble que j’avais une idée en débutant mon trottinage sur le clavier mais pour le moment, elle m’échappe. Ce doit être la raison pour laquelle je butine de sujets en sujets ainsi sans avoir l’air de savoir vers où je m’en vais.

Je vais donc y aller avec de petits sujets en rafale à mesure que la commande parviendra du cerveau – sic – jusqu’au bout de mes doigts.

Marilou a cette année dans le curriculum de ses cours un élément qui s’appelle : Univers social! Évidemment que la ptite chipie qu’elle est pour ce genre de question m’a demandé ce qu’était l’univers social en plein milieu de n’importe quoi! Vous savez, quand un questionnement de 8 ans vous arrive en pleine face telle une balle rapide de Pedro Martinez dans ses bonnes années immédiatement après un changement de vitesse qui aurait probablement zigzagué tout doucement comme je le faisais au volant au moment de penser à tout ceci. J’y suis donc allé d’une explication tout à fait hors contexte en me servant de la chronologie pour tenter quelque chose. « tu sais Marilou, que je lui lancé tout bonnement en prélude, question de la rassurer un peu tout en la tenant sur ses gardes, que dans notre temps, le bon vieux temps, il y avait la catéchèse!

Deux noisettes toutes brunes qui m’observent sans la moindre réaction si ce n’est de l’interrogation.

« La quoi? Qu’elle me dit, tentant de rattraper le mot inconnu que je viens juste de lui lancer. La catéchèse ma belle, mais peu importe, laisses-moi tenter une approche différente. Elle s’approche… Des fois, ce n’est pas toujours claire, ni dans sa tête, ni dans la mienne! Tu sais, montrer comment être gentil, civilisé – quoique notre religion ne l’ait pas toujours été – bien agir pour que ce soit agréable dans la vie?

« Ah! Le code de vie à l’école?

  • Oui, un peu comme cela mais aussi en dehors de l’école…
  • Être fin tout le temps
  • Oui mais pas trop si tu ne veux pas te faire manger la laine sur le dos! Je sais, on n’a pas de laine sur le dos! C’est une expression.
  • Une autre?
  • Des fois, on ne peut s’en sortir qu’avec une de celles-là!
  • L’univers social c’est l’environnement dans lequel tu vis, pas juste à la maison mais partout où tu te déplaces normalement. C’est aussi tous les gens que tu peux côtoyer dans le même environnement. Donc, ton cours devrait te donner des trucs pour t’en sortir… dans la vie.
  • Ah, ok! Merci papa.

Je ne suis pas vraiment certain qu’elle ait compris où je voulais en venir mais elle l’a accepté… jusqu’à la prochaine fois du moins. Des fois, si je pouvais me réécouter, je changerais probablement quelques parties du discours, mais bon, comme on dit parfois dans mon univers social, le direct ce n’est pas évident!

Parlant de mon univers social, je vous dis que ça commence à grouiller d’artistes soudainement intéressant dans mon coin. Fini les téléromans, les émissions de variétés et autres trucs du genre. Depuis deux jours, j’ai rencontré Réjean Tremblay, Yvon Pedneault. Patrice Brisebois et Georges Laraque. Je vous dis que Georges, je ne me risquerais pas à dire que je ne voterai pas Vert aux prochaines élections. Une méchante pièce d’homme! Je dis qu’il doit mesurer au moins 8 pieds 9 pouces. Peut-être pas tant que cela, mais tout de même très impressionnant. Pour ce qui est de MM Tremblay et Pedneault, je dirais que la prédominance se situe plus au niveau de la chevelure qui est tout à fait blanche! Euh… Monsieur Brisebois? Il est grand mais moins que Georges et beaucoup moins corpulent aussi!

Je retourne sur les allées demain, question d’affiner mon jeu pour mon tournoi du 24 septembre prochain! C’est juste une farce. Il est juste trop tard pour affiner quoique ce soit de ce côté-là! Ma saison de trois rondes se fera surement sentir lors de l’événement du 24, parce que je vais dire comme on dit : c’est pas fort mon affaire cette année! On a encore du plaisir et c’est tout ce qui compte dans le fond. Je serai donc demain sur les allées du club Ste-Rose. Je vous en reparle peut-être!

Je n'ai toujours pas retrouvé mon idée...

[1] Je suis autorisé à les appeler ainsi depuis que je côtoie des membres de ladite station qui la nomme affectueusement ainsi.

mardi 6 septembre 2011

Un ami qui vous veut du bien

Quand j’ai lu le courriel qu’un de mes amis – que je ne nommerai pas mais qui a un peu plus de cheveux que moi et qui a au moins la moitié de moins que moi d’âge au cadran – m’a envoyé, j’ai souri un peu.
La veille, on travaillait ensemble et tout à coup, dans une accalmie dans notre travail parce qu’il y en a, je réalise qu’il feuillette une revue. Ma curiosité l’emportant, je ne peux m’empêcher de lui demander ce qu’il lit, en ayant toutefois une petite idée que ne doit pas être « le guide des poolers » ou même le « 7 jours ». Ce n’est pas tout à fait son style. Il me répond quelque chose du genre : Sciences… ou un truc du genre. Il n’avait pas terminé sa réponse que je savais déjà que je venais de m’embarquer dans quelque chose!

-          Et tu lis quoi dans ton magazine ? Z’auriez dû voir son sourire poindre à l’horizon tel un camion-remorque « wilder than the wildest » !

-          Ça parle des octonions ! Me répond-il en espérant grandement une question de ma part même s’il était certain qu’elle arriverait… D’autant plus que la madame qui était assise à nos côtés a même relevé les yeux de la feuille sur laquelle elle travaillait. La madame, dans la vingtaine elle aussi, semblait le suivre dans ses propos alors que moi, je travaillais toujours sur le mot comme tel !

-          Tu sais Alain, comme dans la théorie des cordes…

-          Ah ça, je connais, j’ai été scout et nous les scouts, on apprend au moins à faire des nœuds et pour faire des nœuds, ça prend des cordes…

Francis – oups, je viens de dévoiler son nom mais qu’à cela ne tienne, cela ne devrait pas lui nuire plus tard dans la vie si jamais il se présentait à des élections quelconque. Des politiciens bien connus ont survécus à bien pire et je ne crois sincèrement pas que Francis se présenterait sous une des bannières actuelles – m’a donc abandonné du regard pour s’accrocher à celui de la madame qui semblait le suivre dans son propos au sujet de ladite théorie…

Le courriel qu’il m’envoyait aujourd’hui était deux liens vers Wikipedia qui traitaient justement des octonions et de la théorie des cordes. J’imaginais le clin d’œil qu’il avait en me l’envoyant. Le courriel se terminait par genre, fais juste aller voir, tu n’es même pas obligé de les lire!

J’y suis allé… pour ma culture personnelle et surtout, pour en avoir une vague idée si jamais quelqu’un m’en parle un jour dans l’autobus ou dans le métro. Je l’ai aussi lu… un peu et après y avoir songé quelques temps, genre trois ou quatre secondes, je me suis dit qu’il valait mieux que je partage tout cela. Des fois qu’une des personnes qui me lit assidument se retrouve au milieu d’une conversation de thé à Outremont, genre, et que ça se mette à placoter octonions. Je sais, ne me remerciez surtout pas, qu’est-ce que je ne ferais pas pour l’avancement de la science. Ce ne sera pas une première, je suis comme cela moi, vive le partage de l’information ! Chose l’avait dit : l’information c’est le pouvoir et comme je préfère le partager cela aussi…  

Voici donc ce que Wikipedia, l’encyclopédie libre a à dire à ce sujet :

« En mathématiques, les octonions ou octaves sont une extension non-associative des quaternions. Ils forment une algèbre à 8 dimensions sur les réels. L’algèbre des octonions est généralement notée .

En perdant l’importante propriété d’associativité, les octonions ont reçu moins d’attention que les quaternions. Malgré cela, les octonions gardent leur importance en algèbre et en géométrie, notamment parmi les groupes de Lie.

Les octonions ont été découverts en 1843 par John T. Graves, un ami de William Hamilton, qui les appela octaves. Ils furent découverts indépendamment par Arthur Cayley, qui publia le premier article sur le sujet en 1845. Ils sont souvent appelés octaves de Cayley ou algèbre de Cayley. … »

Quand je suis arrivé à la phrase qui dit qu’ils forment un algèbre à 8 dimensions, j’ai eu une pensée pour mon prof de maths de secondaire III et j’ai faillit vomir. Dire que dans le temps, je crois que c’était assez unidimensionnel et ça me donnait déjà des sueurs froides! Évidemment que l’article se poursuit et pour ceux ou celles que ça pourrait intéresser, voici aussi le fameux lien qui mène vers cet article mais vous comprendrez que pour ma part, la lecture s’est arrêté là! Désolé Francis, ma vocation pour les mathématiques même si ça peut te paraître des plus intéressants n’est pas aussi fiable que la tienne.


L’autre lien qui menait vers la théorie des cordes débutait ainsi:

« La théorie des cordes est l’une des voies envisagées pour régler une des questions majeures de la physique théorique : fournir une description de la gravité quantique c’est-à-dire l’unification de la mécanique quantique (inévitable pour décrire la physique aux petites échelles) et de la théorie de la relativité générale (nécessaire pour décrire la gravitation de manière relativiste).

La principale particularité de la théorie des cordes est que son ambition ne s’arrête pas à cette réconciliation, mais qu’elle prétend réussir à unifier les quatre interactions élémentaires connues, on parle de théorie du Tout.

La théorie des cordes a obtenu des premiers résultats partiels prometteurs. Dans le cadre de la thermodynamique des trous noirs elle permet de reproduire la formule de Bekenstein et Hawking pour l’entropie des trous noirs. Elle possède également une richesse mathématique notable : en particulier, elle a permis de découvrir la symétrie miroir en géométrie. »

Maintenant, mon ami me transportait directement dans les théories de la physique! S’il savait que je me suis volontairement exclu de cette matière à peu près dans les mêmes années que celle où j’ai eu ce fameux prof de maths. Je crois que mon chemin était déjà tout tracé dès ce moment d’ailleurs. Je ne le savais pas encore mais mes facultés pour les sciences pures allaient s’éteindre dès cette époque et je me dirigerais tranquillement pas trop vite vers d’autres sciences un peu plus molles. Sache tout de même mon ami Francis que tu es déjà un idole, un guide pour Marilou qui connait déjà tous tes propos et qui, grâce à toi, sait que la circonférence de notre planète est d’environ 12 742 km.

Heureusement qu’il y a des Francis sur ma route pour me ramener à l’occasion vers des réalités plus concrètes sinon, je pourrais m’égarer… quelque part dans le continuum espace-temps du Doc de « Retour vers le futur ».

jeudi 1 septembre 2011

En mangeant du pâté chinois

Hier soir, nous étions tranquillement attablés en famille… Je vous évite les détails comme la prière d’avant-repas du style « Merci mon Dieu pour ce bon repas et faites que l’autre ne tarde pas… », les discussions philosophiques du genre « Sais-tu ce que ma collègue a répondu à cela? , … et là madame Caroline – Madame Caroline est l’enseignante de Marilou et je prédis que le « madame » devrait tomber d’ici l’Action de grâces –  lui a dit…» ou même plus terre-à-terre du genre « Lors de l’Apocalypse, peut-être que les arbres seront bleus! » et les péripéties de Bugs Bunny à Télétoon Retro, vous voyez le genre, un repas en famille moderne que nous sommes chez nous!
J’aime cela dire que nous sommes une famille moderne. Ça me réconcilie un peu avec l’année où je suis né. Oui, au siècle dernier ou même au dernier millénaire comme se plaira à dire ma fille d’ici quelques années lorsqu’elle réalisera que nous ne sommes pas nés au même millénaire elle et moi et que le conflit des générations se fera plus ou moins sentir entre les quelques générations qui nous séparent…OK, STOP!!!
Bon, trêve de nostalgie, ce que je voulais conter est plus futuriste que démodé!  
Nous étions donc en train de déguster le succulent « Pâté chinois » qui n’a rien de chinois si ce n’est le blé d’inde qu’il contient qui puisse s’en rapprocher et qui ne vient même pas de l’Inde… Bref, il était pas mal bon même si je m’égare encore quelque peu du but de mon billet du jour.
Focus Alain, focus!
Ma blonde me demande alors  dans un souci pratique d’habillement pour Marilou le lendemain : Quel temps ils annoncent demain? Toujours dans le même souci et avec un peu de fierté technologique et malveillante intérieure, je m’empare de mon iPod qui trainait tout à fait par hasard sur la table en lui disant d’un air satisfait : « On va voir ce que Météomédia en pense! » J’active donc la machine en ne me doutant pas un seul instant de ce qui pourrait se produire dans la seconde suivante. Après quelques touches activées sans succès, je déclare sans préambule tel un « hacker » désabusé : Bon, on a plus de réseau!
Marilou qui n’avait même pas l’air de nous écouter, plus intéressée à l’action télévisuelle qu’à nos banales conversations, se leva telle une fleur qui aurait poussé en accéléré dans un de ses « cartoons » à la mode et dont je ne saurais dire le nom…
-          Est-ce que je vais débrancher les fils, papa? Et sans plus attendre, elle détale dans l’escalier se dirigeant vers le modem et le router en me lâchant de nouveau tel un technicien de Vidéotron : « Les deux, hein? Au moins cinq secondes, c’est ça?

-          Oui c’est cela, les deux chacun leur tour, au moins cinq secondes… Ma blonde et moi on se regarde en souriant, toujours un peu fiers de notre fille si brillante. Le temps passe, genre 10 secondes…

-          Est-ce que c’est revenu papa? Demande-t-elle pour ne pas trop perdre d’actions de son récit télévisuel qu’elle a probablement déjà vu plusieurs fois.

-          Je vérifie, ce ne devrait pas tarder… OK, parfait! Merci Marilou! Je n’ai pas terminé ma phrase qu’elle est déjà revenue, toute souriante et fière de son coup qu’elle est d’avoir réussi ce coup d’éclat pour impressionner sa mère! Faut dire que je ne lui ai montré ce truc qu’une seule fois la fin de semaine dernière.
Chantal a refermé sa bouche... tranquillement. Elle m’a regardé d’un drôle d’air…
-          Ben, si ça plante, je me disais que ce serait une bonne idée qu’elle sache comment repartir la patente!

-          Bonne idée!
Évidemment que dans tout cela, la question que je me pose toujours est à savoir si je suis très impressionné par ma fille et sa facilité de débattre avec la technologie ou la fréquence élevée  à laquelle ladite technologie flanche pour qu’une fillette de 8 ans connaisse le truc pour s’en sortir toute seule. Un autre questionnement à mettre dans le tiroir des « sans-réponse »!
Dans un autre ordre d’idées, ce matin, nous nous sommes rendus à l’école à vélo Marilou et moi. Depuis lundi qu’elle voulait le faire mais les conditions n’étant pas gagnantes lors des trois premiers jours, nous avons dus nous rendre jusqu’à ce matin pour y arriver. Malgré le fait que le cadran ait faillit à la tâche, que les planètes ne semblaient pas s’aligner dans le bon sens – qu’on était mal luné, ai-je entendu hier et bien apprécié comme idée – nous sommes arrivés presqu’à temps à destination. J’ai toutefois trouvé qu’il y avait pas mal trop de trafic sur André-Grasset à l’heure de pointe de pointe de la rentrée pour récidiver par le même trajet. Faudra que je pense à une alternative plus tranquille parce que, faudra récidiver je n’en ai aucun doute! Entre-temps, il ne faudrait pas que j’oublie d’aller la reprendre cet après-midi… en vélo! Tant de choses à penser!
Notes
Fin août-début septembre 2011 : Marilou a remonté le réseau familial et s’est rendue à vélo à l’école.
Des fois, à l’image des écureuils qui le font avec n’importe quoi, j’essaie de me laisser des notes un peu partout pour aider ma mémoire.  Comme les écureuils toutefois, je ne les retrouve pas toujours ou j’en retrouve d’autres, tout à fait inattendue…

lundi 22 août 2011

En route II

J’aurais dû écrire hier mais j’ai manqué un peu de courage. Pourvu que je ne manque pas trop de mémoire maintenant. Toujours avec la même et aussi dynamique équipe dont j’avais fait l’éloge dans la première étape de cette description.

Notre périple d’hier a donc débuté très tôt – 06h00 je trouve cela un peu tôt pour un dimanche – avant même la première messe locale! La caravane s’est donc élancée vers Notre-Dame-du-Lac, charmante municipalité située tout près de Cabano qui est elle-même située tout près des lignes du Nouveau-Brunswick. En résumé, nous n’avons pas eu de pluie… ce qui est en soi une excellente nouvelle pour ce qu’on fait. Après que la foule, que dis-je, la faune locale se soit tranquillement dissipée après l’événement, nous sommes repartis sur des chapeaux de roues. En fait, on était pas vraiment sur les fameux chapeaux puisqu’un cortège comme celui dans lequel je voyageais ne peut pas se permettre d’aller très rapidement mais comme j’avais une indescriptible envie de placer cette expression quelque part un de ces jours, je n’ai pas pu résister! Voilà, c’est fait, je peux me trouver un autre projet d’écriture.
Question de faire pratique, on a coupé par les terres – comme qu’on dit dedans les terres – pour se rendre à notre prochaine destination qui était Maria, toujours en Gaspésie même si je ne suis pas certain que notre origine l’était. Le fait de couper nous a fait voir un peu de pays dans le sens où le Nouveau-Brunswick étant une autre province canadienne, en tout cas, selon les cours de géographie que j’avais subis au cégep au siècle dernier. Les routes sont bien belles là-bas! On se croirait presque en Ontario tellement y a pas de bosse! Comparativement à la route que je subie actuellement à la sortie d’Amqui, ça ne se compare même pas. Mais je crois que je m’égare puisque je ne suis même pas rendu là  dans mon histoire.
Après cette courte incartade en Canada, on a traversé un pont qui nous a ramené en sol québécois avec tout ce que ça comporte, comme entre autres des routes maganées. Rassurez-vous public en délire, j’ai quand même entr’aperçu quelques cônes orange trainant çà et là en bord de route en Canada aussi. Un des collègues a même eu une autre idée du siècle en mentionnant que ce pourrait peut-être être payant de commercialiser de nouveaux types de chapeaux touristiques en forme de cônes pour les vendre aux touristes venus voir les indigènes que nous sommes. Je me dis que tant qu’à avoir des attrape-touristes du type nid-de-poule dans lesquels ils ne pourront peut-être jamais ressortir et qu’on soit pogné avec eux pour plus longtemps qu’un voyage d’agrément, on ferait peut-être mieux de vendre les fameux chapeaux pour financer les remplissages de nids-de-poule? Je suis encore dans les chapeaux moi? Des fois, je me pose des questions de même! Mais ça, vous le saviez, hein?
En arrivant à Maria, nous avons eu droit à la plus belle arc-en-ciel jamais vue… en tout cas par ma personne et les autres qui m’accompagnaient. C’était tout simplement hallucinant! L’arc-en-ciel était presque comme dans un « dessins animés ». Les couleurs en étaient tellement franches qu’on pouvait presque dire « c’est comme toutes les couleurs de l’arc-en-ciel! ». Difficilement définissable mais c’était vraiment beau. C’est tout ce que je peux dire à ce sujet et d’ailleurs, pour plus de détails, adressez-vous à mon agent!
Pour le souper, on est resté dans l’enceinte de l’auberge dans laquelle nous logions, soit l’Auberge du Marchand! Voilà, la plogue est faite. Évidemment que les fruits de mer étaient à l’honneur dans les assiettes des amis présents autour du festin. C’était tout simplement succulent. Pendant ce temps, le déluge faisait des siennes à l’extérieur pas très loin puisque j’ai dû m’étirer un peu pour glisser le rideau de plastique qui faisait office de mur sur la terrasse sur laquelle nous étions campés. Qu’à cela ne tienne! Mon « alma mater » et moi nous sommes remémorés de bons vieux souvenirs de notre passage à l’Université Laval. Peu importe que nous y soyons passé à des époques différentes, les souvenirs partagés et les professeurs rencontrés demeuraient sensiblement semblables et tout aussi agréables. Pendant la conversation, nous avons même eu droit à une légère coupure de courant qui ne nous a même pas empêché de continuer à placoter. Ah oui, l’alma mater en question c’est la vedette qui passe à la tivi de l’équipe dont je faisais la mention précédemment. La replacez-vous?
Le déluge s’est poursuivi une partie de la nuit. Au matin, le ciel persistait à nous tomber sur la tête comme le dirait n’importe lequel des gaulois, si irréductibles soient-ils, que je connais. Le travail devant se faire, nous l’avons donc fait en bon uniforme! Après notre partie de pêche –tellement nous étions mouillés – nous avons empaquetés tout le tintouin et sommes repartis avec notre petit bonheur en route pour Montréal.
J’en suis là pour le moment, on vient de passer Rimouski et le beau temps est de retour. Ça ne veut pas nécessairement dire que les souliers dans lesquels je suis parqué soit pour autant sèches. Si d’autres faits se présentent à moi d’ici à la maison, je reviendrai, sinon… ce sera la fin du récit.
OK, revenu au bercail et RAS pour Rien à signaler comme qui disent dedans les films d’action bien traduits pour le reste du trajet si ce n’est la légère prise de bec amicale entre le chauffeur et moi alors qu’il ne chauffait même pas!

samedi 20 août 2011

En route...

Montmagny – (AB) L’enchevêtrement de vallées et de montagnes de la rive-sud nous a menés jusqu’à Montmagny. Beau coin de pays, je trouve. Après deux escales nécessaires en cours de route, la vue de l’Oiselière – le nom de la place où nous logeons ce soir – a été d’un grand réconfort.
Pas que la journée de travail fut pénible, loin de là! La température fut très bonne pour nous, les gens rencontrés des plus agréables et presque pas de ces fameux cônes orangés indiquant des chantiers de construction ou de réparations. Je n’ai presque pas vu de viaducs ou de ponts en chantiers non plus! Ça sonne le relâchement je trouve. Faudrait bien en parler à Jean C. si vous avez le plaisir de le rencontrer un de ces quatre. Il sera probablement prêt… à vous répondre.
La dernière fois que j’avais voyagé pour mon travail… ça remonte à mars 2009. Dans le temps, je voyageais en solo. C’est un peu différent d’une équipe de 12.  Comme je nomme rarement les gens que je côtoie dans mes billets, je dirai seulement que les onze équipiers qui partagent avec moi cette galère sont d’une nature très agréable. Les décrire individuellement demanderait, de un, que je les connaisse un peu mieux et de deux, des recherches que je ne suis pas en mesure de faire de ma chambre d’hôtel à cette heure si tardive! OK, seulement quelques détails, mais sans plus…
Une vedette de la tivi mène le bal. Avec elle, une équipe technique composée d’un réalisateur, deux cameramen, un preneur de son et une coordonnatrice dont je dois me méfier parce que selon ce que j’ai entendu en sol grec plus tôt ce matin, son français est plutôt bon – soit dit en passant, elle m’a lâché un beau « pas tencore » aujourd’hui mais je crois que c’était pour blaguer – alors gare aux fautes mon homme que je me dis dans mon « Ford » intérieur depuis que je me suis mis au clavier pour écrire ce papier. Papier. Faudra que je me défasse de ces vieux clichés un moment donné. Un papier c’est dépassé, hein? La preuve en est qu’à moins que certaines personnes lisant ce truc ne l’impriment pour le faire, le papier n’en sera jamais utile. Bon, je m’égare…
Qui d’autres dans l’équipe? Une madame qui sait compter un peu. OK, plus qu’un peu. Un monsieur qui sait conduire… depuis longtemps. On a aussi en stock un drôle de photographe, une madame à la clientèle et un bonhomme qui tire en TA… Belle équipe, non?
En arrivant à destination, la madame à la clientèle avait préalablement appelée une ex-collègue qui est maintenant à la retraite et qui demeure dans le coin même si elle voudrait bien vendre sa maison pour revenir près du village. Un genre de rencontre impromptue. L’ex-collègue, que nous appellerons Denise pour les besoins du scénario, était accompagnée par son conjoint et époux parce que, eux, ils ont fait cela dans les normes. Son époux, que nous appellerons Pierre, même si en le faisant on pourrait le confondre avec un ancien hockeyeur professionnel, a même eu le temps de me raconter qu’il a failli se tuer au volant de son tracteur… dans l’eau! Toute une aventure, je vous dis pas. Mais bon, il est heureusement toujours vivant grâce à la pépine et du VTT du voisin qui a de grands projets. À travers les aventures du délinquant de Pierre, nous avons aussi eu le temps de discuter un peu potins. Une telle n’a pas encore pris sa retraite, un autre devrait la prendre, une autre était une « bitch », tandis que celle-ci l’était un peu moins. Il y en a même une qui ferait faire goûter de bons petits plats un peu partout sur la rive-sud! Non mais!!! Je sais Denise, je ne devais pas en parler mais ce fut plus fort que moi! La pizza fut aussi excellente, en passant, mais cela est bien secondaire quand on pense à tout ce que j’ai appris!
Une bien belle journée que celle d’aujourd’hui! Et la halte à Montmagny donc?
Demain, on repart pour Notre-Dame-du-lac et Maria. Oui oui, Maria en Gaspésie!
Je tente donc de reconnecter en fin de journée demain.

samedi 6 août 2011

De la grande visite!

Aujourd’hui, ma blonde et moi avions des plans. En fait, un plan mais globalement il était constitué de plusieurs sous-plans. J’imagine que vous me suivez.

Vendredi, soit hier pour être un peu plus précis dans le continuum espace-temps – comme l’aurait si bien dit Doc dans « Retour vers le futur 1, 2, 3 ou même 4 » je ne sais combien ils en ont fait de ces copies de films – nous nous étions retrouvés chez Botanix tout à fait par hasard. (sic) Ma blonde aime tellement cela! Dans ce temps-ci surtout, toutes les plantes sont en super spécial et ça nous permet d’essayer des affaires – je veux dire des plantes pas trop connues de nos personnes – qu’on n’oserait peut-être pas si c’était à plein prix. Nous sommes donc ressortis de là avec une douzaine et demie de plantes de toutes sortes. Je trouve qu’une douzaine et demie, c’est moins pire que 18, trouvez pas? OK, on est peut-être un peu excessif, je vous l’accorde. Mais on s’est bien dit en sortant du magasin : « OK, c’est la dernière fois de l’année… encore! »

Pour en revenir aux plans du jour, il fallait donc disposer le tout aujourd’hui et surtout tout mettre cela en terre. Marilou le savait et n’était pas tout à fait d’accord. Elle ne l’a pas exprimé mais on pouvait voir dans son attitude qu’elle trouverait le temps long en cette belle journée d’été.

Après avoir disposé tous les petits pots, nous nous sommes donc installés où il y avait de l’ombre pour commencer. Un des plans était de suivre l’ombre. Après tout, les plans, c’est fait pour être modifiés. Parlez-en à MS Project quand vous le verrez, il pourra vous le confirmer.

J’étais donc à tenter d’éliminer un espace supplémentaire de gazon potentiellement « full » pissenlits lorsque tout à coup, le téléphone qui dormait dans ma poche gauche se mit à sonner joyeusement. Voyons donc, me dis-je dans mon Ford intérieur. Qui cela peut-il être en ce beau samedi matin? En fait, ce ne sont pas exactement les mots qui sont sortis à ce moment précis mais vaut mieux la traduction libre que la réalité des fois aussi. Tiens, vous en parlerez à Éric Salvail lorsque vous le rencontrerez dans un cocktail! Toujours est-il que la fonction « Afficheur » de mon superbe appareil – qui fait toutes sortes de choses en plus de pouvoir téléphoner – me dit que c’est Julia, l’amie de Marilou qui doit tenter de la rejoindre. Bingo! Nous sommes sauvés! Bénis des dieux!

-          Oui bonjour Julia! Déclarai-je d’un ton qui ne laissait place à aucune hésitation.

-          Bonjour, j’aimerais parler à Marilou svp?

-          Bien sûr, je te la passe… Sur ces mots, j’ai habilement refilé l’appareil à Chantal qui s’est assurée de retrouver la progéniture en question.

Quelques minutes plus tard, Marilou et Chantal sont sorties de la maison. Marilou s’était changée, elle avait entre autres enfilé un magnifique sourire qu’elle avait dû trouver dans le fond d’un tiroir. Julia s’en venait et c’était le bonheur. Elle est allée s’asseoir dans les marches en avant pour attendre son amie. Je pelletais toujours dans l’espoir d’anéantir cette portion de pissenlits potentiels. Julia est arrivée à vélo quelques instants plus tard en compagnie de sa mère, Johanne. Johanne, qui soit dit en passant, suit un peu les aventures de Marilou et de nos plantes sur ces ondes. On a jasé un peu… J’ai lâché ma pelle, me suis essuyé le front question de montrer que je travaillais pas mal fort mais surtout parce que le ruissellement qui foisonnait sous ma casquette m’empêchait presque de penser. L’ombre, pour sa part, poursuivait sa route. Johanne voulait voir un peu les fleurs et en avoir une description détaillée. J’ai débuté en lui déclarant que celle-ci était jaune, l’autre bleue, mais elle n’a pas semblé apprécier mon art et s’est retournée vers Chantal qui avait d’autres points de vue à détailler avec elle. Elles m’ont ainsi abandonné sans mot dire. Je veux dire, pour moi, parce que ça papotait sur un méchant temps! J’ai repris ma pelle. Le temps a passé. Johanne est repartie. Le soleil est venu me taper sur l’épaule en me disant avec un clin d’œil que je n’ai pu vraiment voir étant donné l’éblouissement : Aie le smart, t’as pas fini ton coin et me voici! Je sais, je sais… que je lui ai répondu. J’ai tout de même terminé ledit coin, un peu plus tard que prévu selon la convention de l’ombre de Genève de 1978. On a arrosé et on a changé de place à la recherche d’autre ombre potentielle. On s’est contenté d’une semi-ombre parce qu’il n’y avait pas d’autres choses de disponibles à ce moment. Julia et Marilou semblait avoir un fun noir sous le gazebo, à l’ombre. On a continué à creuser… Le temps a encore passé et finalement, les 18 plantes sont maintenant en terre. J’ai bien dû dégager un autre 200 pieds carré de gazon. Nous vaincrons! Si vous pouviez voyager dans le temps, je vous dirais bien de le demander à Jules César pour le fun, mais comme il n’existe encore que dans les BD d’Astérix, on repassera!

Pierre – pas le premier des apôtres mais plutôt le père de Julia -  est venu récupérer sa fille en fin d’après-midi après probablement un marathon, dix kilomètres de nage et 60 de vélo. Lui, il est en forme! Pas mal plus que moi, en tout cas. C’est un genre de Iron-man-marathonien-cycliste-nageur-souriant, vous voyez le genre! Des fois, j’essaie de le suivre sur Facebook et je n’y arrive même pas! C’est tout dire!

Faudra bien à un certain moment que je précise ce qui s’est passé sur ce terrain cet été. D’aucuns voudront avoir des détails, c’est certain! Je vais essayer d’apprendre quelques noms et termes scientifiques et de vous raconter cela. Johanne doit déjà en savoir plus que moi à propos du projet suite à ses discussions avec Chantal. Je la suspecte de vouloir me tester en commentant un de mes billets un de ces jours! OK, je travaille là-dessus

Il y a des moments…

où même un gars qui ne veut pas trop le voir doit réaliser que le temps passe! Le fait que les cheveux grisonnent un peu ou même que le début du front se retrouve par mégarde en arrière de la tête peuvent passer puisque je ne les vois pas trop. Ah oui! Le gars en question c’est un peu moi. Que les muscles qu’on croyait disparus réapparaissent suite à certaines activités inhabituelles, je peux vivre avec cela facilement. Que mes yeux ne voient plus comme avant, en fait, qu’ils ne voient plus très bien, ça passe aussi, il y a encore des lunettes pour cela.

C’est juste que, en début de semaine :

-          Papa? J’aimerais cela aller magasiner!

-          Magasiner quoi? Pour un gars comme moi, une séance de magasinage est constitué d’abord d’un besoin précis à combler, d’un endroit où trouver le fameux besoin et d’un peu de temps pour m’y rendre, trouver l’objet dans le magasin, retourner à la caisse, payer et retourner à la maison. Dépendamment de la distance qui me sépare du magasin en question, je dirais qu’une heure au maximum devrait être nécessaire pour compléter l’opération. Pour une fille c’est effectivement un peu plus complexe que cela.

-          Ben, je ne sais pas trop, aller magasiner…

-          Tu sais, pour ce genre de magasinage, ta mère serait probablement meilleure que moi! Me semble que je me voie en train de passer le puck tout doucement tel un Joe Thornton… Je me défile, quoi!

-          Ouin mais maman elle travaille aujourd’hui!

-          Et demain aussi, jusqu’à jeudi, à moins que je ne me trompe, non? Y a rien comme une question pour en détourner une autre. Je commence tranquillement à trouver que la gestion d’un camp de jour, ce n’est pas du gâteau.

-          Oui, mais vendredi elle ne travaille pas?

-          Exactement! Bingo, la porte qui s’ouvre…

-          Je vais lui demander ce soir quand elle reviendra de travailler.

-          Excellent!

Un peu plus tard dans la journée, alors que Marilou se contemple dans le miroir pendant que je reprends un peu mon souffle après une activité quelconque :

-          Papa? Ça fait longtemps que je n’ai pas vu Nathalie, tu trouves pas?

-          Nathalie? … Nathalie qui?

-          Ben, tu sais la coiffeuse!

-          Ah oui? Faudrait que tu en reparles avec ta mère parce que c’est aussi sa coiffeuse! Je me vois mal lui dire d’appeler sa coiffeuse de même. Ça pourrait porter à confusion et elle pourrait me lancer quelque chose du genre : Quoi, tu trouves que mes cheveux ne sont pas corrects et pourrait s’ensuivre une dégringolade qui n’en finit plus… Heureusement que Chantal n’est pas de même parce que j’aurais pu facilement m’enfarger dans un tel écueil!

Encore plus tard, genre aussitôt que Chantal s’assoit dans l’auto à sa sortie du Métro :

-          Maman, on devrait aller magasiner vendredi! Ça fait longtemps, tu trouves pas?

-          Euh… peut-être! As-tu besoin de quelque chose en particulier? On peut constater qu’elle essaie de se défiler un peu mais comme elle n’a pas tout à fait le même talent que moi dans ce domaine et que son désir de le faire gagne peu à peu du terrain, les barrières tombent…

-          Je sais pas trop, et toi? As-tu besoin de quelque chose en particulier? Presque la même voix, même intonation!

-          Ben, on pourrait peut-être aller voir pour t’habiller pour la rentrée…

-          Yé! Je vais apporter ma sacoche!

Dans ce temps-ci, elle veut toujours apporter sa sacoche parce qu’elle veut payer.

Les filles sont donc allées magasiner aujourd’hui. La liste des effets scolaires est complétée, elles en ont profité pour faire un petit saut chez Casa Luca aussi, question de vérifier les nouveautés et acheter une couple de petits cossins inutiles mais combien indispensable pour la vie d’aujourd’hui! Elles sont aussi passées par chez Concept Mode et une couple d’autres places. En revenant, ma blonde avait un drôle de sourire. Vous savez, le genre de sourire qui indique soit un mauvais coup, soit une bonne blague. Je lui ai demandé ce qui en retournait et elle m’a simplement dit de prendre le temps de regarder les achats avec elle…

Elle a donc commencé à me montrer tout cela. En père attentionné que je suis, j’ai pris le temps d’écouter et de regarder tout cela pendant que Marilou sautillait alentour, toute excitée. De beaux pantalons qu’on pourra mettre avec ceci ou cela… Une belle jupe qui ira bien avec un autre truc… Des t-shirts de toutes sortes de couleurs! Une couple de gilets un peu plus chaud… À un moment donné, elle me dit en souriant davantage de regarder comme il faut une certaine camisole. Je la prends, je fais semblant de l’observer et tout à coup, ça me saute aux yeux comme le ballon-poire de Marilou que j’aurais oublié parce que je prenais une bière… la camisole a à l’intérieur un genre de soutien supplémentaire et avouons-le, un peu inutile, qui constitue en soit une brassière!!! L’épais en moi n’a qu’une répartie en tête :

-          Euh… c’est quelle grandeur?

-          Ben papa, c’est une 8 ans!

Ma blonde se force pour ne pas rouler par terre tellement elle rit de ma réaction! Ça devait effectivement être très drôle. Quand on dit qu’on n’est jamais prêt, c’est un sacré bel exemple dans mon cas! On peut facilement imaginer les prochaines étapes qui viendront probablement encore trop vite pour moi.

Quand on dit que le temps passe… trop vite!