Vendredi, j'avais passé la moitié de ma journée à tenter d'éliminer les pissenlits du devant de la maison. Avec le fameux petit outil qu'on fait ça debout et que ce n'est pas supposé être fatiguant. J'avais même dans ma tête inventé un mot que j'avais partagé sur la face du livre (FB). « Dépissenlitisation ». Je trouvais cela beau. En fait, plus beau que mon terrain. Il faut dire que c'était quelque chose à voir. On n'aurait même pas eu besoin d'arpenteurs pour délimiter notre terrain et celui de la voisine.
(Musique d'ambiance) Sur le terrain de la voisine, il y a de belles fleurs avec pas de mauvaises herbes dans des beaux enclos à fleurs, genre délimité de façon très stricte d'avec le gazon. Le gazon!!! Parlons-en de son gazon. Un peu plus court et certains terrains de golf pourraient être jaloux des verts… Et avec pas de pissenlits du tout dessus. (fin de la musique)
En tout cas, moi je n'en voyais pas même si aussitôt que je suis sorti pour ma tâche, la voisine n'a pas tardé à faire la même chose, avec le même outil. Pouvez-vous croire qu'elle en a enlevé autant que moi et qu'elle, elle n'avait même pas d'ampoules dans les mains en terminant… J'étais quand même fier de moi. Un beau travail bien fait. Me semble que j'ai fait tout cela de manière systématique en n'oubliant rien sur mon passage. Pour l'arrière, j'ai sorti la tondeuse parce que tout d'un coup, en plus des pissenlits, le gazon avait soudainement poussé. Ma tondeuse à jus de bras ne pouvait même pas faire le travail, alors je me confesse, j'ai ressorti ma vieille tondeuse électrique. OK, j'ai quand même utilisé celle à bras pour l'avant. Savez-vous quoi, je ne voyais presque plus de cossins jaunes ni en avant, ni en arrière, en terminant. Très beau travail le gros. J'ai pris une bière. Juste une parce que je travaillais le soir même. Elle était quand même excellente!
Quelle ne fut pas ma surprise et surtout ma déception le lendemain au réveil lorsque je regardai à l'extérieur pour vérifier que la rue était bien encore à sa place. Je ne pouvais quand même pas « checker » mes vidanges, on était samedi! Il devait y avoir au moins 362 pissenlits qui me regardaient – j'aurais tendance à dire avec un clin d'œil mais c'est quand même difficile à décrire – et ce, juste en avant. Je ne m'attendais pas à ne rien retrouver à l'arrière après avoir simplement tondu ces trucs jaunes, il faut être honnête! Mais l'avant que me rappelaient avec douleur mes ampoules aux deux mains était tout simplement décourageant. Ma blonde, toujours d'un grand secours lors de mes égarements, m'a simplement dit : « il doit bien y avoir un « stuff » pour combattre ces petites vermines ». Y a rien que Rona-Réno-Dépôt ne peut pas avoir. Et en plus, la bouffe pour les ptits oiseaux était à sa place! Le bonheur revenait peu à peu en moi. J'ai stuffé le gazon d'en avant pendant que Chantal travaillait l'arrière parallèlement à son coup de soleil. Marilou pour sa part nous aidait… un peu entre plusieurs séances de je ne sais trop quoi. Il ne restait qu'à attendre… encore! J'ai pris une autre bière. Le BBQ était pour sa part aussi excellent mais le travail m'attendait encore. Je trouve qu'il m'attend souvent celui-là!
Ce matin au réveil, je suis allé vérifier le résultat de mon travail. BOF!!! Il en reste encore. Pour contrer, y a rien comme limiter. On est retourné chez Réno-Rona-Dépôt. On s'est dit que si on ajoute d'autres fleurs et qu'on diminue l'espace-gazon, il y en aurait moins, je veux dire des pissenlits. Un peu moins. On a donc ramené toutes sortes de tites fleu-fleurs, pas juste des tites en fait. Des pivoines, des hydrangées, du pavot – y en a qui disent que ça se fume aussi – d'autres affaires aussi, le panier était plein. En tout cas, Marilou ne pouvait même plus s'asseoir dans le fond du panier sale et se salir pendant tout ce temps. On a aussi pris du terreau – j'imagine que c'est de la petite terre du terreau – un autre engrais que Chantal a trouvé intéressant et on est revenus dans la joie vers le domicile familial pour une autre aventure de verdure. En nous voyant arriver, la voisine est venue me voir pour me dire qu'elle pouvait aussi couper plusieurs de ses propres fleurs pour nous en donner. Je pense qu'elle est ben contente des efforts effectués pour améliorer le sort de notre verdure qui est très près de la sienne. Elles ont donc jasé elle et Chantal et j'ai pris ma pelle et j'ai coupé ce qu'il y avait à couper et on s'est donc retrouvé avec des milliers, non des centaines peut-être, de fleurs à planter.
J'ai donc dégazonné, creusé, planté et renterré, et ce, à plusieurs reprises. La superficie du gazon a diminué un peu. Beau travail Alain!
J'ai pris une autre bière et seulement une encore, vous imaginez pourquoi. Ben oui, je travaillais encore! C'était comme qu'on dit ma fin de semaine.
Demain, s'il ne mouille pas trop, j'ai bon espoir de poursuivre ma quête…
Et parlant justement d'espoir, vous ai-je déjà dit : « Nous vaincrons !!! ».