Qui suis-je?

Ma photo
Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

mercredi 11 août 2010

Un martien au pays du ballon rond

Ce soir j'ai eu l'infime plaisir d'assister à un match du Montréal Impact au Stade Saputo. Une collègue et amie Marie Soleil m'avait gracieusement offert une belle paire de billets que j'ai partagé avec mon paternel. Pour ma part, c'était une première et au stade et pour voir l'Impact. Petite précision au départ : dans les sports de salon que je pratique, il y a surtout le hockey, le football – le vrai – et peut-être le tennis ou le golf pour être un peu moins violent. Le soccer, pour ma part, est encore sous observation. La première impression que j'avais eu face à ce sport et que je maintiens toujours un peu c'était que l'arbitre passe son temps à siffler et je ne sais pas toujours pourquoi. J'ai bien suivi d'un œil le Mondial au début de l'été mais l'équipe de service que je m'étais attribué – le Brésil puisque le Canada est plutôt poche dans ce sport – n'ayant pas été très loin dans la lutte, j'ai comme perdu un peu d'intérêt à mesure que la compétition avançait. C'était bien quand même! Quels athlètes que ces robots qui courent sans arrêt pendant 90 minutes!

Je reviens donc au match de ce soir. L'Impact a dû se contenter d'un match nul qu'ils ont dominé selon moi et bien d'autres si je me fie aux titres que j'ai déjà entr'aperçu sur RDS.CA : Impact : une nulle à saveur de défaite. Pour l'occasion, les visiteurs étaient nul autre que les Baltimore Crystal Palace. Un club d'expansion. D'habitude, dans les sports que je connais mieux, quand on parle d'équipe d'expansion, ça veut dire que c'est un peu plus facile. La fiche de nos montréalais contre les Orioles du ballon rond est donc maintenant à aucune victoire, une défaite et deux matchs nuls. J'ai probablement encore bien des choses à apprendre de ce sport.

Pour apprivoiser un peu la bête, mon père et moi sommes arrivés un peu d'avance en se demandant s'il y avait un warm-up comme pour un match de balle. Après tout, ça se passait tout près du stade qui abritait nos Zamours jadis naguère. Le premier défi à notre arrivée fut de déterminer quels joueurs faisaient partie de notre équipe. Les Baltimore CP avaient des jerseys du même bleu que ceux de notre fromage Saputo. De plus, contrairement aux membres de l'équipe sur glace que je connais mieux, ces individus sont pour moi inconnus. J'avais bien lu que Byers était suspendu mais de toute façon, je ne l'aurais pas reconnu puisque jamais vu. J'ai reconnu Matt Jordan parce qu'il n'est pas habillé de la même façon que les autres. Ouin, pas de la même façon, ça c'est une autre affaire. En plus de la ligne bleue qui bouge parce qu'en fait c'est le dernier défenseur qui la délimite et comme il coure comme les autres, c'est jamais à la même place. Après le warm-up tous les bleus ont quitté le terrain le temps de passer la Zamboni. Il n'y avait pas de Zamboni puisque la glace n'y était pas non plus mais les arrosoirs sont quand même partis partout sur le terrain. On s'est dit mon père et moi que ce devait être l'équivalent.

Au loin, à l'arrière du gardien adverse dans les estrades, il y avait une section complète qui s'est soudainement activée. Un paquet de drapeaux dans le genre bleu s'est peu à peu mis à tourbillonner accompagnés par des chants de guerre et des tam-tams. Leur ritournelle n'a jamais cessé pendant tout le match! Ils avaient même l'air de connaître les paroles de leurs tounes ainsi que tous les mouvements desdites chorégraphies parce tout ce beau monde semblaient se suivre à l'unisson. C'était jooooli!

Des spectateurs sont arrivés jusqu'à trente minutes après le début de la partie. On se serait cru dans les rouges au Centre Bell. Parlant de ces gens, deux collègues dont une amie Facebook – Mylène - et peut-être une autre si elle me pardonne d'avoir mentionné leurs retards – Anouk –, se sont pointées après le début du match. Je leur ai gentiment mentionné qu'ils avaient manqué 3 chances de marquer de l'Impact. Elles ne semblaient pas trop s'en soucier. Des expertes je dirais. Elles, elles le savaient qu'il n'y en aurait pas de but. Des habituées. On a donc discuté soccer entre collègues entre deux chances de marquer et le match s'est disputé sans trop qu'on s'en rende compte. Des cartons jaunes sont apparus chez l'adversaire et même un carton rouge. Quand je vous dis qu'il y a eu de l'action c'est pas rien! L'autre équipe a bien tenté une légère poussée vers la fin du match mais Matt n'a vraiment jamais été en danger.

Pour conclure, beau stade, belle équipe mais pas de victoire. J'ai bien aimé l'expérience ainsi que mon paternel.

Je commence à m'habituer aux cartons multicolores, à la surface de réparation qui n'est pas du tout brisée soit dit en passant, les penalties, les coups francs que je soupçonne d'être quand même un peu hypocrites et toutes ces expressions inhabituelles. Peut-être vais-je m'y faire avec le temps…