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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

mercredi 23 juillet 2014

Chronique d’un campeur urbain - 6

Une clé

Je ne suis pas tellement campé pour le moment du à un paquet de concours de circonstance, mais comme le clavier se présente à moi sous la forme d’un clavier, tout bonnement, ben, je me suis dit que j’étais mieux de faire courir mes doigts dessus, question d’écrire quelque chose…

Bref, aujourd’hui avec le temps maussade qui nous planait dessus, nous sommes allés faire quelques courses, comme qui disent dans les pays d’Europe, l’autre bord du trou d’eau qu’on appelle aussi l’océan Atlantique parfois.

Je m’égare… je voulais vous parler d’une clé. Que dis-je, LA clé!

Laissez-moi vous mettre en contexte. L’autre jour, Marilou nous dit que l’an prochain, on pouvait laisser faire le service de garde parce qu’après l’école, elle reviendrait seule à la maison quand on ne pourrait pas la prendre au passage. Au moins, elle n’est pas encore rendu au point où elle nous demande de l’attendre un coin plus loin pour ne pas être vus ensemble, genre! Bof! Je m’étais dit que ça passerait mais en même temps, je me disais aussi que le jour viendrait où la nonolescence prendrait le dessus de toute façon et que je devrais donner du leste dans la patente, question de laisser respirer un peu. Tous les parents lecteurs doivent comprendre ce que j’essaie de faire comprendre à ce moment-ci.

Ce matin, je dis donc à Marilou, en feignant l’indifférence :
-       -          Marilou, on s’en va chez Reno!
-          Est-ce que je dois y aller aussi?
-          Considérant que c’est pour toi, ce serait intéressant que tu y sois un peu.
-          Pour moi? Chez Reno? Qu’est-ce qu’on va chercher donc?
-          On va aller faire faire une clé!
-          Faire faire une clé? Quelle clé?
-          Ben, comme tu n’as pas de clé de la maison, on va aller faire une copie de ladite clé et te la mettre dans le cou au bout d’un cordon, une corde, quelque chose.
-          Une clé pour moi!  Ah, merci papa, t’es le meilleur!
Elle était déjà sortie, courant vers le véhicule moteur.

Rendus chez Réno, on s’est dirigé vers le coin deyousse qui font les clés. En arrivant là, Marilou a tout de suite constaté qu’il y avait pleins de clés, dont plusieurs recouvertes de gentils motifs, tels des chats, genre! Je dis le chat parce que c’est évidemment ce qu’elle a choisi, en rose! Tsé, une fille…

On a fait faire la clé en bon uniforme. En fait, le bonhomme en uniforme vert « Reno » a bien fait cela. Il a même parlé un peu avec Marilou. Il a écrit un nombre quelconque sur le ti-sac plastique et nous a envoyé vers la caisse.

On voit ici un père nerveux, mais une fille concentrée... sur la clé!

Le sourire de la victoire!
Ça doit être là que mon choc fut le plus grand. La médame a regardé le petit sac, poinçonné le ti-chiffre sur sa caisse et m’a dit d’un ton des plus plates : 6,17$. Non mais! Six piastres pour une clé! J’en reviens pas encore…

mardi 22 juillet 2014

Chronique d'un campeur urbain - 5c

Une région qui regorge de surprises

La gorge de coaticook, ça vous dit quelque chose? (http://www.gorgedecoaticook.qc.ca/) J’en avais vaguement entendu parler et Chantal s’était légèrement documenté là-dessus, alors le pont suspendu, les sentiers et tout le kit nécessaire à une belle journée nous attendaient pour une belle journée, c’était certain.

Ce que mon subconscient n’avait pas prévu c’est que, cette année, les sentiers sont ouverts le soir! Les amis du parc ont inventé un concept unique qui s’appelle Foresta Lumina (http://www.forestalumina.com/). Je dois dire que j’ai été impressionné! Je n’en écrirai pas beaucoup sur le sujet parce que, et de un, je ne veux pas dévoiler le punch, et de deux, Je crois que je suis encore sans mot. Tout ce que nous avons vu est difficile à décrire. Faut le voir, c’est mieux. Mettons que je dirais que c’est un ensemble d’effets sons et lumières, ça vous irait? Ah oui, et en conclusion, je dois aussi avouer que les fées existent. C’est tout! Manquez pas cela!

Foresta, c'est à voir!
Nous sommes donc retournés le lendemain de jour, pour repasser sur le pont suspendu et profiter du spectacle de nouveau et prendre quelques portraits. C’est vrai qu’il est beau le pont. C’est aussi vrai qu’il est long et haut. Mais de là à dire que c’est le plus long en Amérique et sur la planète.com, je ne saurais dire. C’est beau en tout cas. Si vous y passez, je suggère fortement de le voir de jour avant la nuit. C’est probablement ce que l’ours moyen fait dans une vie et c’est préférable, selon moi. Ce n’est que mon opinion!

Le parc de la gorge, le jour!


Une idée folle


En revenant des cantons de l’est, comme qui disaient dans le temps, Chantal et moi avons eue une drôle d’idée. On roulait tranquillos sur la 10 lorsque tout à coup elle me dit, prend-on le pont Champlain? Et moi de lui répondre : genre, Champlain, Décârie et le Met, tout d’un coup de même, avec le risque de congestionner tout le long? Elle a souri et je me suis engagé dans le trouble, juste pour le fun. Je pense que ça a comme pris 20 minutes et on était rendu dans notre Ahuntsic à nous. J’ai arrêté au dépanneur et j’ai acheté un ticket! Quand c’est ton jour de chance, faut surtout pas le manquer…

lundi 21 juillet 2014

Chronique d'un campeur urbain - 5b

Un peu de géologie

L’autre matin, Chantal nous avait dégoté une activité spéciale : « Les mines Capleton ». Je dois avouer que j’ai trouvé l’idée un peu drôle au premier abord mais, après y avoir pensé un peu, je me suis dit, pourquoi pas! Quand on arrive là-bas, on nous équipe avec l’accoutrement nécessaire à la vie de minier. Un casque jaune, qui est généralement très éraflé sur le dessus du coco. On nous embarque, tel du bétail, dans une charrette très confortable attachée à un tracteur pour monter dans la montagne pendant environ 20 minutes. On nous explique pendant le trajet que, dans le temps, en 1863 – genre 100 ans avant ma naissance et il y a 150 ans qu’il nous répète constamment, question de me rappeler continuellement mon très jeune âge – les travailleurs montaient cette côte à pied avec piques et pelles, en plus de leurs lunches, probablement dans une boite en métal, question de minimiser le poids du lot à transporter – je me souviens que mon grand-père Salvator avait une boîte à lunch en métal.  En cours de route, on nous montre un trou, genre 3 X 3, dans lequel les travailleurs devaient passer en rampant pour se rendre dans la mine à tous les jours. Non mais, 3 x 3, j’essaie seulement de m’imaginer essayer de passer là-dedans! Je m’imagine dire à mon boss : Hey, boss, je ne passe pas! Et le boss de répondre du tac au tac : Euh, tu peux toujours changer de job, genre! Ouin…

La mine avait 24 paliers dans le temps sur une profondeur d’environ 1500 mètres. Dans la visite, on se rend au quatrième à environ 60 mètres. Le reste est inondé d’eau plutôt stagnante que des plongeurs ont tenté d’explorer pour… on ne sait pas vraiment pourquoi! Notre guide, Camille, qui n’a pas encore vraiment étudié la spéologie, l’antropologie ou même la géologie puisqu’elle n’est encore qu’au secondaire, nous explique un paquet d’affaires du style, dans un vocabulaire des plus enrichissant! Alors, on descend des escaliers et des échelles, mais pas en corde comme dans le temps, on explore et on apprend toutes sortes de choses parce que la médame Camille, elle en a des choses à dire! On a vu des minis stalactites, quelques minis stalagmites, je dis mini parce que, apparemment, ça pousse d’environ un centimètre par cent ans, ces choses-là et comme la mine n’a que 150 ans, ben, je vous le donne en mille, 1,5 centimètres, les plus grands! Une bien belle visite au cœur de la montagne! Ah oui, pour les scratches sur le casque, j'ai vite compris que les mineurs du temps devaient être un peu plus court que moi parce queje suis infligé à plusieurs reprises des blessures au très haut du corps qu'on appellerait aussi commotion cérigrinale si je n'avais pas eu de casque sur le ciboulot. Plus de détails à  http://capelton.ca/

Ou même d’agriculture

Pour se changer un peu les idées, nous avions décidé le lendemain de visiter – et surtout d’acheter quelques fromages – la fromagerie de la Station.

Quand je parle de visite, ce n’est pas seulement voir au travers d’une fenêtre les installations dans lesquelles le fromage se fabrique. Nos hôtes, Carole et Pierre, nous font aussi visiter les champs et pâturages de leur terre. Quand le groupe est un peu essoufflé de marcher, Pierre s’arrête, tel un vrai père de famille et trouve une explication à nous donner en rapport avec le lieu où nous nous sommes arrêtés. Pierre répond à toutes les questions, souvent avec l’aide de Carole. Pierre, c’est le fermier et Carole la « PR ». On a jasé avec des vaches, on a vu toutes sortes de graines que je ne saurais nommer étant donné ma non-connaissance de la culture bio. Pierre, lui, il sait de quoi il parle. Il parle même aux vaches! Pour les appeler, il crie kay-boy kay boy kay, kay boy, kay boy kay. Apparemment, selon Carole que j’ai interrogé sur le sujet, les vaches parlent anglais en Estrie. Et en français à Québec! Genre, kay fille kay fille, vous voyez le genre. Des boys en Estrie et des filles à Québec. Elle ne m’a rien dit à propos de celles de la région de Montréal! Je suppose que c’est un genre de « melting pot ». Même s’il dit qu’il y a beaucoup d’inconnus dans le domaine de la bio culture, je crois qu’il en sait un peu plus qu’il ne le prétend. Un sage, je vous dis. Le couple a eu trois fils qui sont aussi dans le business avec eux, nous disent-ils, avec toute la fierté de parents… fermiers! Après avoir parcouru routes et champs, Pierre nous amène en plein milieu d’un champ de quelque chose, faudrait que je demande à Marilou, où se trouve, tout à fait par hasard, une glacière avec du fromage, une planche ainsi qu’un couteau! Le kit parfait pour faire des bouchées de dégustation! On goûte à deux espèces. Le Comptonne, me semble ainsi que l’Alfred! Voilà, nous sommes conquis! Après avoir jasé avec quelques génisses qui balayaient tranquillement les mouches, qui les achalaient,  avec leurs queues, nous avons filé vers la boutique, question de se concocter un ptit souper léger pour accompagner notre blanc déjà au « cooler ».

Il me reste à jaser de la gorge de Coaticook ainsi que ses nuits illuminées, mais je me garde une petite gêne pour mieux détailler dans un autre billet un peu plus tard.

Chronique d’un campeur urbain - 5a

Une visite à l’intérieur des « Eastern Townships »

De retour dedans la campagne profonde. On s’entend, pas si profonde que cela même si je n’avais jamais entendu le nom de ce village avant qu’on y trouve le camping qu’on cherchait. Je vous donne un indice, nous logeons présentement, même si quand je posterai ceci, on y sera peut-être plus, puisque je blogue présentement sans filet, euh je voulais plutôt dire sans les zinternets. À froid sans aucune aide du monde extérieur. Pas facile, mais je crois pouvoir y arriver. On parle ici d’expérience. Un plus jeune ne pourrait peut-être même pas y arriver. Ah oui, j’étais supposé écrire le nom du camping et j’ai oublié de l’écrire tellement j’ai erré dans ma phrase. Le nom du camping est : Camping de Compton! Compton est situé non loin de Coaticook, qui est elle-même apparenté à la crème glacée et tous les produits laitiers du même nom. Faudrait bien que j’en reparle – doit-on dire réécrire lorsqu’on blogue étant donné que, à part dedans ma tête, il n’y a pas vraiment de voix qui sort, même si à l’occasion, je souris de ce que je dis pour l’écrire… Question existentielle… encore! – de cette fameuse crème glacée que j’ai mangé cet après-midi. Je n’ai pas vraiment l’habitude de prendre de la dure, mais plutôt une coupe glacée à la molle avec pas trop de crème à glace et beaucoup de hot fudge. Pour vous dire, du temps que je travaillais dans un bar laitier au siècle dernier pour payer mes frais de subsistance de pauvre étudiant qui n’avais même pas de carré rouge sur qui compter…, bref, mon boss de l’époque devait me trouver très rentable! Aujourd’hui donc, Chantal me fait remarquer pendant qu’on attend notre tour qu’il y a une saveur à la tire et au sucre d’érable. Je l’essaie! WOW!!! C’était vraiment bon! Mais bon, je ne devais pas traiter de cela aujourd’hui!

Une pêche en ville

Le plan de match du jour était de se rendre à l’étang Baldwin, une pisciculture dans les « parcs découvertes », genre! On avait espoir de faire découvrir à notre nouvelle 11 ans, parce qu’en plus, on célébrait sa fête, le sport de la pêche. La pêche, faut le dire vite parce que, pour un ex-ancien pêcheur – ATTENTION, j’ai bien écris pêcheur et non pécheur, alors, cessez immédiatement ces pensées qui seraient probablement non-admises dans un couvent, genre! – la pêche est normalement un peu plus compliquée ou sportive que ce que j’ai eu l’occasion de voir aujourd’hui. De mon temps, non seulement, il fallait s’expatrier au plus profond des confins de la province, mais on pouvait travailler pendant des heures pour arriver à nos fins. Je pense que Marilou aurait pu tremper sa ligne dans l’eau aujourd’hui, sans même rien y mettre dessus pour appâter, que les truites auraient mordu! Quand même! Pour lui montrer de la bonne façon, j’ai pris le temps d’appâter correctement avec un bon gros ver de terre – qui bougeait encore en se tortillant sur l’hameçon!  J’ai tenté de lui montrer comment lancer sa ligne, mais sur le gazon, question de ne pas attraper un poisson au vol, genre. Je lui ai alors tendu ladite ligne et elle m’a regardé avec sa face en point d’interrogation majuscule, en voulant dire :Hey, le smart, le referais-tu au super ralenti, comme à la Soirée du hockey le samedi soir avec Pierre qui fais la description détaillée pour que je puisse comprendre, je n’ai que 11 ans, moi, papa! Je lui ai donc offert de faire son premier lancer, chose qu’elle a acceptée avec une grande joie. J’étais un peu rouillé mais quand même, le plomb et son grément se sont retrouvés quelque part dans le faux lac. Je crois que je n’avais pas eu le temps de remettre la ligne à Marilou que la truite était déjà accrochée! Marilou a manœuvré comme une championne pour la ramener à bon port. Elle s’est agrippée à deux mains et en un coup sec, la truite se retrouvait directement sur le sol. Je me demande qui était la plus excitée entre Marilou et la truite – on ne lui a pas donné de nom. Tel un guerrier, j’ai pris la truite de ma main droite en gardant la gauche pour tenter de récupérer l’hameçon qui se trouvait quelque part entre les intestins et la queue et j’exagère à peine! J’ai travaillé fort et au bout d’un moment, après que le filament se soit défait de l’hameçon, que ladite hameçon se soit complètement tordu, j’ai réussi à la retirer. Il n’était évidemment plus question de remettre la pauvre bestiole à l’eau après cette épreuve. Elle était du genre KO, pire que Rocky après son combat contre le russe, que John à la fin de « Die Hard » ou même que Jack Bauer à la fin d’un 24 heures chèrement vendu! Bref, elle n’en menait pas large! Un beau spécimen quand même! Environ 7 pouces, oups 18 centimètres environ.

Nous avons donc répété les étapes précédentes, telles celles dans un mode d’emploi de IKEA jusqu’à l’étape du lancer que Marilou a cette fois tenté et qui a amerri à environ un mètre – si je pouvais utiliser le système anglais, je pourrais peut-être même diminuer la distance effective – du bord du lac. Je me suis alors dit qu’on pourrait reprendre le tout, mais je m’étais gourré puisqu’une de ces truites était déjà accrochée. Même phénomène pour la suite des choses ainsi que pour la suivante. Nous avions donc pêché notre diner en quelques instants seulement. J’ai bien mentionné diner parce qu’après la prise de ces merveilleux trophées, un préposé à l’évidage de poissons est installé à la table et effectue gentiment le travail d’évidage en quelques instants. La médame qui a fait le travail nous a remis le tout dans un beau plateau et il ne nous restait qu’à se rendre au BBQ où nous attendait l’huile, les assaisonnements et tout le ti-kit nécessaire à la cuisson, assiettes et ustensiles incluses. Même la recette était inscrite sur une feuille plastifié en dessous du gazebo aménagé. 20 minutes plus tard, nous dégustions notre festin – petit quand même – mais festin que nous avions concocté de la prise à la cuisson presque. Je vous dis qu'avec une tite frette, mes trois bouchées de truite furent des plus exquises. Un endroit à retenir, donc! À voir sur http://www.decouvertenature.qc.ca/


Vous comprendrez que dans le titre, le petit "a" signifie qu'il y aura une suite... je suis au clavier à y travailler!



dimanche 13 juillet 2014

Chronique d’un campeur urbain - 4

Les deux pieds dans les nuages

Je me rappelle, il doit bien y avoir 25 ou 30 ans – déjà les plus aguerris d’entre vous devraient se méfier de ce que je vais écrire parce qu’il y a de forts risques que les souvenirs soient quelque peu flous – avoir fait une visite touristique dans le « Toronto metropolitan area », je ne me souviens plus pourquoi d’ailleurs j’avais atterri là-bas et dans le circuit, j’étais allé m’asseoir dans une salle assez sombre pour écouter parler un monsieur d’un ton des plus monotones des étoiles et du firmament. Ça semblait intéressant mais en même temps, le monsieur était tellement plate et surtout, il parlait plate en anglais, ce qui n’était rien pour aider. Faut dire qu’en ces temps lointains, mes accointances avec la langue à chose Shakespeare n’en étaient qu’à ces balbutiements. Je veux dire… je comprenais pas trop!

Aujourd’hui pour tromper l’ennui de la pluie qui s’est abattue sur nous, nous avons été visité le Planetarium Rio Tinto Alcan, à Montréal. Un peu différent comme environnement. La visite débute par une salle – le thème est Exo, sur les traces de la vie dans l’univers – assez multimédia où l’on peut non seulement tester nos connaissances en ce qui a trait à l’astronomie et autres trucs scientifiques du genre avec des outils interactifs très intéressants, mais on peut aussi visionner pleins d’autres trucs et en apprendre encore davantage.

De l’infiniment petit à l’infiniment grand.

C’est après cela que le trip commence vraiment. Il y a deux salles de spectacles et vous savez quoi? On fait les deux! Trop cool, comme dirait ma dix ans. Le premier show s’appelait Continuum et se déroulait dans une salle pleine de coussins trop mous sur lesquels on pouvait s’installer très confortablement dans le style allongé pour voir ce qui se passait… au plafond. Le tout débute assez rapidement par un enchainement d’images et d’effets spéciaux à propos de tout ce qui peut se passer dans l’espace. En fait, maintenant je peux affirmer que ce n’est pas l’espace au complet mais juste une partie, notre système solaire, qui est tout petit, dans le package total. On y voit défiler des planètes, des étoiles, des météorites, une voie lactée quelque fois, des amibes – ça c’est pas mal plus petit et un paquet d’autres affaires que je ne saurais probablement pas nommer. Tout cela sans voix! De la musique, c’est tout…Moi je dis que ceux qui sont allés filmer tout cela ont eu un méchant trip… ou bedon ils l’ont juste imaginé et ont eu un méchant trip pareil.

De la terre aux étoiles


Dans l’autre salle, ça ressemblait un peu plus à mon souvenir de Toronto, des chaises toutes en rond, mais avec pas de feu au milieu pour faire un bivouac par zemple. Et ces chaises étaient inclinées de façon à ce que l’on voit encore au plafond durant le show. Est par la suite arrivé un genre de comique mais qui semblait en savoir pas mal plus que la moyenne des ours assis dans la salle à propos des étwèles et toutes les patentes qui s’y rattachent. Saviez-vous qu’on a de la pollution de lumières sur Montréal qui nous empêche de bien voir les 3000 – oui oui, rien que cela! – étoiles qu’on peut normalement voir à l’œil nu en campagne. Ah, la campagne encore! Les zinternets sont pas toujours aussi simples, mais pour les étoiles… Il nous a montré la grande ourse, la petite ourse, Laurence d’Arabie et toutes les autres constellations possibles. Je pense qu’il y en a treize, comme les signes du zodiaque. J’ai bien dit treize parce que, peu importe vos croyances, on doit compter le signe du Serpentaire, même si plusieurs écoles de pensée ne le voit tout simplement pas. C’est un peu comme Pluton d’ailleurs. Apparemment que ce n’est plus une planète. Elle aurait changé de catégorie… de planète. Par quelle phrase allons-nous pouvoir changer la fameuse qui nous permettait de se souvenir des noms de planètes de notre système solaire. Vous ne vous en souvenez pas? Mon vieux tu me juges sans une nuance de pitié. Comme dans Mercure Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, on oublie le D, et finalement Pluton. 

Bref, ce fut fort intéressant et je songe très sérieusement à me lancer dans l’astronomie, mais plutôt amateur. 

Chronique d’un campeur urbain - 3

Montréal – St-Félicien : 14 heures!

Tous les spécialistes – Google Maps, Mapquest, Garmin, Tom-Tom et même Ricardo – que je connais s’accordent pour dire que ça devrait normalement prendre un peu plus de 5 heures, mais pour nous c’en fut 14.

Pourtant pas de congestion en partant de Montréal. Un beau soleil avec quelques nuages, genre de belle température idéale!

Nous sommes donc partis de bon matin – vers 09h00 – avec notre ptit bonheur, sans oublier Marilou, évidemment. Non non, nous on ne la laisse jamais dans le véhicule, les fenêtres fermées à 35 degrés même si elle s’essaie quelquefois à demander de demeurer là pour jouer à quelque chose ou lire un bon roman pendant qu’on va payer l’essence ou faire une petite commission dans un mégasin quelconque. Quels parents restrictifs nous sommes! Elle n’a pas encore appelé la DPJ pour s’en plaindre et elle le vit quand même assez bien pour le moment, mais tel n’est pas le sujet premier de ce papier qui n’en est pourtant pas un.

Un pit-stop

Après les cafés que nous avions ingurgités au départ et en route, un ptit arrêt-pipi s’imposait quand même à la halte routière - assez nouvelle – de Louiseville ou est-ce Maskinongé – bref, dans ce coin-là. Nous n’étions pas particulièrement pressés, étant en vacances, nous avions tout notre temps comme on dit. On fait ce qu’on a à faire, vérification de la caravane et son contenu et nous voilà repartis.

On vire sur la 55 rendu à Trois-Rivières, comme d’hab. Tout va toujours bien. On joue au bonhomme pendu pendant un long moment parce que, une 10 ans a quand même besoin de s’occuper l’intellect un peu durant les longues vacances de l’été. On passe près de Shawinigan et on atteint la 155, cette merveilleuse partie de route qui longe la rivière St-Maurice à sa gauche et les montagnes à droite. Quel beau paysage! On ne se tanne pas… Tout va toujours bien. On sort les sandwiches aux œufs, les ti-légumes, le frémage et les breuvages, savamment préparés par Chantal et essentiels au bon fonctionnement de tout bon voyage qui se respecte. On aime cela les sandwiches aux œufs chez nous! Tout va toujours bien. Même pas de « flat » ou désagrément mécanique du genre. Tout va vraiment très bien.

Un autre…

On passe La Tuque et son ponpon avec sa nouvelle voie de contournement que ma Charlotte de GiPiEsse ne voit même pas parce que ses mises à jour « à vie » ne fonctionnent pas mais qui est quand même assez utile. Je ne sais pas si je parle de l’utilité du GPS ou de la voie de contournement mais vous choisissez ce qui vous convient. La halte du Curé-Normandin un peu en haut de La Tuque est parfaite pour une seconde halte-pipi.

La cata

Ça doit bien faire une demi-heure que nous sommes passés La Tuque dans ce que l’on appelle la partie « ordinaire » de la 155. Selon mes savants calculs, il doit rester environ 1h30 pour arriver à bon port. Ça va encore bien… jusqu’à ce que je me souvienne tout à coup que j’ai oublié mon CPAP à Montréal! Voilà! Je me suis commis. Je sors du garde-robe et j’avoue mon handicap au grand jour. Ça doit être un genre de coming out, dans le fond. Depuis 1997, je fais de l’apnée du sommeil et je dois porter ce truc la nuit, sinon, apparemment que j’arrête de respirer. Je ne le sais pas vraiment puisque je dors mais Chantal confirme puisque, il y a quelques années lors d’un voyage à Washington, je l’avais aussi oublié et on n’était pas retournés parce que rendus trop loin. Chantal n’avait pas très bien dormi. Moi non plus d’ailleurs… Il n’y a alors eu aucune matière à discussion. Par le look qu’elle m’a jeté, je savais qu’il n’y avait pas d’autre option possible. J'avoue aussi mon infraction au code de la route. J’ai effectué un magnifique U-Turn en plein milieu de nulle part et nous sommes repartis vers… Montréal! OK, j’ai bien récité quelques chapelets, je me confesse! Mais pour la majorité d’entre eux, ce fut intérieurement.

« Déjà-vu »

C’est comme si on avait mis la cassette en mode « rewind » mais pas si tant vite puisque j’avais quand même une tente-roulotte, sur laquelle était accroché un vélo, qui suivait le véhicule-moteur que je conduisais. Pour les plus jeunes, une cassette est un vieux médium sur lequel on pouvait visionner des films dans le temps et il était de bon ton de les « rewinder » après usage – c’est-à-dire les reculer jusqu’au départ pour que, au moment du revisionnement, on puisse en jouir en toute quiétude à partir du début. On a donc revu la halte du curé, la voie de contournement de La Tuque, la belle rivière et les montagnes, Shawinigan ben vite, le croisement de la 55 et de la 40, la halte de Louiseville que je ne sais plus si c’est l`ou Maskinongé ainsi que la répétition de toutes les niaiseries que j’avais dite au moment où nous passions devant quelque chose d’à peine notable mais qui nécessitait quand même un commentaire, si con fut-il… jusqu’au trafic de Montréal parce qu’à 15h45, y a quand même du monde qui bouge à Montréal même si on est un peu en période de vacances.

On repart de plus belle

Même si on avait texté à notre amie Dominique chez qui nous allions atterrir qu’on aurait un léger retard, nous avons pris le temps de lui parler de la maison pendant que je ramassais le CPAP et ses accessoires. Je suis un peu « tête-de-cochon » des fois. Vous pourriez repartir demain matin ou des trucs de même m’ont été dit de la part de Chantal ou même de Dominique mais j’avais dans ma tête de me rendre là-bas cette journée-là. On est donc reparti de plus belle et dans le trafic, à part cela! On n’avait plus tellement de sandwiches aux œufs, on s’est donc arrêté de nouveau à la halte de Louiseville-Maskinongé pour attraper un snack pour emporter et faire un autre plein d’essence – 152$ d’essence acheté dans la même journée. On a filé vers La Tuque, un peu plus vite que le matin même, je pense. Il y a un autre Tim à La Tuque auquel je suis arrêté pour embarquer un café parce que je commençais à être un peu fatigué. Une première dans notre petite histoire familiale de voyageurs. Chantal a cédé sa place à Marilou, question de roupiller un peu pendant que Marilou s’occupait à parler pour me tenir réveillé. Elle est pas mal bonne pour parler alors elle s’est très bien acquitté de sa tâche. Elle m’en a raconté des affaires. Des affaires que je ne répèterai pas parce que, une conversation père-fille, c’est personnel.

On est finalement arrivé à St-Félicien vers 23h00! Fatigué un peu, mais content!

On a aussi vu le zoo ainsi que le village-fantôme de Val-Jalbert, mais je vous en reparle un autre tantôt.

Merci Dominique pour ton accueil!

mardi 8 juillet 2014

Chronique d’un campeur urbain - 2

Un campeur urbain a beau être un campeur, il est aussi urbain! Je veux dire, à un moment donné, un gars doit se ressourcer, reprendre contact avec l’urbain ou même, juste aller faire son lavage! Des fois aussi, la météo force le « camperus urbanus » à retraiter face à une puissance incommensurable qu’on appelle aussi la pluie.

C’est un peu dans cet esprit que nous sommes redescendus un peu plus au sud de de la cité de « cru-fait » ou Raw-done en phonétique ou Rawdon en bon vieux québecois. Quelques modifications à apporter au matériel, un peu de peaufinage, un peu de lavage, bref, retour à la maison-mère pour le nécessaire.

Une épicerie un peu spéciale

Tant qu’à être en ville et profiter du multiculturalisme, un peu absent en banlieue, ma blonde a eu comme idée d’aller faire un tour dedans une épicerie qui sort de l’ordinaire, genre un peu vietnamienne du nom de Kim Phat. Ne me demandez surtout pas de tenter de traduire dans mes mots, ça pourrait sortir tout croche, encore une fois. J’en avais déjà parlé quelque part, si ce n’est pas ici, c’est dans ma tête, mais bon, je voulais vous en glisser un mot ou douze. Premier détail, ça ne parle pas full français là-bas. Ni l’anglais d’ailleurs! Alors, comme dépaysement, c’est assez intéressant. D’ailleurs, juste en entrant, on peut sentir la différence!

Si je vous avoue que quand je vais chez IGA ou chez Métro, il y a certains fruits ou légumes dont j’ai besoin de la pancarte pour connaître le nom, seriez-vous surpris? Probablement pas, hein? Alors à cet endroit, ce qui est fascinant, c’est que même avec les pancartes, je ne me sentais pas toujours rassuré. Pour appuyer mes dires, j’ai inséré quelques portraits. Il n’y a pas juste dans les fruits et légumes où j’ai ressenti ce phénomène! Un peu partout, c’est la même chose. Les étiquettes sont différentes, dans le sens que, généralement, c’est écrit en – on va dire – asiatique, question de généraliser. Des fois, ils se risquent à tenter une traduction généralement fort douteuse, soit en anglais ou encore plus rarement en français. Quand ça arrive, la traduction est tellement bizz que ça n’aide pas du tout à la compréhension de la chose.

L’important c’est que ma blonde trippe toujours autant quand elle y passe. Elle prend un emballage entre ses mains, fait semblant de le lire, sourit un peu et souvent, le met dans le panier. Pour elle, c’est un peu moins de l’inconnu. Pas parce qu’elle sait lire l’étiquette mais plutôt parce que, souvent, c’est suite à une lecture dans ses découvertes qu’elle passe par là-bas.

Je suis convaincu que lors de notre passage, les amis de la place se sont amusés à se raconter leurs dernières sorties à l’intercom. D’habitude dans une épicerie, tu vas entendre quelque chose du genre : « Un commis d’épicerie est demandé dans les confitures » ou « Fruits et légumes, faites le 1 » du basic, quoi! C’était de toute beauté à entendre quand je suis passé. Il y en a une qui s’est mise à japper dans son affaire et pendant assez longtemps. J’ai fait semblant de l’écouter, l’air intéressé. Tout d’un coup qu’elle aurait dit un truc du genre « Le propriétaire d’une Dodge Journey rouge cerise – c’est vraiment le nom de sa couleur, ça fait pas très viril je trouve – veuillez déplacer votre véhicule svp! » Ben non, elle n’avait pas aussitôt terminé qu’une autre s’est mise à l’obstiner de la même façon. En tout cas, c’est ce que j’ai cru comprendre. J’ai cessé d’écouter à un certain moment en espérant que je ne serais pas remorqué à ma sortie.

Quelques portraits

Une autre sorte d'haricots

Des anguilles... live!

Un genre d'aubergines, mais thai et surtout blanc

de belles pattes de canards




























































C’est donc ben donc beau la grand ville!


J’abrège parce que je me suis fait dire que j’écrivais trop long! Je vous raconte donc la suite dans un prochain tantôt!

dimanche 6 juillet 2014

Chronique d’un campeur urbain

Comme on se promène d’un terrain de camping à un autre durant l’été, Chantal m’a fait penser que je devrais en faire une chronique. Je dois d’abord préciser que, pour ma part, je suis un « habitant » de la région de Montréal depuis le début de l’an de Grace 1987. Un gars de la ville donc. Faudrait surtout pas que les gens sachent que dans le fond, avant 1987, j’habitais la bonne vieille campoune, le plus gros village avant la métropole ayant été Québec, pour ne pas dire Neufchâtel, mais au Québec!
Deuxième détail à ne pas négliger, je rédige ce texte à partir d’un très mini iPad dans la noirceur, communément appelé, « black nun »! Il arrive donc qu’un de mes deux index – outil plus que nécessaire au bon travail d’un blogueur dans le noir – s’enfarge dans son homologue... Mais bon!

…à Rawdon

Comme première destination estivale cette année et question de se faire la main, nous avions fixé, Chantal et moi, comme point de départ, la merveilleuse cité de Rawdon, non loin de Montréal. Notre premier défi du jour a été de monter le campement – une première depuis 2013. Faut savoir que pour ma mémoire, le fait de reculer d’une année est déjà un très bon exercice. Sachez que nous y sommes arrivés. Il fallait aussi faire une épicerie comme qu’on dit mais il y a d’abord eu la traditionnelle pause… Miller pour moi qui n’a pas full classe et je crois que ma blonde a savouré une « Matante » avant de se taper l’IGA local. La bière était vraiment bonne! Tsé, comme dans l’expression, une bonne frette. On le méritait bien.

Des fois on parle de faune urbaine pour décrire des situations de la vie en ville mais je me dois de vous faire remarquer quelques situations qui font que j’utiliserai dorénavant l’expression « faune du camping » parce que je dois l’admettre, c’est un environnement en soi ainsi qu’un mode de vie que de faire du camping! Pour nous, les itinérants, c’est plutôt comique que d’observer les saisonniers agir dans leur environnement. OK, première spécification pour les non-initiés : les itinérants ne sont pas nécessairement des SDF – sans domicile fixe – comme en ville, mais plutôt des visiteurs qui se promènent d’un camping à un autre contrairement aux saisonniers qui sont « parqués » à la même place toute l’été.

Les voisins d’en face

Des saisonniers évidemment, mais fallait que je vous en parle un peu. Le simple fait que je vous dise que nos voisins étaient des saisonniers est un peu perturbant. D’habitude dans les campings, ça marche un par ghetto. Pas comme si on disait les campeurs verts foncés d’un bord et les verts pâles de l’autre mais plutôt les « ceuzes » qui passent dans un coin et les sédentaires de l’autre. Donc, deux médames, des voisines depuis au moins avril probablement. Des enfants qui gazouillent, qui s’amusent, qui braillent un peu à l’occasion, tout ce qu’il y a de plus normal. Pas de papas alentour, probablement parce que c’est un peu vendredi et qu’ils sont peut-être encore au travail. Peut-être… Toujours est-il que Marilou prend les devants comme d’hab et qu’après environ 10 minutes, elle les connait déjà tous et toutes, elle a déjà full d’amis. Un coup que le campement est presque terminé, j’en profite pour aller les saluer, faire connaissance un peu. La première maman s’appelle Pierrette! Non mais… pas d’offense à ma matante à moi qui se prénomme comme cette dernière mais ma voisine semble pas mal plus jeune que moi! Je ne réagis pas trop, enfin je l’espère. Elle me présente sa consœur qui se prénomme pour sa part Marie-Amour – j’espère ne pas faire de fautes en l’écrivant – ça se corse, je crois. Les enfants s’appellent Alicia, Fay – celui-ci je le sais parce que Marilou n’a pas résisté à demander si c’était comme une fée – et Lou, celui-ci, je ne saurais dire si c’est bien écrit par contre. Le chien se prénomme Odi, mais comme on dit, Who cares! En savourant notre cerveza, Chantal et moi en sommes venus à la conclusion qu’elles faisaient peut-être partie d’une secte et qu’elles s’étaient peut-être aussi évadées… on ne le sait pas, mais de toute façon! Elles étaient quand même sympathiques pour des pseudos-sectaires.

Nos autres voisins, arrivés pas mal après nous autres ont peut-être aussi des prénoms, mais je n’ai pas demandé. C’était des itinérants… comme nous. Lui a tenté de se rendre intéressant en visant mon drapeau belge sur mon véhicule et en me disant : Vous êtes un partisan des allemands? Non, que je lui ai répondu en m’inclinant sur le côté pour lui faire signe que les mêmes couleurs sont effectivement sur les deux drapeaux mais pas dans le même sens. Il n’a évidemment pas compris le geste que j’ai donc appuyé par la parole en mentionnant la Belgique au passage. Ah oui! Qu’il a dit en feignant de le savoir, mais bon. J’en ai profité pour m’informer de sa partisannerie vu l’accent particulier de sa conjointe. Il m’a dit prendre pour l’Allemagne, oups! Moi, je connais mon drapeau au moins que je me suis vanté dedans mon Ford intérieur! Il provenait donc du Mali – dont je ne pourrais absolument pas commenter les couleurs du drapeau – et elle de la République tchèque qui a aussi son drapeau depuis quelques années mais vu la session du pays précédent et dont j’ai été témoin dans ma courte vie, je dirais que son drapeau est plus jeune que l’autre sans toujours savoir sa couleur. Faudra que je demande à Plekanek quand je le verrai la prochaine fois.

La vague

Un autre phénomène intéressant est celui de la population canine de la place. La plupart des campeurs saisonniers ont au moins un chien dans la cour. Un chien de garde de quelques livres pour la plupart, mais un chien qui se prend pour un chien de garde et le laisse savoir à quiconque passe au loin, au proche, et ce, incluant les passagers de race canine qui doivent passer régulièrement pour assouvir différents besoins. Nous avons donc baptisé ce phénomène de « Vague des chiens ». Un chien en laisse passe et devant chaque emplacement où il y a un autre chien qui est attaché là, les jappements démarrent instantanément pour s’estomper dix-quinze pieds plus tard… pour recommencer par un autre protagoniste au terrain suivant. Ça doit être assez éreintant pour le chien qui passe parce qu’il doit répondre à celui dans la minuscule cour en face de lui sans cesse, mais ça doit être un peu cela la vie de chien en camping, j’imagine!

Un traditionnel

Nous avons donc entrepris les démarches du souper parce que, connaissant mon estomac, qui est presque aussi légendaire que ma mémoire, pas en terme de souvenirs mais plutôt de fond, inexistant, le souper s’avère une activité très importante dans notre vie. Faut dire que la 10 ans, très très bientôt 11, commence aussi à être très active dans ce domaine. Comme nous en étions au premier de la saison, quoi de mieux qu’un classique! Je me souviens – quel euphémisme – de la première fois qu’on s’était fait cela. Un peu par dépit, surtout une question d’utilité du genre mal pris et comme ça trainait dans le bac de cuisine, la bouette s’était retrouvée dans nos assiettes. Ça s’appelle du « Hamburger helper ». Ça n’a absolument rien avoir avec un burger mais comme c’est assez simple à préparer, très nutritif et finalement pas trop mauvais, on l’a rapidement adopté. Surtout que Marilou en avait redemandé! Ben oui, du Hamburger helper. Voilà, je me suis confessé, j’ai fait mon « coming out ». Je suis un adepte du Hamburger helper en camping!

Tournée de voisins

Ici, contrairement à plusieurs autres sites, je n’ai pas vu de kart électrique de golf se promenant un peu partout. Les saisonniers le font plutôt en véhicule. Une fois de temps en temps, une auto passe, ralentit devant un campement, s’arrête – pas toujours en éteignant le moteur et le ou la conducteur (trice) jase avec le locataire du terrain de sujets importants comme la météo, la partie de poche à venir ou du voisin absent. Les choses importantes, quoi! Une fois ou deux, j’ai failli faire comme j’avais fait une fois en ville avec un gars du câble qui était assis dans camion. Je lui avais fait pensé de couper le moteur ce sur quoi il était resté coi mais avait quand même obtempéré. Ici, avant de le faire, je me suis demandé comment je serais accueilli en tant que simple itinérant et je me suis aussi demandé si le concept de la couche de l’ozone trouée en partie provoquait certains remous dans le coin de Rawdon. J’ai pris une autre gorgée et l’idée a passé. Le véhicule est aussi tranquillement reparti… pour le prochain terrain!

Ailleurs sur la planète

Il y a une expression qui dit : On peut sortir un gaspésien de la Gaspésie mais on ne sort jamais la Gaspésie d’un gaspésien – toute combinaison de région avec un de ses habitants peut aussi se faire. Pour prouver mon point, durant notre séjour, nous sommes retournés à Montréal le samedi soir pour que la 10 ans puisse assister, en compagnie de sa mère, au spectacle Mix 4, ou MixMania 4, ou je ne sais plus exactement combien ou comment. J’ai donc profité de la situation pour aller me parquer dans un Starbucks pour déguster un latte ou deux en me branchant sur les internets pour constater si la terre s’était arrêtée de tourner et vérifier si Canadiens avait signé Subban! Bref, les choses importantes de la vie. Raonic est mourut en demi-finale contre Federer, Genie s’est inclinée pour sa part en finale et Pospisil, un autre canayen a vaincu en double avec un autre bonhomme dont je ne sais même plus le nom. Tout cela au All England Club lors de Wimbledon. Bravo à nos canadiens, genre! Mes belges se sont pour leur part inclinés au Mondial – faut que je me trouve une autre équipe… Les Pays-Bas ou bedon l’Argentine? Peut-être l’Allemagne? Bof! Que de questionnements! Ah oui! Subban n’a pas encore signé et s’en va en arbitrage. Non mais… parler de hockey en juillet, sur quel planète vit-on? Je pense qu’elle tourne encore, finalement. Au fait, les filles ont adoré leur expérience de show d’ado! Elles étaient toutes excitées en rentrant dans le véhicule. Je pense qu’elles ont bien aimé! Nous avons donc filé vers Rawdon pour ainsi rentrer sur le site avant 23:00, heure du couvre-feu! On aurait pu prendre notre temps parce que le party était pas mal pogné lors de notre arrivée.

Entendus sur place

En marchant dans le camping…
Moi : As-tu vu les deux médames assises sur la bélançoire?
Marilou : Je sais, je suis passé il y a une demi-heure et ils n’ont pas changé de position.

En se préparant à faire la vaisselle en équipe…
Marilou : C’est quoi ces taches-là dans le bac à vaisselle, papa?
Moi : Ça doit être des restants de sable rouge de l’Île-du-Prince-Édouard.
Marilou : Ah ok! Qu’est-ce que je fais avec?
Moi : Frottes un peu, ça devrait partir.

En « chillant » tranquillement, assis dans le gazebo…
Moi : Chantal, je vis une grosse angoisse présentement.
Chantal : Quoi donc,  me dit-elle, sans même lever les yeux de sa lecture.
Moi : Y a une Miller qui me regarde d’un drôle d’air et je ne peux même pas l’ouvrir. Depuis tantôt que je fouille dans ma poche et je ne trouve plus mon « opener », c’est l'angoisse, je te dis.
Chantal : Essaies donc l’autre poche!
Moi : Fiou! Tu m’as sauvé, merci!

En faisant l’épicerie, dans l’allée des produits laitiers…
Moi : Quelle sorte devrais-je prendre?
Chantal : Quelle sorte de quoi?
Moi : Ben, de cigarettes, c’t’affaire!
Chantal : …
Moi : Si je veux me fondre dans la masse de campeurs saisonniers, faudrait que je commence à fumer.
Chantal : Toujours pas de réponse, en prenant le lait et en le mettant dans le panier.

Je n’ai toujours pas commencé à fumer, je ne sais pas quelle marque essayer. J


Je vais tenter de documenter nos prochaines visites, car il y en aura définitivement d’autres, je le sens! C’est peut-être l’odeur du feu de bois, si douce à mes oreilles – je veux dire à mes narines mais me semble que ça sonnait mieux avec des oreilles qu’avec des narines – qui me fait sentir des choses dedans le futur de même! En parlant de narines, moi et mon Alzheimer – comment ça s’écrit donc, je ne me souviens plus – on a demandé à Marilou à un moment donné : « Marilou, passes-moi ta … narine! Pauvre enfant, je pensais à napkins et ça a sorti narine. Elle s’en vient bonne pourtant en traduction de mots perdus, mais elle n’a pas encore toute les réponses.