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dimanche 22 juillet 2012

La surprise du week-end

Comme je travaillais vendredi dernier de 13h à ménuit, je me disais que je me reposerais en fin de semaine. Après tout, j’étais aussi d’office samedi soir ainsi que dimanche soir. Chantal ne l’entendait probablement pas ainsi. Après tout, une fin de semaine, c’est normalement fait pour s’amuser, non?

Samedi matin donc, après un bon café, nous partions telle une famille de Crusoé vers l’aventure. Direction Ste-Brigitte-de-Laval qui est située juste en face de Trois-Rivières, mais de l’autre bord du fleuve. Pourquoi sommes-nous allés virer là-bas au juste me direz-vous? Parce qu’un producteur d’hémérocalles s’y trouve bien caché. Et que ma blonde a donc le tour de retrouver ces petits bijoux cachés par l’entremise d’Internet. Ça coûte généralement moins cher de gaz de s’y rendre en quelques clics et de constater si oui ou non ça en vaut le déplacement. Apparemment que ça en valait la chandelle puisque ma blonde, armée de sa tablette avec le document contenant la liste et les portraits des spécimens à vérifier, semblait tout à fait d’attaque pour l’occasion. Pour ce qui est de Marilou, qui fait de plus en plus ado dans ses gestes et manières, elle s’était équipée pour l’occasion de quelques bouquins reçus pour sa fête le jeudi précédent. Elle les achève qu’elle m’a brièvement dit ce week-end. Pour ma part, je me suis accroché au volant de la Journey pour un beau voyage! La pognez-vous? Journey, voyage? Bon, enfin!

Le temps était clair et ensoleillé. Il y avait toutefois un peu de trafic. Début des vacances oblige. On a même eu droit à un bout d’asphalte neuf sur la 40! Moi je pense que des élections s’en viennent. En tout cas, vous pourrez dire que vous l’avez appris ni du 98.5, ni de TVA mais bien de mon blogue si jamais quelqu’un vous demande la provenance de vos sources.

À notre arrivée à « Hémérocalles de l’Isle » même si je cherche encore l’isle avec ou sans « S », nous avons vu à perte de vue des hémérocalles et des hostas. De toutes les couleurs et de toutes les grandeurs. Le sourire de ma blonde valait la route que nous venions d’effectuer. Nous sommes débarqués du véhicule et nous n’avions pas fait 10 pas qu’une gentille médame venait nous accueillir de son plusse beau sourire ainsi que d’un catalogue « fait maison » en nous expliquant la façon dont tout semblait fonctionner sur le site. Ma blonde a écouté. Pas moi. Comme d’hab… Marilou avait déjà « spotté » les chariots qui doivent servir à embarquer lesdites fleufleurs mais dans un dessein tout autre. Elle voulait plutôt agir en tant que contenu dudit contenant. Je me suis donc mis le derrière dans  un de ceux-ci avant même qu’elle n’ait eu le temps de m’expliquer quoique ce soit. Je l’ai regardé et de mon sourire le plusse drôle, je lui ai expliqué que pour cette occasion, ce serait elle qui me trainerait… Je ne l’ai pas convaincue mais elle a quand même trainé ledit chariot par elle-même, sans ma petite personne dedans évidemment, pendant un certain temps. Entre-temps par contre, elle a aussi trouvé le moyen de se faire piquer par une guêpe, je crois. Oh que ça fait bobo ça!!! Je m’en souviens encore lorsque ça m’est arrivé à peu près à son âge et que la consigne du temps avait été de me mettre de la glaise dessus. Pour le cas qui nous intéressait toutefois, pas question d’y mettre de la glaise. Premièrement, je n’en ai pas vu et deuxièmement, ma blonde m’a regardé d’un drôle d’air lorsque je ne l’ai que mentionné…

La piqure de guêpe a fait son travail normal. Douleur intense, suivie d’un léger engourdissement et d’une accalmie généralisée pour conclure. Elle boite encore un peu lorsqu’elle y pense mais sans plus. Faut dire que de se faire piquer sur le petit orteil, ça fait mal en TA…

Nous avons quand même réussi à conclure notre visite avec un très beau résultat. Il y avait 8 hostas et 4 hémérocalles à transférer du chariot vers mon véhicule en finissant. Et c’est à ce moment que l’appât avec lequel elle m’avait attiré est apparu comme sur un plateau d’argent. C’était l’heure du diner et comme le Grec était forcément sur notre chemin de retour et la pizza était tout simplement succulente!

De plus, un fait assez cocasse s’y est produit. En s’assoyant à notre table, nous avons, genre, commandé tout de suite parce que j’étais d’office le soir même et nous avions un peu de route à faire pour le retour. Quand la commande fut passée, les filles d’un commun accord se sont regardé et sont parties pour la salle de bain. Quand je vous dis que ça grandit… Je les regardais aller quand tout à coup, quelqu’un s’assoit à mes côtés. « Allo Alain » qu’elle me dit avec son plus beau sourire. En tout cas, j’imagine que c’est le plus beau qu’elle avait en stock. Je lui réponds poliment en mettant mon disque dur en marche ultra-rapide. Qui peut-elle bien être?  On jase un peu, je la replace vaguement en découvrant une partie de sa famille assis à une autre table un peu plus loin. La sympathique personne était nulle autre que ma cousine Suzie, la fille de Réal! Réal était de son vivant le grand frère de ma mère. Une chance qu’elle m’a vu parce que moi, en étranger que j’étais dans la place, je ne l’aurais probablement jamais vu.

Est-ce que je vous ai dit que la pizza était sublime? Elle l’était. Le Grec à Baie-Jolie, en banlieue de Pointe-du-Lac, maintenant un quartier de Trois-Rivières selon la panfiche verte.

Un voyage de retour sans anicroche m’a gentiment ramené à la maison à temps pour y laisser les filles et poursuivre ma journée au travail pour la fin de celle-ci.

Aujourd’hui dimanche, nous avions aussi une petite sortie au programme : La maison St-Gabriel. Plus près que la veille comme destination. Je prends ici quelques lignes que j’ai volées à ma blonde sur Facebook pour vous mettre en contexte :

Cette année, Marilou a fait une recherche sur Marguerite Bourgeoys, elle s'est passionnée pour l'histoire de cette femme et ses grandes réalisations. Lorsque je lui ai dit qu'on pouvait toujours visiter la maison St-Gabriel, elle a pris un post-it pour écrire: projet de l'été : visiter la maison St-Gabriel. :)

Nous avons donc réalisé le souhait de Marilou, et nous avons fait cette visite, tant attendue.

Une très belle excursion dans le passé, nous avons visité la maison, fait la rencontre des personnages historiques: un barbier-chirurgien, un forgeron, un souffleur de verre, un coureur des bois, plusieurs filles du Roy, etc. Ils ont partagé leur savoir-faire et leur histoire avec nous.

Nous avons adoré !

Ben oui, Chantal est maintenant rendue qu’elle sévit elle aussi sur Facebook. Quand on pense à son parcours technologique, c’est un peu fascinant de la voir aller là-dessus mais je m’égare encore du vif du sujet actuel.

Notre visite au pays de Marguerite fut donc des plus agréables. Vous auriez dû voir la face de la Fille du Roy qui nous a fait faire la visite au moment où Marilou s’est vanté du fait de connaître « toute l’histoire » de Marguerite Bourgeois parce qu’elle avait fait une recherche sur le sujet à l’école cette année. La fille en question, probablement une étudiante en histoire qui se déguise pour l’été en récitant la même histoire à quiconque se présente devant elle, question de payer ses études dont le montant des frais grimpe sans cesse, a semblé devoir être sur ses gardes quelques instants, mais a très vite compris que la menace était moins importante qu’à son annonce initiale. Elle lui a même glissé à l’oreille à la toute fin qu’elle serait très bonne dans la « job » dans quelques années!

On a aussi vu un barbier… de l’époque, déguisé en soldat qui nous a tout raconté de son dangereux métier. Très drôle et intéressant en même temps. Le bonhomme qui tentait de fabriquer des raquettes a bien essayé de faire de même mais je crois que sa motivation n’était pas aussi haute que celle du barbier. J’ai même cru à un certain moment qu’il s’endormirait en plein milieu d’une phrase! Marilou a vite décelé l’arnaque et s’est rapidement poussé vers autre chose de plus intéressant. Justement, le monsieur qui travaillait le verre a su capter l’attention de Chantal et Marilou à la fois par ses explications claires et ses démonstrations des plus impressionnantes. Le forgeron a tapé fort dans son métal et l’ébéniste semblait quant à lui, aussi tranquille. Une troupe locale nous a interprété une jolie pièce de théâtre sur la vie de ce temps-là! Sympathique mais un peu long pour une neuf ans! Ah oui, Marilou est passée de huit à neuf ans la semaine dernière, je ne peux donc plus l’appeler ma huit ans, vous aurez donc compris qu’elle est devenue ma neuf ans. Promotion pour elle!

On s’est même permis durant la visite un ptit picnic dans l’herbe de Pointe-St-Charles! Il faisait beau et chaud mais à l’ombre, la vie est plutôt relax! Il a bien fallu revenir à la maison puisque le bonhomme travaillait encore ce soir!

Demain, on va faire un tour à Verchères pour saluer grand-maman et grand-papa Balleux, non mais quel camp de jour elle a cette enfant-là!

mardi 10 juillet 2012

Avant-après disco

Je me souviens, il n’y a pas si longtemps, quand « Grease » brûlait tous les écrans de cinéma. J’étais sur le point de passer mon permis de conduire et pour y arriver, il fallait s’astreindre au fameux cours de conduite. J’y suis passé. J’ai appris pleins de belles choses comme entre autres le respect des autres… probablement dans un simple but de survie. C’était un autre temps.

Aujourd’hui, je roulais sur mon vélo pour toutes sortes de raisons mais spécialement parce que ma docteure ainsi que toute sa gang qui tente de me ramener dans le droit chemin me disent que je devrais perdre une livre ou deux… bof, mettons un peu plus mais tel n’est pas le sujet dont je voulais plaidoyer aujourd’hui donc je roulais et je me suis mis à penser au temps où je roulais plus facilement, c’est-à-dire dans le temps où j’avais un permis pour le faire mais pas de véhicule pour en profiter. Dans le temps où quand on n’était pas à la maison et qu’on voulait établir une communication avec quelqu’un, on s’arrêtait, on embarquait dans la cabine, on insérait un dix cents dans la fente de l’appareil, on composait le numéro de la personne qu’on connaissait sur le bout des doigts, on attendait la tonalité et si on était chanceux, quelqu’un répondait. Encore plus chanceux, la bonne personne répondait et on se parlait. Quoique si elle n’y fût pas, l’autre personne s’offrait pour faire le message, probablement sur un bout de papier à l’aide d’un stylo-bille. Pas simple, nous dirait notre jeunesse High-tech! Pas si simple mais combien efficace ce temps où on se parlait.

Mon vélo était donc mon moyen de transport dans ses années de vache maigre – et je ne fais allusion à personne – où je me déplaçais dans le Québec métropolitain valonneux à forts risques puisque les pistes cyclables de ce temps-là, ben, elles n’existaient juste pas. Combien de fois me suis-je fait frôler par un véhicule? Souvent mais c’était comme cela. Aujourd’hui je conduis plus souvent que je pédale. Mais je pédale encore assez pour constater que les temps ont quelque peu changé.

Je suis donc arrêté à un feu rouge sur la piste cyclable de Christophe-Colomb. Un de mes semblables s’offusque et passe à mes côtés en me jetant un look pas gentil. Il fonce et manque de se faire frapper par un véhicule qui passait par là sur sa verte. Le cycliste l’invective de tous les mots que son vocabulaire peut contenir, soit environ trois ou quatre et poursuit son chemin, les masses en l’air. Le pauvre conducteur se sent presque coupable d’être passé sur sa verte.

Le feu repasse au vert, je m’accroche à mon guidon et je repars de plus belle en vérifiant des deux côtés au cas où les vertes seraient dangereuses pour moi aussi. Un peu plus loin, un autre champion me dépasse en vitesse mais sur la rue comme telle. Les pistes cyclables, c’est pas pour lui! Trop lent. Et ça se poursuit de plus belle un peu plus loin avec deux marcheurs en plein centre de la fameuse piste cyclable. Évidemment, je dois m’excuser de devoir passer! Sans parler des deux taouins qui roulent à vélo sur le trottoir. Remarquez que plusieurs conducteurs ne sont guère mieux. Peut-être que c’est moi qui est dans le champ finalement?

Je me pose aussi une question : si un individu au volant ne peut utiliser son téléphone selon la loi, un cycliste ou un piéton le peuvent-ils? Des fois, je me pose trop de questions, non?

Je me souviens dans le temps… on connaissait notre code de la route mais il y avait peut-être aussi un peu plus de respect dans l’équation.
En attendant. Je tente de montrer à ma huit ans – bientôt neuf – comment se conduire et conduire sur son vélo. Beaucoup de travail encore en perspective mais je suis patient et surtout, jeune encore!