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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

jeudi 24 février 2011

Le temps qui passe

Je me souviens du temps où j'entendais mes parents ou d'autres vieux comme eux autres qui disaient que ce n'était pas leur propre âge qui les faisait vieillir mais plutôt celui de ceux qui les poussait derrière…

On sait ben, les vieux! Que je me disais.

Vous ai-je dis récemment que ma Marilou est rendue pour sa part à 7 ans et demie? La demie c'est « comme genre » assez important à cet âge! En tout cas pour elle, ça compte. Parce que pour compter, elle compte… Tout est comme un prétexte pour vérifier si je sais encore compter. Faut dire que les tables qu'on se récite en fin de journée ensemble pour réviser ses leçons y contribuent légèrement. On en est actuellement à la table de – 6. 7 – 6 = 1; 8 – 6 = 2, etc…Des fois, on les mélange aussi pour mettre un peu de challenge. On fait aussi des additions et soustractions debouts. Vous saviez qu'une addition peut être couchée? Paresseuse, va? Debout là-dedans! Et comme Marilou est bien impressionnée par le fait que ses pop quiz sont presque toujours répondus aussi rapidement, elle en redemande. Plus ça va d'ailleurs, plus elle augmente la longueur des chiffres à additionner. Remarquez bien que je pourrais lui répondre n'importe quoi à 2674 – 1546 = … Pour elle, ce sont de grands nombres encore mais comme son père est supposé le savoir, vous pouvez imaginer qu'il se force un peu les méninges pour donner la bonne réponse. Dans le domaine du raisonnable toutefois, je lui fais faire le calcul. Allez debout les chiffres qu'on vous additionne que je lu dis! Elle se dirige alors vers son tableau qui rêgne au milieu du salon, se trouve un marqueur rose ou mauve, ce sont ses préférés, et aligne ainsi les nombres nécesssaires au calcul en question. Des fois, il y a même une question du genre qui apparaît pendant qu'elle s'exécute : « Papa, les chiffres on peut pas les écrire en lettres cursives, hein? »

- Non ma belle, les chiffres c'est arabe et déjà qu'ils ont tendance à écrire à l'envers!

Yeux en points d'interrogation qui me questionnent mais sans plus, la petite connaissant déjà son père, elle ne s'en fait pas trop avec la géographie du moment. Elle répond donc par un machinal : « Pourquoi? » Des pourquois, il y en a partout ces temps-ci! Je crois qu'elle en est à un âge où elle veut tout comprendre. Elle lit tout ce qui lui passe par la main, des ingrédients de nos aliments jusqu'aux génériques télévisuels, sans oublier les nombreux chiffres qui peuvent peupler sa vie en général. Je vous le dis tout de suite, un code postal, pour moi ça ne peut pas s'additionner! Quand elle m'a demandé cela la première fois, j'en ai fait des cauchemars pendant quelques nuits en repensant à cet affreux professeur de math de secondaire 3 qui répétait continuellement : « Ben voyons! C'est pourtant simple, penses-tu que tu peux additionner des pommes avec des tomates? » Je ne le savais pas dans le temps et je dois avouer que je ne le sais toujours pas! Si un jour ma fille peut me le faire comprendre, ce pourrait être intéressant… L'espoir fait vivre!

Parmi les questionnements de ma Marilou au palmares ces temps-ci, il y a aussi les diverses étapes de la vie. « Papa, c'est quoi l'adolescence? »

  • C'est une étape de la vie.

Son regard me dit quelque chose du genre : pourrais-tu être plus vague, svp? Pendant que mon cerveau fait rapidement la traduction de « teenage » et j'ajoute tout de go, comme si de rien n'était : « Mettons à partir de 12 ans » en me disant tout aussi mentalement que ça viendra bien trop vite et peut-être même avant.

  • Jusqu'à quel âge? ajoute-t-elle en me regardant d'un air qui dit : Un peu plus de précision siouplait papa.
  • Mettons 18 ans mais ça peut varier. Faut quand même se laisser une porte de sortie ou deux dans la vie que je me dis toujours dans mon Ford intérieur.
  • Et avant c'est quoi?
  • Je dirais… l'enfance?
  • C'est comme moi! Comme au primaire?
  • C'est ça, comme les amis du primaire!
  • Jusqu'en sixième année? J'acquiesce lentement en me préparant à la prochaine…
  • Papa? Après le primaire, c'est le secondaire? Est-ce que c'est l'adolescence?
  • Oui, c'est à peu près cela… Soyons évasif puisque l'on ne sait pas trop vers quoi elle se dirige dans sa petite tête.
  • Pis après le secondaire…
  • Ben, il y a des amis qui vont au CÉGEP – perdre une couple d'années à apprendre à prendre de la bière – mais ça, je le garde pour moi puisque je ne suis peut-être plus tellement à jour, peut-être que c'est avant maintenant qu'on apprend ces choses-là.
  • Pis après?
  • Tu peux aller à l'Université…
  • Comme maman!
  • Oui maman travaille à l'Université, tu as raison mais on peut aussi y étudier. Je sens alors que son cerveau est en complète ébullition, le processeur tourne à plein régime.
  • Pis après?... c'est fini?
  • Je dirais plutôt que ça commence… Après cela, le bon choix pourrait être le marché du travail.
  • C'est comme au marché Jean-Talon?
  • Non pas tout à fait, il n'y a pas que des légumes dans ce marché-là! Le marché du travail, c'est une expression qui veut dire qu'on va travailler. Comme maman et comme papa.
  • Ah, ok!... Pis après?
  • Euh… la retraite, je dirais!
  • Comme grand-maman et grand papa, en Floride?
  • C'est en plein cela! Le bonheur de jouer au golf de se faire dorer la couène au soleil. Que je lui dis en pensant très innocemment que je m'en tirerai aussi facilement.
  • C'est à quel âge la retraite?
  • GEE! Ça dépend de chaque personne, tu sais. Mettons que 60 ans, c'est un âge intéressant pour le faire.

Regard très intéressé de sa part suivi d'une course folle vers le tableau qu'elle avait abandonné quelques instants auparavant. « Ne regarde pas papa, debout les chiffres! » Elle griffonne quelque chose au tableau…Après une courte appréhension de ma part, elle se tourne et dans un sourire de victoire, me proclame que je vais prendre ma retraite dans 13 ans! Je souris… poliment en lui disant que ça pourrait peut-être aller jusqu'à 65.

Le temps passe… trop vite en bonne compagnie!

mardi 22 février 2011

Les humoristes peuvent aller se rhabiller.

Hier, j'ai reçu ceci de la part d'internet ! Pas d'Internet directement puisque ce n'est pas une personne en soi l'Internet, comme plusieurs s'empresseront probablement de me le rappeler. Mais comme la personne qui me l'a envoyé et qui est un peu parent avec moi et qui ne veut pas trop se mouiller, disons. Je me suis donc chargé de la mission de reproduire ce qu'il m'a envoyé pour le bénéfice de la communauté Internetienne.

La réalité est beaucoup plus drôle.

Un bloc de béton se détache d'une bretelle menant au Pont Champlain, fracasse le pare-brise d'un automobiliste. Le lendemain, le ministre des Transports, Sam Hamad, commente : «On est chanceux dans notre malchance [...] que le citoyen il n'ait pas été blessé malgré que le choc qu'il a obtenu. J'ai essayé de le rejoindre ce matin pour apporter les excuses du gouvernement pour l'accident... évidemment, c'est pas volontaire de notre part.».

Questions:

1- on "obtient" des chocs? Comme on obtient de bons résultats?

2- on "apporte" des excuses? Comme on apporte une bonne bouteille de vin?

3- Et enfin, il est tentant de conclure que, parfois, c'est volontaire!! Sinon, il est inutile de spécifier que c'est involontaire.

Rapporté dans Le Devoir du 18 janvier 2011.


 

Je sais, ce n'est pas gentil de rire des gens en public. Mais, c'est plus fort que moi. Et, c'est quand même un ministre.

Oui, oui, non seulement élu, mais "ministré" en plus !

Pour ajouter un peu de sel sur la route dudit ministre qui glisse un peu, quelqu'un m'a même de mandé de préciser s'il s'agissait bien de ministre ou de sinistre ?

Je pose juste la question parce que j'hésite dans ma réponse…

Alain

jeudi 17 février 2011

Un drôle de « R »

Non mais… Fallait quand même le faire!

L'autre jour, je me mets à placoter avec des gens de la famille sur Facebook à propos de généalogie et puis, imaginez-vous donc ce qui m'est arrivé tout à coup!

En fait ça m'était arrivé bien avant mais bon… Je me souviens quand j'ai commencé ma vie sur Internet, il y a de cela trop longtemps, disons au début des années '90. Deux copains et moi partagions ensemble « illicitement » probablement une adresse de courriel d'un professeur d'université qui ne devait même pas savoir qu'internet existait. C'était cool! Ben, en fait pas trop puisque les seules personnes avec qui je pouvais échanger étaient probablement les deux copains. On peut donc imaginer que la boite de courriel « commune » ne se remplissait pas tellement. Il n'y avait pas encore grand monde qui trainait sur ce que l'on peut appeler le nuage de l'internet. Pas de monde, pas de traffic mais pas de machine non plus. C'était long même si personne n'utilisait la bande passante. Les jeunes d'aujourd'hui qui n'ont pas connu ce temps auraient probablement fait autre chose que de surfer avec la mentalité d'aujourd'hui puisque, avouons-le, c'était simplement horrible comme navigation. J'avais un « puissant » ordinateur parce qu'il avait 4 megs de RAM! Attention!

Toujours est-il que je me souviens un jour, plus tard, d'avoir fait une recherche sur un moteur de recherche qui s'appelait Alta Vista, parce que Google n'existait même pas encore, à propos de mon nom. Je m'étais dit que cette recherche m'amènerait possiblement vers des sources inconnues et me donneraient d'autres pistes pour élucider mon énigme. De plus, je me disais qu'avec le nom que j'ai, ça limiterait le champ de recherche assez pour contenir ma non-patience à propos de ladite chose. Quelques sites contenaient mon nom de famille mais c'était compliqué comme recherche et j'avais abandonné tout cela. La persévérance, ça n'a jamais été mon fort je crois. J'étais tout de même entré en contact avec un autre Alain Balleux dans le temps. Un français de là-bas à part de cela. Mes vagues souvenirs me relatent qu'il était comptable et plus vieux que moi. Mais quand même! Dans le temps, je trouvais que les Balleux c'était un peu rare de par le monde, mon ptit monde on s'entend, mais là, me retrouver à correspondre avec un autre Alain Balleux. Mon orgueil en avait pris tout un coup. Je suis donc descendu de mon piédestal et la vie a continué.

Les technologies se sont peu à peu améliorées, le fameux bogue de l'an 2000 n'est jamais venu, le 11 septembre n'a pas tellement ébranlé le nuage pendant que les tours juste en dessous ne s'en sont pas remis et nous nous sommes rendus jusqu'à aujourd'hui. Pendant que les joujous diminuaient en volume, leur capacité bondissait de façon exponentielle. Malgré le fait que j'utilise encore un « énorme » portatif pour écrire ce que j'écris actuellement, la plupart des usagers utilisent une machine pas plus grande que ma main pour tout faire de nos jours.

Pourquoi suis-je passé par là donc? Ah oui! La généalogie…

J'étais sur Facebook à placoter de généalogie avec mon homonyme, l'autre Alain ainsi que Jean du même nom. Trois Balleux de trois branches différentes qui jasent Balleux. Faut le faire! En fait, ils jasaient pas mal plus que moi, étant donné mon ignorance du domaine mais toujours est-il que le Jean en question s'est mis à m'interpeller à propos d'une remarque que l'autre Alain avait faite. Je peux facilement comprendre que si Alain Balleux lui dit quelque chose, il était très poli de sa part de lui répondre. Mais pour lui, la photo de l'autre et la mienne étaient pas mal semblables, c'est-à-dire inconnues. J'ai alors posé un geste que je n'aurais jamais cru nécessaire de faire, j'ai ajouté une initiale à mon nom pour me différencier. Non mais si je m'étais appelé Michel Tremblay, c'eut été presque normal considérant qu'il y en avait au moins trois en même temps que moi à la Polyvalente du coin de pays que j'habitais de ce temps. À St-Félicien, c'est presque commun de s'appeler Michel Tremblay! Bon bref, je ne pensais pas que ça m'arriverait un jour. Le jour est donc arrivé et j'ai ajouté le fameux R. dont plusieurs m'ont interrogé au sujet de… depuis.

À la naissance, on nous affuble généralement de quelques prénoms soit pour épater la galerie lors de la cérémonie ou pour faire plaisir à quelqu'un de la famille qui portera le titre de parrain ou de marraine. Mon parrain s'appelait Roland. Peut-être que c'était cool comme prénom dans les années 20, je veux dire 1920 pour les plus jeunes! Oui oui, ces années ont existées pour vrai avec du vrai monde … qui pouvait s'appeler Roland. Dire que ma fille a en stock Aurore et Évangéline dans son nom… en passant, paix aux bonnes âmes de ses deux arrières-grands-mères! Le R. qui vient donc de pousser entre mon prénom usuel et mon nom de famille pas assez unique maintenant est donc là pour feu mon parrain Roland. J'ai bien aimé les différentes suggestions comme Rock & Roll ou même Ronaldo mais comme on dit dans le langage courant, je vais y aller avec la famille.