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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

mardi 6 septembre 2011

Un ami qui vous veut du bien

Quand j’ai lu le courriel qu’un de mes amis – que je ne nommerai pas mais qui a un peu plus de cheveux que moi et qui a au moins la moitié de moins que moi d’âge au cadran – m’a envoyé, j’ai souri un peu.
La veille, on travaillait ensemble et tout à coup, dans une accalmie dans notre travail parce qu’il y en a, je réalise qu’il feuillette une revue. Ma curiosité l’emportant, je ne peux m’empêcher de lui demander ce qu’il lit, en ayant toutefois une petite idée que ne doit pas être « le guide des poolers » ou même le « 7 jours ». Ce n’est pas tout à fait son style. Il me répond quelque chose du genre : Sciences… ou un truc du genre. Il n’avait pas terminé sa réponse que je savais déjà que je venais de m’embarquer dans quelque chose!

-          Et tu lis quoi dans ton magazine ? Z’auriez dû voir son sourire poindre à l’horizon tel un camion-remorque « wilder than the wildest » !

-          Ça parle des octonions ! Me répond-il en espérant grandement une question de ma part même s’il était certain qu’elle arriverait… D’autant plus que la madame qui était assise à nos côtés a même relevé les yeux de la feuille sur laquelle elle travaillait. La madame, dans la vingtaine elle aussi, semblait le suivre dans ses propos alors que moi, je travaillais toujours sur le mot comme tel !

-          Tu sais Alain, comme dans la théorie des cordes…

-          Ah ça, je connais, j’ai été scout et nous les scouts, on apprend au moins à faire des nœuds et pour faire des nœuds, ça prend des cordes…

Francis – oups, je viens de dévoiler son nom mais qu’à cela ne tienne, cela ne devrait pas lui nuire plus tard dans la vie si jamais il se présentait à des élections quelconque. Des politiciens bien connus ont survécus à bien pire et je ne crois sincèrement pas que Francis se présenterait sous une des bannières actuelles – m’a donc abandonné du regard pour s’accrocher à celui de la madame qui semblait le suivre dans son propos au sujet de ladite théorie…

Le courriel qu’il m’envoyait aujourd’hui était deux liens vers Wikipedia qui traitaient justement des octonions et de la théorie des cordes. J’imaginais le clin d’œil qu’il avait en me l’envoyant. Le courriel se terminait par genre, fais juste aller voir, tu n’es même pas obligé de les lire!

J’y suis allé… pour ma culture personnelle et surtout, pour en avoir une vague idée si jamais quelqu’un m’en parle un jour dans l’autobus ou dans le métro. Je l’ai aussi lu… un peu et après y avoir songé quelques temps, genre trois ou quatre secondes, je me suis dit qu’il valait mieux que je partage tout cela. Des fois qu’une des personnes qui me lit assidument se retrouve au milieu d’une conversation de thé à Outremont, genre, et que ça se mette à placoter octonions. Je sais, ne me remerciez surtout pas, qu’est-ce que je ne ferais pas pour l’avancement de la science. Ce ne sera pas une première, je suis comme cela moi, vive le partage de l’information ! Chose l’avait dit : l’information c’est le pouvoir et comme je préfère le partager cela aussi…  

Voici donc ce que Wikipedia, l’encyclopédie libre a à dire à ce sujet :

« En mathématiques, les octonions ou octaves sont une extension non-associative des quaternions. Ils forment une algèbre à 8 dimensions sur les réels. L’algèbre des octonions est généralement notée .

En perdant l’importante propriété d’associativité, les octonions ont reçu moins d’attention que les quaternions. Malgré cela, les octonions gardent leur importance en algèbre et en géométrie, notamment parmi les groupes de Lie.

Les octonions ont été découverts en 1843 par John T. Graves, un ami de William Hamilton, qui les appela octaves. Ils furent découverts indépendamment par Arthur Cayley, qui publia le premier article sur le sujet en 1845. Ils sont souvent appelés octaves de Cayley ou algèbre de Cayley. … »

Quand je suis arrivé à la phrase qui dit qu’ils forment un algèbre à 8 dimensions, j’ai eu une pensée pour mon prof de maths de secondaire III et j’ai faillit vomir. Dire que dans le temps, je crois que c’était assez unidimensionnel et ça me donnait déjà des sueurs froides! Évidemment que l’article se poursuit et pour ceux ou celles que ça pourrait intéresser, voici aussi le fameux lien qui mène vers cet article mais vous comprendrez que pour ma part, la lecture s’est arrêté là! Désolé Francis, ma vocation pour les mathématiques même si ça peut te paraître des plus intéressants n’est pas aussi fiable que la tienne.


L’autre lien qui menait vers la théorie des cordes débutait ainsi:

« La théorie des cordes est l’une des voies envisagées pour régler une des questions majeures de la physique théorique : fournir une description de la gravité quantique c’est-à-dire l’unification de la mécanique quantique (inévitable pour décrire la physique aux petites échelles) et de la théorie de la relativité générale (nécessaire pour décrire la gravitation de manière relativiste).

La principale particularité de la théorie des cordes est que son ambition ne s’arrête pas à cette réconciliation, mais qu’elle prétend réussir à unifier les quatre interactions élémentaires connues, on parle de théorie du Tout.

La théorie des cordes a obtenu des premiers résultats partiels prometteurs. Dans le cadre de la thermodynamique des trous noirs elle permet de reproduire la formule de Bekenstein et Hawking pour l’entropie des trous noirs. Elle possède également une richesse mathématique notable : en particulier, elle a permis de découvrir la symétrie miroir en géométrie. »

Maintenant, mon ami me transportait directement dans les théories de la physique! S’il savait que je me suis volontairement exclu de cette matière à peu près dans les mêmes années que celle où j’ai eu ce fameux prof de maths. Je crois que mon chemin était déjà tout tracé dès ce moment d’ailleurs. Je ne le savais pas encore mais mes facultés pour les sciences pures allaient s’éteindre dès cette époque et je me dirigerais tranquillement pas trop vite vers d’autres sciences un peu plus molles. Sache tout de même mon ami Francis que tu es déjà un idole, un guide pour Marilou qui connait déjà tous tes propos et qui, grâce à toi, sait que la circonférence de notre planète est d’environ 12 742 km.

Heureusement qu’il y a des Francis sur ma route pour me ramener à l’occasion vers des réalités plus concrètes sinon, je pourrais m’égarer… quelque part dans le continuum espace-temps du Doc de « Retour vers le futur ».

1 commentaire:

Unknown a dit…

Ah, les sciences molles! Pas toujours plus simples pour autant, je dirais. Disons que ton propos est inattendu aujourd'hui.

ciao