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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

samedi 6 août 2011

Il y a des moments…

où même un gars qui ne veut pas trop le voir doit réaliser que le temps passe! Le fait que les cheveux grisonnent un peu ou même que le début du front se retrouve par mégarde en arrière de la tête peuvent passer puisque je ne les vois pas trop. Ah oui! Le gars en question c’est un peu moi. Que les muscles qu’on croyait disparus réapparaissent suite à certaines activités inhabituelles, je peux vivre avec cela facilement. Que mes yeux ne voient plus comme avant, en fait, qu’ils ne voient plus très bien, ça passe aussi, il y a encore des lunettes pour cela.

C’est juste que, en début de semaine :

-          Papa? J’aimerais cela aller magasiner!

-          Magasiner quoi? Pour un gars comme moi, une séance de magasinage est constitué d’abord d’un besoin précis à combler, d’un endroit où trouver le fameux besoin et d’un peu de temps pour m’y rendre, trouver l’objet dans le magasin, retourner à la caisse, payer et retourner à la maison. Dépendamment de la distance qui me sépare du magasin en question, je dirais qu’une heure au maximum devrait être nécessaire pour compléter l’opération. Pour une fille c’est effectivement un peu plus complexe que cela.

-          Ben, je ne sais pas trop, aller magasiner…

-          Tu sais, pour ce genre de magasinage, ta mère serait probablement meilleure que moi! Me semble que je me voie en train de passer le puck tout doucement tel un Joe Thornton… Je me défile, quoi!

-          Ouin mais maman elle travaille aujourd’hui!

-          Et demain aussi, jusqu’à jeudi, à moins que je ne me trompe, non? Y a rien comme une question pour en détourner une autre. Je commence tranquillement à trouver que la gestion d’un camp de jour, ce n’est pas du gâteau.

-          Oui, mais vendredi elle ne travaille pas?

-          Exactement! Bingo, la porte qui s’ouvre…

-          Je vais lui demander ce soir quand elle reviendra de travailler.

-          Excellent!

Un peu plus tard dans la journée, alors que Marilou se contemple dans le miroir pendant que je reprends un peu mon souffle après une activité quelconque :

-          Papa? Ça fait longtemps que je n’ai pas vu Nathalie, tu trouves pas?

-          Nathalie? … Nathalie qui?

-          Ben, tu sais la coiffeuse!

-          Ah oui? Faudrait que tu en reparles avec ta mère parce que c’est aussi sa coiffeuse! Je me vois mal lui dire d’appeler sa coiffeuse de même. Ça pourrait porter à confusion et elle pourrait me lancer quelque chose du genre : Quoi, tu trouves que mes cheveux ne sont pas corrects et pourrait s’ensuivre une dégringolade qui n’en finit plus… Heureusement que Chantal n’est pas de même parce que j’aurais pu facilement m’enfarger dans un tel écueil!

Encore plus tard, genre aussitôt que Chantal s’assoit dans l’auto à sa sortie du Métro :

-          Maman, on devrait aller magasiner vendredi! Ça fait longtemps, tu trouves pas?

-          Euh… peut-être! As-tu besoin de quelque chose en particulier? On peut constater qu’elle essaie de se défiler un peu mais comme elle n’a pas tout à fait le même talent que moi dans ce domaine et que son désir de le faire gagne peu à peu du terrain, les barrières tombent…

-          Je sais pas trop, et toi? As-tu besoin de quelque chose en particulier? Presque la même voix, même intonation!

-          Ben, on pourrait peut-être aller voir pour t’habiller pour la rentrée…

-          Yé! Je vais apporter ma sacoche!

Dans ce temps-ci, elle veut toujours apporter sa sacoche parce qu’elle veut payer.

Les filles sont donc allées magasiner aujourd’hui. La liste des effets scolaires est complétée, elles en ont profité pour faire un petit saut chez Casa Luca aussi, question de vérifier les nouveautés et acheter une couple de petits cossins inutiles mais combien indispensable pour la vie d’aujourd’hui! Elles sont aussi passées par chez Concept Mode et une couple d’autres places. En revenant, ma blonde avait un drôle de sourire. Vous savez, le genre de sourire qui indique soit un mauvais coup, soit une bonne blague. Je lui ai demandé ce qui en retournait et elle m’a simplement dit de prendre le temps de regarder les achats avec elle…

Elle a donc commencé à me montrer tout cela. En père attentionné que je suis, j’ai pris le temps d’écouter et de regarder tout cela pendant que Marilou sautillait alentour, toute excitée. De beaux pantalons qu’on pourra mettre avec ceci ou cela… Une belle jupe qui ira bien avec un autre truc… Des t-shirts de toutes sortes de couleurs! Une couple de gilets un peu plus chaud… À un moment donné, elle me dit en souriant davantage de regarder comme il faut une certaine camisole. Je la prends, je fais semblant de l’observer et tout à coup, ça me saute aux yeux comme le ballon-poire de Marilou que j’aurais oublié parce que je prenais une bière… la camisole a à l’intérieur un genre de soutien supplémentaire et avouons-le, un peu inutile, qui constitue en soit une brassière!!! L’épais en moi n’a qu’une répartie en tête :

-          Euh… c’est quelle grandeur?

-          Ben papa, c’est une 8 ans!

Ma blonde se force pour ne pas rouler par terre tellement elle rit de ma réaction! Ça devait effectivement être très drôle. Quand on dit qu’on n’est jamais prêt, c’est un sacré bel exemple dans mon cas! On peut facilement imaginer les prochaines étapes qui viendront probablement encore trop vite pour moi.

Quand on dit que le temps passe… trop vite!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Juste te dire que j'ai acheté des petits dessous du genre brassière à Julia et elle les porte en cachette sous son T-shirt.

Johanne