Un campeur urbain a beau être un campeur, il est aussi
urbain! Je veux dire, à un moment donné, un gars doit se ressourcer, reprendre
contact avec l’urbain ou même, juste aller faire son lavage! Des fois aussi, la
météo force le « camperus urbanus » à retraiter face à une puissance
incommensurable qu’on appelle aussi la pluie.
C’est un peu dans cet esprit que nous sommes redescendus un
peu plus au sud de de la cité de « cru-fait » ou Raw-done en
phonétique ou Rawdon en bon vieux québecois. Quelques modifications à apporter
au matériel, un peu de peaufinage, un peu de lavage, bref, retour à la
maison-mère pour le nécessaire.
Une épicerie un peu
spéciale
Tant qu’à être en ville et profiter du multiculturalisme, un
peu absent en banlieue, ma blonde a eu comme idée d’aller faire un tour dedans
une épicerie qui sort de l’ordinaire, genre un peu vietnamienne du nom de Kim
Phat. Ne me demandez surtout pas de tenter de traduire dans mes mots, ça pourrait
sortir tout croche, encore une fois. J’en avais déjà parlé quelque part, si ce
n’est pas ici, c’est dans ma tête, mais bon, je voulais vous en glisser un mot
ou douze. Premier détail, ça ne parle pas full français là-bas. Ni l’anglais d’ailleurs!
Alors, comme dépaysement, c’est assez intéressant. D’ailleurs, juste en
entrant, on peut sentir la différence!
Si je vous avoue que quand je vais chez IGA ou chez Métro,
il y a certains fruits ou légumes dont j’ai besoin de la pancarte pour
connaître le nom, seriez-vous surpris? Probablement pas, hein? Alors à cet
endroit, ce qui est fascinant, c’est que même avec les pancartes, je ne me
sentais pas toujours rassuré. Pour appuyer mes dires, j’ai inséré quelques
portraits. Il n’y a pas juste dans les fruits et légumes où j’ai ressenti ce
phénomène! Un peu partout, c’est la même chose. Les étiquettes sont différentes,
dans le sens que, généralement, c’est écrit en – on va dire – asiatique,
question de généraliser. Des fois, ils se risquent à tenter une traduction
généralement fort douteuse, soit en anglais ou encore plus rarement en français.
Quand ça arrive, la traduction est tellement bizz que ça n’aide pas du tout à
la compréhension de la chose.
L’important c’est que ma blonde trippe toujours autant quand
elle y passe. Elle prend un emballage entre ses mains, fait semblant de le
lire, sourit un peu et souvent, le met dans le panier. Pour elle, c’est un peu
moins de l’inconnu. Pas parce qu’elle sait lire l’étiquette mais plutôt parce
que, souvent, c’est suite à une lecture dans ses découvertes qu’elle passe par
là-bas.
Je suis convaincu que lors de notre passage, les amis de la
place se sont amusés à se raconter leurs dernières sorties à l’intercom. D’habitude
dans une épicerie, tu vas entendre quelque chose du genre : « Un
commis d’épicerie est demandé dans les confitures » ou « Fruits et
légumes, faites le 1 » du basic, quoi! C’était de toute beauté à entendre
quand je suis passé. Il y en a une qui s’est mise à japper dans son affaire et
pendant assez longtemps. J’ai fait semblant de l’écouter, l’air intéressé. Tout
d’un coup qu’elle aurait dit un truc du genre « Le propriétaire d’une
Dodge Journey rouge cerise – c’est vraiment le nom de sa couleur, ça fait pas
très viril je trouve – veuillez déplacer votre véhicule svp! » Ben non,
elle n’avait pas aussitôt terminé qu’une autre s’est mise à l’obstiner de la
même façon. En tout cas, c’est ce que j’ai cru comprendre. J’ai cessé d’écouter
à un certain moment en espérant que je ne serais pas remorqué à ma sortie.
Quelques portraits
Une autre sorte d'haricots |
Des anguilles... live! |
Un genre d'aubergines, mais thai et surtout blanc |
de belles pattes de canards |
C’est donc ben donc beau la grand ville!
J’abrège parce que je me suis fait dire que j’écrivais trop
long! Je vous raconte donc la suite dans un prochain tantôt!
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