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dimanche 13 juillet 2014

Chronique d’un campeur urbain - 3

Montréal – St-Félicien : 14 heures!

Tous les spécialistes – Google Maps, Mapquest, Garmin, Tom-Tom et même Ricardo – que je connais s’accordent pour dire que ça devrait normalement prendre un peu plus de 5 heures, mais pour nous c’en fut 14.

Pourtant pas de congestion en partant de Montréal. Un beau soleil avec quelques nuages, genre de belle température idéale!

Nous sommes donc partis de bon matin – vers 09h00 – avec notre ptit bonheur, sans oublier Marilou, évidemment. Non non, nous on ne la laisse jamais dans le véhicule, les fenêtres fermées à 35 degrés même si elle s’essaie quelquefois à demander de demeurer là pour jouer à quelque chose ou lire un bon roman pendant qu’on va payer l’essence ou faire une petite commission dans un mégasin quelconque. Quels parents restrictifs nous sommes! Elle n’a pas encore appelé la DPJ pour s’en plaindre et elle le vit quand même assez bien pour le moment, mais tel n’est pas le sujet premier de ce papier qui n’en est pourtant pas un.

Un pit-stop

Après les cafés que nous avions ingurgités au départ et en route, un ptit arrêt-pipi s’imposait quand même à la halte routière - assez nouvelle – de Louiseville ou est-ce Maskinongé – bref, dans ce coin-là. Nous n’étions pas particulièrement pressés, étant en vacances, nous avions tout notre temps comme on dit. On fait ce qu’on a à faire, vérification de la caravane et son contenu et nous voilà repartis.

On vire sur la 55 rendu à Trois-Rivières, comme d’hab. Tout va toujours bien. On joue au bonhomme pendu pendant un long moment parce que, une 10 ans a quand même besoin de s’occuper l’intellect un peu durant les longues vacances de l’été. On passe près de Shawinigan et on atteint la 155, cette merveilleuse partie de route qui longe la rivière St-Maurice à sa gauche et les montagnes à droite. Quel beau paysage! On ne se tanne pas… Tout va toujours bien. On sort les sandwiches aux œufs, les ti-légumes, le frémage et les breuvages, savamment préparés par Chantal et essentiels au bon fonctionnement de tout bon voyage qui se respecte. On aime cela les sandwiches aux œufs chez nous! Tout va toujours bien. Même pas de « flat » ou désagrément mécanique du genre. Tout va vraiment très bien.

Un autre…

On passe La Tuque et son ponpon avec sa nouvelle voie de contournement que ma Charlotte de GiPiEsse ne voit même pas parce que ses mises à jour « à vie » ne fonctionnent pas mais qui est quand même assez utile. Je ne sais pas si je parle de l’utilité du GPS ou de la voie de contournement mais vous choisissez ce qui vous convient. La halte du Curé-Normandin un peu en haut de La Tuque est parfaite pour une seconde halte-pipi.

La cata

Ça doit bien faire une demi-heure que nous sommes passés La Tuque dans ce que l’on appelle la partie « ordinaire » de la 155. Selon mes savants calculs, il doit rester environ 1h30 pour arriver à bon port. Ça va encore bien… jusqu’à ce que je me souvienne tout à coup que j’ai oublié mon CPAP à Montréal! Voilà! Je me suis commis. Je sors du garde-robe et j’avoue mon handicap au grand jour. Ça doit être un genre de coming out, dans le fond. Depuis 1997, je fais de l’apnée du sommeil et je dois porter ce truc la nuit, sinon, apparemment que j’arrête de respirer. Je ne le sais pas vraiment puisque je dors mais Chantal confirme puisque, il y a quelques années lors d’un voyage à Washington, je l’avais aussi oublié et on n’était pas retournés parce que rendus trop loin. Chantal n’avait pas très bien dormi. Moi non plus d’ailleurs… Il n’y a alors eu aucune matière à discussion. Par le look qu’elle m’a jeté, je savais qu’il n’y avait pas d’autre option possible. J'avoue aussi mon infraction au code de la route. J’ai effectué un magnifique U-Turn en plein milieu de nulle part et nous sommes repartis vers… Montréal! OK, j’ai bien récité quelques chapelets, je me confesse! Mais pour la majorité d’entre eux, ce fut intérieurement.

« Déjà-vu »

C’est comme si on avait mis la cassette en mode « rewind » mais pas si tant vite puisque j’avais quand même une tente-roulotte, sur laquelle était accroché un vélo, qui suivait le véhicule-moteur que je conduisais. Pour les plus jeunes, une cassette est un vieux médium sur lequel on pouvait visionner des films dans le temps et il était de bon ton de les « rewinder » après usage – c’est-à-dire les reculer jusqu’au départ pour que, au moment du revisionnement, on puisse en jouir en toute quiétude à partir du début. On a donc revu la halte du curé, la voie de contournement de La Tuque, la belle rivière et les montagnes, Shawinigan ben vite, le croisement de la 55 et de la 40, la halte de Louiseville que je ne sais plus si c’est l`ou Maskinongé ainsi que la répétition de toutes les niaiseries que j’avais dite au moment où nous passions devant quelque chose d’à peine notable mais qui nécessitait quand même un commentaire, si con fut-il… jusqu’au trafic de Montréal parce qu’à 15h45, y a quand même du monde qui bouge à Montréal même si on est un peu en période de vacances.

On repart de plus belle

Même si on avait texté à notre amie Dominique chez qui nous allions atterrir qu’on aurait un léger retard, nous avons pris le temps de lui parler de la maison pendant que je ramassais le CPAP et ses accessoires. Je suis un peu « tête-de-cochon » des fois. Vous pourriez repartir demain matin ou des trucs de même m’ont été dit de la part de Chantal ou même de Dominique mais j’avais dans ma tête de me rendre là-bas cette journée-là. On est donc reparti de plus belle et dans le trafic, à part cela! On n’avait plus tellement de sandwiches aux œufs, on s’est donc arrêté de nouveau à la halte de Louiseville-Maskinongé pour attraper un snack pour emporter et faire un autre plein d’essence – 152$ d’essence acheté dans la même journée. On a filé vers La Tuque, un peu plus vite que le matin même, je pense. Il y a un autre Tim à La Tuque auquel je suis arrêté pour embarquer un café parce que je commençais à être un peu fatigué. Une première dans notre petite histoire familiale de voyageurs. Chantal a cédé sa place à Marilou, question de roupiller un peu pendant que Marilou s’occupait à parler pour me tenir réveillé. Elle est pas mal bonne pour parler alors elle s’est très bien acquitté de sa tâche. Elle m’en a raconté des affaires. Des affaires que je ne répèterai pas parce que, une conversation père-fille, c’est personnel.

On est finalement arrivé à St-Félicien vers 23h00! Fatigué un peu, mais content!

On a aussi vu le zoo ainsi que le village-fantôme de Val-Jalbert, mais je vous en reparle un autre tantôt.

Merci Dominique pour ton accueil!

1 commentaire:

Unknown a dit…

Intéressantes ces histoires, j'aime bien...un autre tantôt je viendrai lire la suite.Bon 1er May cousin.