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lundi 21 juillet 2014

Chronique d'un campeur urbain - 5b

Un peu de géologie

L’autre matin, Chantal nous avait dégoté une activité spéciale : « Les mines Capleton ». Je dois avouer que j’ai trouvé l’idée un peu drôle au premier abord mais, après y avoir pensé un peu, je me suis dit, pourquoi pas! Quand on arrive là-bas, on nous équipe avec l’accoutrement nécessaire à la vie de minier. Un casque jaune, qui est généralement très éraflé sur le dessus du coco. On nous embarque, tel du bétail, dans une charrette très confortable attachée à un tracteur pour monter dans la montagne pendant environ 20 minutes. On nous explique pendant le trajet que, dans le temps, en 1863 – genre 100 ans avant ma naissance et il y a 150 ans qu’il nous répète constamment, question de me rappeler continuellement mon très jeune âge – les travailleurs montaient cette côte à pied avec piques et pelles, en plus de leurs lunches, probablement dans une boite en métal, question de minimiser le poids du lot à transporter – je me souviens que mon grand-père Salvator avait une boîte à lunch en métal.  En cours de route, on nous montre un trou, genre 3 X 3, dans lequel les travailleurs devaient passer en rampant pour se rendre dans la mine à tous les jours. Non mais, 3 x 3, j’essaie seulement de m’imaginer essayer de passer là-dedans! Je m’imagine dire à mon boss : Hey, boss, je ne passe pas! Et le boss de répondre du tac au tac : Euh, tu peux toujours changer de job, genre! Ouin…

La mine avait 24 paliers dans le temps sur une profondeur d’environ 1500 mètres. Dans la visite, on se rend au quatrième à environ 60 mètres. Le reste est inondé d’eau plutôt stagnante que des plongeurs ont tenté d’explorer pour… on ne sait pas vraiment pourquoi! Notre guide, Camille, qui n’a pas encore vraiment étudié la spéologie, l’antropologie ou même la géologie puisqu’elle n’est encore qu’au secondaire, nous explique un paquet d’affaires du style, dans un vocabulaire des plus enrichissant! Alors, on descend des escaliers et des échelles, mais pas en corde comme dans le temps, on explore et on apprend toutes sortes de choses parce que la médame Camille, elle en a des choses à dire! On a vu des minis stalactites, quelques minis stalagmites, je dis mini parce que, apparemment, ça pousse d’environ un centimètre par cent ans, ces choses-là et comme la mine n’a que 150 ans, ben, je vous le donne en mille, 1,5 centimètres, les plus grands! Une bien belle visite au cœur de la montagne! Ah oui, pour les scratches sur le casque, j'ai vite compris que les mineurs du temps devaient être un peu plus court que moi parce queje suis infligé à plusieurs reprises des blessures au très haut du corps qu'on appellerait aussi commotion cérigrinale si je n'avais pas eu de casque sur le ciboulot. Plus de détails à  http://capelton.ca/

Ou même d’agriculture

Pour se changer un peu les idées, nous avions décidé le lendemain de visiter – et surtout d’acheter quelques fromages – la fromagerie de la Station.

Quand je parle de visite, ce n’est pas seulement voir au travers d’une fenêtre les installations dans lesquelles le fromage se fabrique. Nos hôtes, Carole et Pierre, nous font aussi visiter les champs et pâturages de leur terre. Quand le groupe est un peu essoufflé de marcher, Pierre s’arrête, tel un vrai père de famille et trouve une explication à nous donner en rapport avec le lieu où nous nous sommes arrêtés. Pierre répond à toutes les questions, souvent avec l’aide de Carole. Pierre, c’est le fermier et Carole la « PR ». On a jasé avec des vaches, on a vu toutes sortes de graines que je ne saurais nommer étant donné ma non-connaissance de la culture bio. Pierre, lui, il sait de quoi il parle. Il parle même aux vaches! Pour les appeler, il crie kay-boy kay boy kay, kay boy, kay boy kay. Apparemment, selon Carole que j’ai interrogé sur le sujet, les vaches parlent anglais en Estrie. Et en français à Québec! Genre, kay fille kay fille, vous voyez le genre. Des boys en Estrie et des filles à Québec. Elle ne m’a rien dit à propos de celles de la région de Montréal! Je suppose que c’est un genre de « melting pot ». Même s’il dit qu’il y a beaucoup d’inconnus dans le domaine de la bio culture, je crois qu’il en sait un peu plus qu’il ne le prétend. Un sage, je vous dis. Le couple a eu trois fils qui sont aussi dans le business avec eux, nous disent-ils, avec toute la fierté de parents… fermiers! Après avoir parcouru routes et champs, Pierre nous amène en plein milieu d’un champ de quelque chose, faudrait que je demande à Marilou, où se trouve, tout à fait par hasard, une glacière avec du fromage, une planche ainsi qu’un couteau! Le kit parfait pour faire des bouchées de dégustation! On goûte à deux espèces. Le Comptonne, me semble ainsi que l’Alfred! Voilà, nous sommes conquis! Après avoir jasé avec quelques génisses qui balayaient tranquillement les mouches, qui les achalaient,  avec leurs queues, nous avons filé vers la boutique, question de se concocter un ptit souper léger pour accompagner notre blanc déjà au « cooler ».

Il me reste à jaser de la gorge de Coaticook ainsi que ses nuits illuminées, mais je me garde une petite gêne pour mieux détailler dans un autre billet un peu plus tard.

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