Les deux pieds dans les
nuages
Je me rappelle, il doit bien y avoir 25 ou 30 ans – déjà les
plus aguerris d’entre vous devraient se méfier de ce que je vais écrire parce
qu’il y a de forts risques que les souvenirs soient quelque peu flous – avoir fait
une visite touristique dans le « Toronto metropolitan area », je ne
me souviens plus pourquoi d’ailleurs j’avais atterri là-bas et dans le circuit,
j’étais allé m’asseoir dans une salle assez sombre pour écouter parler un
monsieur d’un ton des plus monotones des étoiles et du firmament. Ça semblait
intéressant mais en même temps, le monsieur était tellement plate et surtout,
il parlait plate en anglais, ce qui n’était rien pour aider. Faut dire qu’en
ces temps lointains, mes accointances avec la langue à chose Shakespeare n’en
étaient qu’à ces balbutiements. Je veux dire… je comprenais pas trop!
Aujourd’hui pour tromper l’ennui de la pluie qui s’est
abattue sur nous, nous avons été visité le Planetarium Rio Tinto Alcan, à
Montréal. Un peu différent comme environnement. La visite débute par une salle –
le thème est Exo, sur les traces de la vie dans l’univers – assez multimédia où
l’on peut non seulement tester nos connaissances en ce qui a trait à l’astronomie
et autres trucs scientifiques du genre avec des outils interactifs très
intéressants, mais on peut aussi visionner pleins d’autres trucs et en
apprendre encore davantage.
De l’infiniment petit à l’infiniment grand.
C’est après cela que le trip commence vraiment. Il y a deux
salles de spectacles et vous savez quoi? On fait les deux! Trop cool, comme
dirait ma dix ans. Le premier show s’appelait Continuum et se déroulait dans
une salle pleine de coussins trop mous sur lesquels on pouvait s’installer très
confortablement dans le style allongé pour voir ce qui se passait… au plafond.
Le tout débute assez rapidement par un enchainement d’images et d’effets
spéciaux à propos de tout ce qui peut se passer dans l’espace. En fait,
maintenant je peux affirmer que ce n’est pas l’espace au complet mais juste une
partie, notre système solaire, qui est tout petit, dans le package total. On y
voit défiler des planètes, des étoiles, des météorites, une voie lactée quelque
fois, des amibes – ça c’est pas mal plus petit et un paquet d’autres affaires
que je ne saurais probablement pas nommer. Tout cela sans voix! De la musique,
c’est tout…Moi je dis que ceux qui sont allés filmer tout cela ont eu un
méchant trip… ou bedon ils l’ont juste imaginé et ont eu un méchant trip
pareil.
De la terre aux étoiles
Dans l’autre salle, ça ressemblait un peu plus à mon
souvenir de Toronto, des chaises toutes en rond, mais avec pas de feu au milieu
pour faire un bivouac par zemple. Et ces chaises étaient inclinées de façon à
ce que l’on voit encore au plafond durant le show. Est par la suite arrivé un
genre de comique mais qui semblait en savoir pas mal plus que la moyenne des
ours assis dans la salle à propos des étwèles et toutes les patentes qui s’y
rattachent. Saviez-vous qu’on a de la pollution de lumières sur Montréal qui
nous empêche de bien voir les 3000 – oui oui, rien que cela! – étoiles qu’on
peut normalement voir à l’œil nu en campagne. Ah, la campagne encore! Les
zinternets sont pas toujours aussi simples, mais pour les étoiles… Il nous a
montré la grande ourse, la petite ourse, Laurence d’Arabie et toutes les autres
constellations possibles. Je pense qu’il y en a treize, comme les signes du
zodiaque. J’ai bien dit treize parce que, peu importe vos croyances, on doit
compter le signe du Serpentaire, même si plusieurs écoles de pensée ne le voit
tout simplement pas. C’est un peu comme Pluton d’ailleurs. Apparemment que ce n’est
plus une planète. Elle aurait changé de catégorie… de planète. Par quelle
phrase allons-nous pouvoir changer la fameuse qui nous permettait de se
souvenir des noms de planètes de notre système solaire. Vous ne vous en
souvenez pas? Mon vieux tu me juges sans une nuance de pitié. Comme dans
Mercure Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, on oublie le D,
et finalement Pluton.
Bref, ce fut fort intéressant et je songe très
sérieusement à me lancer dans l’astronomie, mais plutôt amateur.
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