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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

mercredi 23 juillet 2014

Chronique d’un campeur urbain - 6

Une clé

Je ne suis pas tellement campé pour le moment du à un paquet de concours de circonstance, mais comme le clavier se présente à moi sous la forme d’un clavier, tout bonnement, ben, je me suis dit que j’étais mieux de faire courir mes doigts dessus, question d’écrire quelque chose…

Bref, aujourd’hui avec le temps maussade qui nous planait dessus, nous sommes allés faire quelques courses, comme qui disent dans les pays d’Europe, l’autre bord du trou d’eau qu’on appelle aussi l’océan Atlantique parfois.

Je m’égare… je voulais vous parler d’une clé. Que dis-je, LA clé!

Laissez-moi vous mettre en contexte. L’autre jour, Marilou nous dit que l’an prochain, on pouvait laisser faire le service de garde parce qu’après l’école, elle reviendrait seule à la maison quand on ne pourrait pas la prendre au passage. Au moins, elle n’est pas encore rendu au point où elle nous demande de l’attendre un coin plus loin pour ne pas être vus ensemble, genre! Bof! Je m’étais dit que ça passerait mais en même temps, je me disais aussi que le jour viendrait où la nonolescence prendrait le dessus de toute façon et que je devrais donner du leste dans la patente, question de laisser respirer un peu. Tous les parents lecteurs doivent comprendre ce que j’essaie de faire comprendre à ce moment-ci.

Ce matin, je dis donc à Marilou, en feignant l’indifférence :
-       -          Marilou, on s’en va chez Reno!
-          Est-ce que je dois y aller aussi?
-          Considérant que c’est pour toi, ce serait intéressant que tu y sois un peu.
-          Pour moi? Chez Reno? Qu’est-ce qu’on va chercher donc?
-          On va aller faire faire une clé!
-          Faire faire une clé? Quelle clé?
-          Ben, comme tu n’as pas de clé de la maison, on va aller faire une copie de ladite clé et te la mettre dans le cou au bout d’un cordon, une corde, quelque chose.
-          Une clé pour moi!  Ah, merci papa, t’es le meilleur!
Elle était déjà sortie, courant vers le véhicule moteur.

Rendus chez Réno, on s’est dirigé vers le coin deyousse qui font les clés. En arrivant là, Marilou a tout de suite constaté qu’il y avait pleins de clés, dont plusieurs recouvertes de gentils motifs, tels des chats, genre! Je dis le chat parce que c’est évidemment ce qu’elle a choisi, en rose! Tsé, une fille…

On a fait faire la clé en bon uniforme. En fait, le bonhomme en uniforme vert « Reno » a bien fait cela. Il a même parlé un peu avec Marilou. Il a écrit un nombre quelconque sur le ti-sac plastique et nous a envoyé vers la caisse.

On voit ici un père nerveux, mais une fille concentrée... sur la clé!

Le sourire de la victoire!
Ça doit être là que mon choc fut le plus grand. La médame a regardé le petit sac, poinçonné le ti-chiffre sur sa caisse et m’a dit d’un ton des plus plates : 6,17$. Non mais! Six piastres pour une clé! J’en reviens pas encore…

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