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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

jeudi 31 mars 2011

Banales conversations

Il y a de ces questions parfois! Surtout provenant d'une 7 ans et demie.

  • Papa? … Combien ça prend de mètres pour faire le tour de la terre?
  • Pourquoi? As-tu l'intention de partir prochainement pour une petite balade?

Regard pénétrant et surtout très moralisateur d'une fillette de 7 ans sur son vieux père qui fait encore de l'esprit pour gagner un peu de temps, question de se trouver une réponse acceptable.

  • Ben, par cœur de même, je ne pourrais te dire…
  • On va demander à Google?
  • Bonne idée! Demandons à ce cher Google!

On m'a dit parce que moi, je n'en ai aucun souvenir que j'ai moi-même posé beaucoup de questions dans ma jeunesse. Je me demande bien ce que pouvait bien imaginer mes parents aux nombreuses questions que je pouvais leur poser. Apparemment qu'à 5-6 ans lors d'un voyage de l'Abitibi vers le Cap-de-la-Madeleine, pendant que mon frère combattait une envie irrépressible de vomir, j'avais passé près de 7 heures à interroger mon père à propos des différents panneaux de circulation. Ça l'avait aidé à rester éveillé me dit-on. À l'époque, je devais donc connaître mon code de la route mieux qu'aujourd'hui. C'est certain!

Nos parents – je veux dire pour les « ceuzes » d'à peu près ma génération puisque nombre d'entre celles et ceux qui liront ceci me nargueront déjà à propos du fait qu'eux. Ça ne leur est pas arrivé, je le sais, c'est comme cela – n'avaient donc pas accès à de l'information instantané comme nous pouvons en profiter aujourd'hui. Est-ce à dire qu'ils étaient plus brillants que nous ou simplement plus imaginatifs? Faudrait bien que je leur pose la question un de ces quatres. Est-ce que ça se pose comme question au juste? Hey p'pa, étais-tu plus brillant que moi? Ou c'est comme les joueurs de hockey qu'on ne peut comparer dans le temps? Jean Béliveau avait-il un meilleur lancer que Michael Cammalleri?

Je m'éloigne de ma première idée encore! Je trouve que ça m'arrive de plus en plus. Faudrait bien que j'en parle à un spécialiste des éloignements fréquents un de ces quatres aussi! Quelqu'un a noté à qui faut que je parle de quoi?

Je reviens donc à Marilou et ses questions.

Nous voilà donc installé devant l'ordi à ouvrir les internets. Je tape « diamètre de la terre »… Google me renvoit comme réponse « Environ 6 280 000 résultats (0,21 secondes) ». Lequel choisir? Marilou me regarde, regarde le chiffre de nouveau, fait des placements de chiffres dans sa tête, on voit que son processeur travaille à plein, elle me regarde de nouveau et déclare :

  • Il y en a beaucoup, hein?

Bonne réponse ma grande que je me dis en moi-même. Y a rien comme une réponse vague, accompagnée d'une question toute aussi vague pour gagner du temps et penser à une vraie pendant que l'interlocuteur s'interroge encore à propos de la première. Tes profs de philo devraient par contre te le reprocher éventuellement. Je le sais, je m'en souviens parce que ça m'a déjà coûté. J

  • Oui, il faudrait bien prendre la bonne.
  • Il y en a des pas bonnes?
  • Sur 6 280 000 , il y en a surement des trafiquées ou à tout le moins « moins officielles ».
  • Laquelle on prendre d'abord?
  • Laisses-moi vérifier un peu les provenances…
  • Les provenances? Ça peut venir d'ailleurs que Montréal?
  • Euh, oui, ça peut. Effectivement!
  • D'où ça peut venir?
  • De partout… Je tente de me concentrer à lire ce que je vois en répondant à ses quelques questions, mais ce n'est pas de tout repos.
  • Partout sur la planète?
  • Oui, partout sur la planète. Est-ce qu'on essaie celle qui vient de Wikipedia?
  • Wikipedia?
  • Oui, le site avec pleins de réponses aux nombreuses questions qu'une jeune fille comme toi peut poser! Ce n'est pas toujours officiel comme réponse, mais généralement c'est ok.
  • Je pose beaucoup de questions, hein?
  • C'est parfait! La curiosité c'est important. Surtout quand on a accès à des outils comme Wikipedia ou Google.
  • Papa, c'est combien de mètres?
  • Ben oui, on focus un peu papa! La réponse à ta question est :
    diamètre de la terre = 12 756,2 kilomètres
  • Oh! c'est beaucoup de kilomètres ça! Plus loin qu'aller en Floride chez grand-maman?
  • Oui, à peu près quatre fois la distance.
  • Je n'ai pas appris les « fois » encore papa! Là, on fait des soustractions.

Et elle repart, me laissant en plan avec mon ordi. Simple comme cela! Si j'avais su immédiatement quand elle me l'a demandé, aussi! Bon ben, je vais aller « checker » ce qui se passe dans le merveilleux monde du sport d'abord.

mardi 29 mars 2011

Les grands frères


Peut-être penserez-vous en voyant ce titre trônant au sommet de la page que vous êtes en train de lire que je voulais rendre un hommage à l'institution que nous connaissons tous pour les nombreux services qu'elle a pu rendre ou rendra à cette jeunesse en manque de parents présents pour toutes sortes de bonnens ou moins bonnes raisons. Et bien non! Pas que la cause ne soit pas noble, mais je voulais plutôt profiter de la tribune ainsi que de la date du jour avec laquelle coincide ce pianotement sur le clavier usé que j'utilise pour écrire des mots.
En effet, demain le 30 mars 2011 sera la date, il y a 51 ans, à laquelle mon grand frère avait choisi de mettre le pied sur cette planète! Si je vous dis que je m'en souviens? Quelle est votre réaction? Si d'instinct vous avez pensé : « Ben non Alain, t'en ben trop jeune! » et bien, Bravo!, ça prouve que vous savez reconnaître de la jeune qualité! Si vous avez hésité, tâchez d'aiguiser vos réflexes à ce sujet parce que je pense qu'ils en ont besoin. Et si, finalement, sans aucune hésitation, vous vous êtes dit que, sans problème il devait y être, je crois que vous avez un certain problème avec votre calcul mental, je dirais. Ne vous en faites surtout pas, ça se soigne ou se répare. On appelle cela une calculatrice ou plus simplement Excel.
Je vous raconte donc l'histoire très très abrégé de mon grand frère Claude qui sévit à l'occasion en commentant mes blogues de façon anonyme mais tellement propre à lui. Mon père m'a donc raconté que le 29 mars, en attendant l'arrivée du rejeton qu'il n'était pas encore, il – mon père – écoutait les séries de la NHL à la télé? Pas certain que ce fut à la télé, faudrait que je vérifie mes sources, en l'occurrence mon père pour certifier le tout. Ce devait plutôt être à la radio. Des séries en mars! Wow! Montréal jouait en demi-finale contre les Chicago Black Hawks et ce soir-là, ils avaient remportés 4 @ 0. La série ainsi que la finale furent aussi remportées 4 @ 0, mais la finale contre Toronto. Il n'y avait que six clubs. C'était dans le temps des six clubs comme qu'on pourrait dire. La soirée s'était donc très bien terminée. Canadien avait gagné et maman n'avait pas encore accouchée.
Ce fut le lendemain que le petit héros choisit pour apparaître sur la planète Sorel. Eh oui, mon frère est un sorelois. De souche. La période des couches est quelque peu nébuleuse pour moi étant donné que je n'étais même pas né. Disons qu'il a dû en remplir quelques-unes. À un moment donné de sa vie, un événement très important pour la suite des choses lui est arrivé. Il a vu naître son frère favori. Bon OK, il n'en a eu qu'un mais si on considère que j'aurais pu être son pire, je trouve que je me suis retrouvé haut dans la hiérarchie. L'école a commencé pour lui, je crois que ça s'est bien passé. On devait être à St-Charles-de-Bellechasse dans le temps. Il devait déjà en être à son premier amour; la belle Marie-Claude à qui il avait promis son cœur! C'est un plus après ce temps que mon père avait décidé, tel les premiers colons, de s'expatrier vers le nord, le très grand nord dans le temps, à savoir l'Abitibi, à Senneterre plus précisément. On est rendus en 1969. Ma blonde vient juste de naître et je ne le sais même pas encore. Mon frère joue déjà au hockey et est déjà bon tandis que moi j'ai peine à flotter sur mes patins à quatre lames. Sa carrière n'a cessé de progressé, tant mieux pour lui. Après tout, on dit dans les milieux bien informés que ses talents sportifs lui viennent de mon père. Et je suis en droit de croire qu'il ne m'en a pas laissé un seul. Bravo Claude, dans le fond, je suis bien content pour toi. Je toruve que tu as le physique de l'emploi. Enfin, tu l'avais encore il n'y a pas si longtemps. Tu sais, avec le temps, c'est un peu normal de ralentir! Oups!, je suis encore en train de glisser, non pas vers le troisième, mais à l'extérieur des cadres que je m'étais donnés en débutant ces quelques lignes.
En 1974, la famille von Trapp, euh…, je voulais plutôt dire Balleux, est revenue vers la civilisation. Ça s'appelait et ça doit encore s'appeler Louiseville. Le long de la 138, juste entre Yamachiche et Maskinongé! Tout le monde me suit. C'est là, ou peut-être avant, que le petit balleux a commencé à se dévergonder… un peu. Juste un peu à ce que je sache. Le secondaire, le cégep, ça peut mener bien loin. À trois-Rivières dans son cas, là où il a appris la valeur… d'un pot de beurre d'arachide. Selon lui, ça vaut plusieurs repas de cégepien. Saviez-vous que dans les salles de cours des cégeps de ce temps-là, les individus avaient le droit de fumer. Ça fait longtemps, hein?
Je crois que sa vie de jeune adulte a débuté dans ce coin-là si on considère l'âge qu'il avait plutôt que la maturité très difficile à déceler qu'il pouvait contenir. Son séjour dans la métropole a débuté vers la fin des années 70 si je ne m'abuse. Il s'est marié. Oui, ça se faisait encore dans ce temps-là, et a connu la belle vie de locataire à Rosemont. C'est dans ce temps là aussi qu'il a été victime d'un hold-up dans la banque dans laquelle il travaillait. Ça l'a marqué. Un de ses habits n'a plus jamais été le même. Avant de quitter le centre urbain, il avait concocté en secret deux petits mousses du nom de Guillaume et de Frédéric. Ils sont grands maintenant, très grands selon leur cousine nouvelle qui n'est plus si nouvelle mais quand même petite quand elle se compare à eux.
Pour progresser dans sa carrière, il a accepté un poste à Matagami après avoir transité par Amos, un peu plus bas ou c'est après, je ne sais plus exactement. OK, séance de repérage! Voyez-vous sur la carte l'Abitibi dans le haut? Ben, montez un peu plus haut, oui, c'est ça, là où il n'y aplus de carte, c'est exactement là. Que dire de Matagami? … Laissez-moi y penser pour ne pas offenser personne. Euh!... C'est loin?
Son séjour en Abitibi n'est pas encore terminé. Il y est encore et très heureux de l'être. À preuve, il a récemment convolé en juste noces, avec une autre fille du coin. Beau ptit coin de pays apparemment pour s'y marier! Les gens de la place qui liront ceci, je n'ai qu'un mot ou deux à vous dire : « Bon ok, je vous le laisse quoique je m'en ennuie assez souvent! Il a l'air heureux là-bas avec vous autres. Je crois que mes chances de le revoir habiter le coin de pays où je vis s'amenuise de jour en jour, hein? Prenez donc soin de lui et des siens, je vous fais confiance. »
J'aurais dû écrire tout cela l'an dernier lors de son arrivée dans la cinquantaine mais j'avais décidé de lui donner une petite pause, question de le laisser vieillir tranquille tel un bon fût en chêne, il le mérite bien à son âge.
Je voulais donc en profiter, vieux frère, pour te souhaiter une très belle journée demain en ce début de 52e année!
PS: Bonne fête aussi à mon beau-père Réjean qui aura quelques années de plus que Claude!

Grand-maman Yvette


Grand-maman est morte hier. En fait, ce n'est pas vraiment ma grand-maman à moi mais plutôt celle de Chantal et indirectement celle de Marilou. Elle l'avait adoptée comme sa troisième grand-mère, après la maternelle et la paternelle. Grand-maman Yvette! On lui répétait souvent comment elle était chanceuse d'avoir encore tous ses grands-parents et en plus, une arrière-grand-mère. Quand je lui réexpliquais tout cela, avec le peu de savoir que je peux posséder sur les liens familiaux, je me demandais bien si elle en comprenait un peu le sens. En fait, je l'espérais…

Marilou est très proche de ses grands-parents et c'est tant mieux! Elle me dit des choses qui parfois me renversent à propos de ses grands-parents. Qu'elle me sorte un détail pertinent à propos de sa grand-maman Laliberté m'étonne toujours un peu mais je me dis que ça se peut même si je ne peux pas toujours le confirmer étant donné mon manque d'information évident de ce côté de la famille. C'est le bord de ma blonde et comme je ne suis pas toujours très bon en « mémoire », je préfère toujours confirmer avec Chantal avant de me le confirmer à moi-même. Par contre, quand elle me raconte un truc à propos de ma mère ou de mon père que je devrais savoir, ça me chavire un peu plus. Des fois, les relations grands-parents – fille, ça peut être un peu surprenant!
Je pense donc que le sens de nos paroles à Chantal et à moi à propos de la famille ont dû passé parce qu'elles ont pleuré la mort de leur grand-mère. Ensemble entre filles! La complicité c'est beau. Enfin, c'est ce que je me suis dit en les voyant, enlacées ainsi, partageant cette même peine. Le lien mère-fille venait de franchir une autre étape. Je pense qu'une maille supplémentaire venait juste de s'ajouter au tricot de cette relation. Tant mieux. C'est bien le tricot.
Selon des sources généralement bien informées, Grand-maman Yvette approchait du 95 ans. Pour Marilou, 95 c'est déjà un gros chiffre – moins maintenant parce qu'elle se dit « grande » et qu'en deuxième année, on compte au moins jusqu'à mille, même si quand je lui demande, elle trouve cela joliment long à énumérer et trouve toujours 56 raisons pour ne pas le faire. 95 ans c'est encore dur à avaler pour elle. Elle l'a fait le calcul de 95 – 7! Ça lui a donné un gros 88 ans de différence. C'était encore beaucoup. Grand-maman Yvette est partie voir les anges et Jésus qu'elle nous a dit en reniflant un bon coup. Elle a eu un autre épisode de grand-peine en demandant à sa mère si elle allait mourir elle aussi. Explication de l'âge avancée de grand-maman Yvette par rapport à celle un peu moins avancée de maman. Un autre calcul rapide. Marilou a semblé rassurée un peu. Maman était là, heureusement parce que papa… ben, papa n'est pas très bon dans ces occasions-là!
Maman lui a donc expliqué que grand-maman préfèrerait que Marilou continue sa vie de façon heureuse parce que quand on l'avait vue dernièrement, elle semblait sereine face à tout cela. Marilou a ensuite voulu savoir dans son esprit pratique, j'imagine, si on reverrait grand-maman Yvette bientôt! Il y avait encore un peu de renforcement à faire. Chantal lui a expliqué qu'il y aurait des funérailles avec en prime, explication du mot comme tel. Toujours le côté pratique ressortant du lot, elle a voulut savoir quand exactement. Chantal lui a expliqué que ses enfants décideraient ensemble ce serait quand. Elle a donc voulut savoir si ce serait elle avec Charlyne et Olivia qui décideraient tout cela. Charlyne et Olivia sont les cousines de Marilou. Chantal est retournée dans l'arbre généalogique mais à une couple de rangs plus haut pour préciser que les enfants d'Yvette étaient plutôt, genre son grand-père à elle, Réjean en l'occurrence, avec son frère René qu'elle connaît un peu et quelques autres… Moi j'aurais rajouté que dans ce temps-là, les familles étaient plus nombreuses mais comme ce n'était pas moi qui tenait le micro…
Dans son regard, on a tout de suite vu que pour elle, son grand-père n'était plus tellement un enfant… après quelques autres explications, je crois qu'elle a compris. En tout cas, je l'espère bien! De cette façon, peut-être pourra-t-elle me l'expliquer un jour. Je fonde de grands espoirs sur ses capacités à le faire dans un futur assez rapproché.
Que d'explications à donner à une enfant! Elle veut savoir malgré la peine. C'est beau à voir mais quand j'y pense, on n'a pas fini de lui en expliqué des affaires pas facile à expliquer.
Yvette nous a quittés hier. Pour un monde meilleur, on l'espère tous! Et pendant que Marilou s'occupe du pratico-pratique d'Yvette et des autres, Yvette veille sur elle et bien d'autres.
 Paix à votre âme grand-maman Yvette.

samedi 26 mars 2011

Un petit samedi tranquille

Un samedi après-midi de mars, c'est encore frisquet dehors. Marilou a eu son cours de cirque – que moi j'appelle de clowns – ce matin. Je ne travaille pas ce soir, on prend donc la vie un peu relax. Remarquez bien que la tâche du ménage maintenant terminée ou presque, c'est calme mais bon… on en profite un peu. L'idée m'est donc venue de bloguer un peu.

M'a dire comme on dit, de quoi je traiterais bien? Canadien ne jouait pas hier soir et n'a donc pas perdu. Première bonne nouvelle! Motion de blâme, de censure ou de je ne sais plus trop comment l'appeler à Ottawa qui fait que Steven est allé prendre un thé ce matin avec le Gouverneur Général et que nous retournerons voter … encore d'ici quelques semaines. Moins bonne nouvelle pour l'environnement qui sera de nouveau placardée de visages souriants qui nous feront croire être les meilleurs pour gérer la patente, espérons-le, pour au moins quatre ans cette fois. Quoi d'autre?

Hier soir, je travaillais et ma blonde m'en a conter une autre bonne de notre Marilou nationale. Elle jouait tranquillement, pas à la maîtresse d'école mais plutôt à la directrice puisque ses ambitions semblent avoir changé dernièrement. C'est de toute beauté à écouter quand elle entre dans la peau de son personnage. L'autre jour, je l'ai vu montrer la table de 5 je pense à toutes ses poupées et toutous qui étaient docilement « cordés » dans le salon à l'écouter et observer ses explications. Je dirais que si le syndicat avait constaté la scène, on aurait probablement eu droit à un potentiel grief. Je pense que le quota d'élève devait surement être dépassé. Mais bon, elle n'en fait pas trop de cas, je pense.

Hier soir donc, dans son rôle de directrice, elle en était à quelques avertissements à un élève en particulier dont je ne nommerai pas le nom de peur d'offusquer des parents déçus lorsque tout à coup elle s'est retournée vers Chantal et lui a demandé : Maman! À 10 retenues, est-ce qu'on va voir la directrice le samedi? Chantal était du genre, pas mal crampée en me racontant la scène ce matin. Faudrait bien que je m'informe à sa directrice pour voir! Je ne la nommerai pas mais je pense qu'elle lit ces lignes à l'occasion, je suis donc dans le mode attente pour une réponse officielle de sa part. Si ça se répète, je vous en ferai probablement part, si je réussis à m'en souvenir lorsque reprendrai le clavier pour sévir à nouveau dans ces lignes.

Dans un autre registre, ce matin, Marilou nous a aussi déclaré que, deux paires de lunettes ce n'était pas suffisant, que ça manquait un peu de variétés. J'ai alors tenté de lui expliqué que dans ma jeunesse, j'ai été environ une vingtaine d'années avec seulement une seule paire à ma disposition. Chantal a timidement rétorqué, sans trop de conviction, qu'elle aussi n'en a qu'une seule paire. Marilou lui a répondu, du tac au tac, que c'était normal avec des verres de contact! Touché. Pour changer de sujet, Chantal a répondu en nous déclarant solennellement que, de toute façon, elle n'avait plus rien à se mettre et qu'on devait passer sur St-Hubert cet après-midi. On y est allés. Chantal a aussi dit à Marilou qu'elle lui en commanderait d'autres paires.

Une qui manque de lunettes et l'autre qui n'a plus rien à se mettre. Vivre avec deux filles, ça donne parfois ce genre de situation.

Chantal écoute actuellement un livre en tentant de tricoter un foulard, je pense pendant que je tape ce court texte au travers des différentes questions de ma 7 ans et demie du genre : Papa, pourquoi dans ton blogue il y a toujours long long de mots? Parce que tu en dis beaucoup que je lui ai répondu. Tu ne parles même pas toujours de moi, qu'elle me rétorque le plus sérieusement du monde. Je suis sans voix. En fait, c'est préférable ainsi parce que, généralement mes réponses amènent des questions. Elle est curieuse, que voulez-vous?

Il me reste un peu de temps pour une virée à la régie comme le disaient si bien nos ailleuls. SAQ pour les plus récents. Un petit vino, un blanc sera execellent pour accompagner notre petit souper familial du week-end même si je peux vous l'affirmer, Marilou n'en aura pas une seul goutte! Je suis assez égoïste pour ce qui est du vino. Ça, j'ai encore le contrôle, mais comme le reste, ça viendra.

vendredi 25 mars 2011

Un vendredi matin


Ce matin, je suis allé reconduire Marilou à l'école comme à tous les matins où il m'est possible de le faire. On arrive toujours quelques minutes d'avance. Je suis comme cela, je n'aime pas être en retard et tout ceux qui me connaissent vous le diront, Alain il est jamais en retard. Quand marilou me donne le OK, on sort, je l'embrasse, lui souhaite une bonne journée et je la regarde s'en aller tranquillement dans sa cour d'école en me demandant ce qui se passera dans sa journée à l'école ou plus simplement ce qu'elle deviendra plus tard. Les questionnements normaux d'un père, je pense.En tout cas les miens.



Par la suite, en compagnie des autres parents qui se posent probablement les mêmes questions, on jase un peu de choses et d'autres. Du printemps qui tarde, de la défaite du Canadien, de n'importe quoi. J'appelle cela le comité des gérants d'estrade. Depuis quelques jours, on jase des parents qui arrivent juste à tous les matins pour déposer leurs petits et qui ne prennent pas le temps de se stationner convenablement en demeurant simplement en double, voire en triple. Ce qui occasionne des dangers potentiels et inutiles aux autres enfants ainsi qu'aux leurs. Ce matin, un des parents du « comité » a décidé que c'en était assez et est allé parler à un des contrevenants. Disons qu'il n'y est pas allé « avec le dos de la main morte » comme l'aurait si bien dit Jean Perron avec un de ses meilleurs « perronismes », l'autre, celui dans le véhicule ne l'a pas trop bien pris non plus et une discussion des plus enflammée s'est mise en branle. Ce n'était pas jojo… à voir! Ça s'est finalement terminé sans trop de mal quoique je m'imaginais en train de les prendre par les oreilles et les emmener au bureau de la directrice… comme des enfants et jeme suis surpris à sourire un peu à la situation. Heureusement les enfants étaient entrés et n'ont rien vu de ce spectacle pas très recommandable.



En arrivant à la maison, j'ai ouvert l'ordi pour constater ce qui se passait dans mon monde. Différents courriels étaient arrivés dans ma boîte aux lettres. Des avis de FaceBook, de la publicité, des cossins et un courriel de ma tante Pierrette. Ma tante Pierrette m'envoie souvent de ces trucs que je ne lis pas toujours parce que, souvent, il faut les renvoyer à 22 personnes dans les 7 minutes qui suivent sinon un tsunami japonais de 8,9 risque de s'abattre sur moi, ma famille ainsi que sur le reste de la population franco-manitobaine. Je n'ai rien contre les francos-manitobains, soit dit en passant… J'ai donc décidé d'ouvrir le truc en prenant mon café. Un vendredi de congé en prenant son café, il peut arriver tellement de choses! J'avais du temps. J'ai trouvé cela tellement beau et ça m'a un peu réconcilier avec la vie que nous menons parfois à se battre contre des gens qui se stationnent en double, genre, que j'ai décidé de le partager avec les « ceuzes » qui lisent mon blogue. Je ne connais pas la source (Il est seulement écrit JMB quelque part dans le nom du PPS), c'est peut-être même pas vrai, une légende urbaine? Qui sait? Ça démarre donc ainsi…



Je ne vais pas t'écrire 1 millions de mots pour te convaincre mais simplement te dire…
Lis bien cette histoire et retournes-la moi. Tu sauras pourquoi plus tard…



Dans un magasin je me suis retrouvé dans l'allée des jouets. Du coin de l'œil, j'ai remarqué un petit garçon d'environ 5 ans, qui tenait une jolie poupée contre lui. Il n'arrêtait pas de lui caresser les cheveux et de la serrer doucement contre lui. Je me demandais à qui était destinée la poupée. Puis, le petit garçon se retourna vers la dame près de lui :
  • Ma tante, es-tu certaine que je n'ai pas assez de sous ?
La dame lui répondit avec un peu d'impatience :
  • Tu sais que tu n'as pas assez de sous pour l'acheter.
Puis sa tante lui demanda de rester là et de l'attendre quelques minutes, et elle partit rapidement. Le petit garçon tenait toujours la poupée dans ses mains. Finalement, je me suis dirigé vers lui et lui ai demandé à qui il voulait donner la poupée.
  • C'est la poupée que ma petite sœur désirait plus que tout pour Noël, elle était sûre que le Père Noël la lui apporterait.
Je lui dis alors qu'il allait peut-être lui apporter, il me répondit tristement:
  • Non, le Père Noël ne peut pas aller là où ma petite sœur se trouve maintenant. Il faut que je donne la poupée à ma maman pour qu'elle la lui apporte.
Il avait les yeux tellement tristes en disant cela.
  • Elle est partie rejoindre Jésus. Papa dit que maman va aller retrouver Jésus bientôt elle aussi, alors j'ai pensé qu'elle pourrait prendre la poupée avec elle et la donner à ma petite sœur.
Mon cœur s'est presque arrêté de battre. Le petit garçon a levé les yeux vers moi et m'a dit:
  • J'ai dit à papa de dire à maman de ne pas partir tout de suite. Je lui ai demandé d'attendre que je revienne du magasin.
Puis il m'a montré une photo de lui, prise dans le magasin, sur laquelle il tenait la poupée en me disant:
  • Je veux que maman apporte aussi cette photo avec elle, comme ça, elle ne m'oubliera pas. J'aime ma maman et j'aimerais qu'elle ne me quitte pas, mais papa dit qu'il faut qu'elle aille avec ma petite sœur.
> Puis il baissa la tête et resta silencieux. Je fouillais dans mes poches, en sortis une liasse de billets et je demandais au petit garçon :
  • Et si on recomptait tes sous une dernière fois pour être sûrs ?
  • OK, dit-il, ' Il faut que j'en ai assez.
Je glissais mon argent avec le sien et nous avons commencé à compter. Il y en avait amplement pour la poupée et même plus. Doucement, le petit garçon murmura :
  • Merci Jésus pour m'avoir donné assez de sous.
  • Puis il me regarda et dit:
  • - 'J'avais demandé à Jésus de s'arranger pour que j'ai assez de sous pour acheter cette poupée afin que ma maman puisse l'apporter à ma petite sœur. Il a entendu ma prière. Je voulais aussi avoir assez de sous pour acheter une rose blanche à ma maman, mais je n'osais pas lui demander. Mais il m'a donné assez de sous pour acheter la poupée et la rose blanche. Vous savez, ma maman aime tellement les roses blanches...
Quelques minutes plus tard, sa tante revint, et je m'éloignais en poussant mon chariot. Je terminai mes courses dans un état d'esprit complètement différent de celui dans lequel je les avais commencées. Je n'arrivais pas à oublier le petit garçon. Puis, je me suis rappelé un article paru dans le journal quelques jours auparavant qui parlait d'un conducteur en état d'ivresse qui avait frappé une voiture dans laquelle se trouvaient une jeune femme et sa fille. La petite fille était morte sur le coup et la mère gravement blessée.
La famille devait décider s'ils allaient la débrancher du respirateur. Est-ce que c'était la famille de ce petit garçon? Deux jours plus tard, je lus dans le journal que la jeune femme était morte.
Je ne pus m'empêcher d'aller acheter un bouquet de roses blanches et de me rendre à la morgue où était la jeune maman. Elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin. J'ai quitté la morgue en pleurant sentant que ma vie changerait pour toujours. L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa sœur était tellement grand, tellement incroyable et en une fraction de seconde, elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin. J'ai quitté la morgue en pleurant sentant que ma vie changerait pour toujours.
L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa sœur était tellement grand, tellement incroyable et en une fraction de seconde,
un conducteur ivre lui a tout enlevé...



C'est tellement triste mais réconfortant à la fois !
Merci matante Pierrette ! Merci JMB !

lundi 21 mars 2011

C’est l’heure des impôts… un peu.

J'ai le cerveau qui mijote un peu. J'avais le goût de bloguer un peu. Y a aussi le rapport d'impôt ainsi que sa papperasse qui trainent juste à mes côtés, à moins d'un jet de pierre comme dirait l'autre… J'aurais aussi des photos à graver sur un CD, bof!, plutôt un DVD puisque je n'ai plus de CD en stock! C'est pareil. Y a aussi la tivi qui n'arrête pas de me dire : « Allez Alain, viens « veger » avec moi! »

Que faire?

Quel dilemme! Déductions à la source, niaiseries provenant des profondeurs de ma tête à inventer, des millions de pixels à transférer ou Castle qui fait des gageures à propos d'homicide à élucider?

Mes revenus sont assez ordinaires et me semble que j'ai déjà payé en masse de trucs. Me semble avoir contribué à des REER. Remarquez, je n'ai pas tellement le choix, le temps passe. Je vous ai dis que ma fille avait fait un calcul rapide à propos de ma retraite prochaine dernièrement qui m'avais jeté en bas de mes baskets? Bon, des REER! Vous saviez que les dons, pas d'organes mais plutôt de charité, ne sont même pas payants au bout du compte. Beckett vient de se rendre compte que Castle parie sur les homicides. Elle n'est vraiment pas contente. Le DVD tourne à une vitesse folle là-dedans! J'imagine en fait que c'est probablement fou puisque je ne peux pas vraiment le voir mais au bruit que ça fait, je suis certain que c'est très près d'une contravention potentielle. Mine de rien, les lignes s'alignent sur l'écran. Les lignes s'alignent, c'est beau je trouve! Ça rime comme dedans la pwésie qu'on écrivait plus jeune.

Parlant d'alignement, les billets verts le font au même rythme dans l'univers de Castle! J'ai continué de regarder d'un œil les papiers. Absolument aucun intérêt! Faudra quand même que je m'en occupe, question de ne pas être trop en retard. OK, je vote pour la « veg » de la tivi dedans la série à Castle. Le DVD vient de ressortir de la machine. J'aurai au moins une tâche d'effectuée sur ma liste de « todos ».

Je vous laisse et je vous en reparle entre deux lignes de déductions prochainement.

jeudi 17 mars 2011

Comme dans le temps

L'autre matin, j'ai renoué avec de vieux souvenirs du passé. J'ai pris l'autobus. De ville, comme on disait dans le temps. J'ai aussi pris le métro mais comme j'en ai déjà parlé il y a une couple d'années, mes commentaires pourraient être considérés comme étant « du réchauffé ». Dans un autre registre, celui de l'autobus, je voudrais que tous les non-initiés se rassurent, il y a encore du monde qui parle tout seul là-dedans. En quantité à part de cela! Non pas que ça puisse me déranger. Le moins du monde. Ça m'arrive à moi aussi des fois mais quand ça m'arrive, j'ai le réflexe d'essayer de ne pas remuer les lèvres et d'essayer de ne pas le faire trop fort des fois que certaines personnes ne soient pas toujours d'accord avec mes propos. C'est tellement fatiguant d'essayer de comprendre une conversation « publique » déjà entreprise, imaginez le monologue d'un étranger avec de multiples personnalités!

Je prenais l'autobus parce que j'avais un rendez-vous avec un docteur dans un hôpital, genre! Comme je n'ai plus de véhicule depuis que j'ai gentiment ramené ce dernier à la fin de sa location, la logistique de transport familial en est un peu affectée. Qu'à cela ne tienne, j'ai pris le transport en commun, c'est bon pour l'environnement, ils l'ont dit à la tivi sur Internet. J'allais voir un pneumologue au Royal Victoria Hospital. Non ce n'est pas pour mon pneu avant que quelques-uns me le rappellent gentiment. Ma blonde a même déclaré tout de GO à Marilou que j'y allais pour mon "respire" mais la petite l'a immédiatement corrigé en lui disant que c'était la respiration le mot qu'il fallait utiliser! Je trouve qu'elle est rendue pas mal bonne dans ses tables!

Quelques appréhensions non nécessaires ont tout de même refait surface à mon arrivée sur ces lieux. Comment serais-je accueillit? En Molière ou en Shakespeare? Pas que je ne me débrouille pas dans la seconde langue officielle au Canada mais c'est un peu comme je l'expliquais il y a quelques blogues, quand on me cause de mon char ou de mon corps, j'aime mieux que ce soit fait dans ma langue maternelle! La langue que ma mère m'a apprise. En fait, est-ce bien ma mère qui me l'a apprise, probablement mais comme je n'en ai aucun souvenir concret… Enfin, vous aviez probablement compris la raison de cette incartade.

Dans les consignes, je devais me rendre à la « registration » pour me faire faire une carte bleue. C'est partout pareil, hein? J'en ai tellement de ces cartes bleues que me semble que n'importe laquelle aurait pu faire l'affaire. Elles ont toutes les mêmes informations dessus. Anyway, comme dirait l'autre, je m'y suis conformé. Puisque c'est la règle…

La madame avant moi qui se confiait dans le box « privé » mais que tout le monde entendait clairement était – et doit l'être encore j'imagine ce matin – une américaine! En tout cas, elle l'a répété à qui mieux mieux à l'autre madame – disons que pour l'occasion nous l'appellerons Yushi! – qui prenait sa déposition, je veux dire sa « registration ». Ça se passait pas mal en anglais, je dirais, même si je n'écoutais rien de leur conversation privée! Jamais ne me serait venue l'idée de le faire! Vous me connaissez. En résumé, je dirais qu'elle a beaucoup voyagé, eu « full » maladies anglaises que je ne connais pas non plus. Je tenais mon ticket numéro bien haut pour être certain de pouvoir le comparer au compteur qui faisait office d'agent de sécurité dans le haut d'un mur, ma foi, très dû pour être repeint maintenant que j'y pense. À un certain moment, il y a eu concordance. La madame Yushi, commis d'office a dit : « sixty-five – soixante-cinq ». Dans les deux langues, je balançais. J'ai donc bondit de mon confortable siège sur lequel j'avais déjà hâte de m'éjecter de toute façon étant donné son confort. Yushi m'a alors gratifié de son plus beau sourire « officiel » en me disant « Hi – Bonjour! » que j'aurais très bien pu interpréter comme « Heille bonjour » si ce n'avait été de l'accent et de la non connaissance réciproque commune l'un de l'autre. Je lui ai répondu par un : « Bonjour, ça va bien? » sans équivoque. Elle a switché pour un français approximatif mais comme son effort en valait la peine, j'ai été gentil. On a échangé nos numéros de téléphone… C'est même pas vrai!!!, elle a pris le mien mais ne m'a certainement pas donné le sien! Des fois, il y a des situations injustes, ma fille m'en parle pas mal ces temps-ci. Elle m'a indiqué le chemin du pneu… mologue et je suis parti avec mon ptit bonheur et ma nouvelle carte bleue. Qui veut faire un échange, j'en ai plein en stock et même une rouge-bourgogne. Ça doit valoir cher sur le marché des échanges de cartes! Je n'ai pas trop attendu après. Je veux dire le docteur! Il n'avait que quinze minutes de retard par rapport à mon heure de rendez-vous. Et, chose la plus importante, ne m'a jamais dit un mot en anglais. Je n'ai donc aucune raison valable de ne pas avoir compris ce qu'il me disait même s'il s'agissait de médecine. Je ne dirais donc pas que je n'ai pas compris… C'est un peu plus compliqué que cela… un blocage, je dirais.

Je le revois en juillet. Si on considère que j'ai pris mon rendez-vous en août 2010, on pourra dire, si mon cas est réglé lors de notre prochaine rencontre, que ça n'aura pris qu'un an pour le régler! Tout baigne.

Pneu et baigne, la pognez-vous? Un genre de concept… flottant.

mercredi 16 mars 2011

C’est l’histoire de…

Il était une fois un petit chaperon rouge qui gambadait dans les bois pour aller porter un panier de bons aliments à sa mère-grand au son des gazouillis émis par les différentes espèces de bipèdes qui trainaient par-ci par-là d'arbres en arbres. Je les imagine toutes sortes de couleurs et de sons émanant de branches en branches en cette fin d'été.

Ça semble beau, hein? C'était une blague!

Effectuons donc quelques remplacements d'usage dans le but que les personnages ne soient surtout pas reconnus et que pleins d'actions ne soient intentés pour vol d'identité. En passant, j'avise immédiatement les lecteurs que toutes ressemblances en tout ou en partie avec une personne qui pourrait exister en ce bas monde n'est que pure coincidence – même si dans tous les romans le personnage principal dit toujours que les coincidences ne sont que pures inventions et qu'elles sont impossibles – et que le pur fruit de votre imagination débordante telle mon tour de taille.

Au lieu du chaperon rouge, tel un logiciel de retouche électronique, on va insérer un gars ben ordinaire habillé avec un manteau d'hiver, une tuque des Canadiens, des gants usés parce qu'ils ont déjà quelques années d'ancienneté, un jean bleu parce que ça arrive ça aussi des fois ainsi qu'une bonne paire de bottes avec un peu d'usure quand même! On va l'appeler Charles! N'allez surtout pas croire que je fasse allusion à un certain collègue de travail ou à d'autres personnes de mon entourage, près ou éloigné. On va dire que c'est en l'honneur de l'auteur qui avait inventé ce joli récit du petit chaperon rouge : Charles Perreault!

Dans ses mains, il porte un balai à neige et une… pelle, tiens! Pas pour pelleter cette dernière mais bien pour tenter de de se tenir, dans un équilibre précaire, sur la fine couche de glace qui vient de s'abattre sur la région en ce printemps qui ne vient plus à bout de se pointer le bout du nez. Phil l'avait pourtant prédit et j'en avais d'ailleurs fait mention au travers de ces lignes mais comme la majorité des lecteurs lisant ces dernières, moi inclus, personne n'avait pris l'avertissement au sérieux. S'il avait le malheur de voir son ombre en sortant le 2 février de sa tannière, il aurait peur et retournerait se cacher pour au moins six semaines, soit jusqu'à environ la St-Patrick! Comme le 2 février dernier, il ne faisait ni soleil, ni quoique ce soit qui puisse s'en rapprocher, il n'a pas vu son ombre! Il faisait tellement mauvais en cette journée que quand il a pointé son museau dehors, il s'est dit dans son « Ford » intérieur, « Too bad, je retourne en dedans écouter un film de Bond, James Bond! C'était beaucoup plus simple et d'autant plus confortable. Depuis ce temps, le film s'est terminé et un autre a débuté et un autre et un autre… C'est le temps de l'année où Super Écran offre de supers spéciaux sur l'abonnement et que le calendrier de la LNH a même pas commencé à être bon et que personne ne s'est encore fait arracher la tête par un de ses collègues, ça fait que Phil s'est aussi dit en lui-même : « Pourquoi pas? » Il n'est donc pas ressorti de son trou depuis.

Je reviens donc à mes moutons ou plutôt mon chaperon… qui n'est plus tout à fait un chaperon.

La fine couche de glace donc – à ne pas confondre avec une patinoire avec pas de bandes – qui s'étend devant lui n'est autre que son entrée de cour plus communément appelée « driveway ». OK, je n'ai toujours pas compris la signification profonde du mot « driveway » dans lequel le véhicule ne bouge pas tellement versus celle du « Parkway » dans laquelle les véhicules circulent à de folles vitesses mais comme je ne suis pas le seul à s'interroger sur le sujet et que, personne ne semble vouloir effectuer les recherches plus approfondies à ce sujet, on s'en passera donc, encore une fois.

Charles donc, tente de prendre appui sur ladite pelle à défaut d'avoir à portée de la main ou plutôt des pieds de bons et efficaces crampons qu'il aurait pu se procurer auprès d'un bon détaillant de sports ou d'orthèses de son quartier. J'admets donc que la pelle n'est pas tout à fait le bon outil mais comme à défaut de pain, on prend de la galette, il s'en contentera.

Il tend l'oreille dans un geste à peine perceptible à l'œil nu puisque son oreille, il ne faut pas l'oublier en bien cachée en dessous de sa tuque des Canadiens et de son capuchon pour tenter de protéger ses lunettes de la pluie qui fait toujours des siennes dans le but d'entretenir la même fine couche de glace qui deviendra grande – là je fais encore dans le conte pour enfants dans mes tournures de phrases, trouvez pas? – et dans sa tentative, tout ce qu'il réussi à entendre c'est le crépitement de la pluie qui voudrait bien se transformer en fine glace – de l'acharnement? Non de la persévérance, c'est beaucoup plus positif comme terme – il entend aussi au loin le son d'une sirène, pas des mers mais plutôt d'une ambulance transportant probablement quelqu'un qui vient de se la pèter sur le trottoir glacé. Il y a aussi un peu plus près un « bi-bip-bip » de machineries, probablement municipales, reculant pour ramasser de la neige qui n'en est plus tellement mais considérant la vitesse ou plutôt la lenteur avec laquelle ils s'exécutent, ces machins travaillent probablement sur la neige de l'année dernière que je ne serais pas surpris! Est-ce que Charles entendrait par hasard le gazouillis des oiseaux à travers tout ce boucan? Non, impossible! À travers toute cette description toutefois, il a quand même eu le temps de se rendre jusqu'au véhicule-moteur. Le bonheur! Le sens du vent a fait que son pare-brise n'a qu'une fine couche à se faire gratter. Le côté droit est pratiquement intact. Il lui reste toutefois le gauche à travailler ainsi que l'arrière qui se fera un peu plus tard après que le « defrost » ou dégivreur arrière si vous préférez aura débuté une partie du travail. Le but à atteindre s'en vient clairement, au même rythme au travers duquel les fenêtres se déglacent. Après avoir longé le véhicule sur ses quatre faces sans être tombé une seule fois, le Charles en question réussi à s'infiltrer dedans sans encombre… majeur! Je vous ferai effectivement grâce de tous les problèmes mineurs accompagnant l'entrée dans un véhicule… sur glace d'un être comme Charles que je ne vous avais pas décris, volontaiement pour éviter de longs et surtout, gros détails.

Sur sa route, parce qu'il a finalement démarré, il rencontre non pas un grand méchant loup mais plutôt des véhicules hésitants, des piétons glissants et surtout, un cycliste… tellement pas rapport! Faut dire que si la ville tient tant à déneiger les pistes cyclables, ce doit être parce que des cinglés comme ce dernier tiennent tant à se casser la gueule sur la chaussée glacée équipés de pneus… de vélos! Après plusieurs manœuvres habiles de sa part, Charles arrive en un morceau au but de sa course. Ça s'appelle un Métro! Pas le moyen de transport qui ne sent pas toujours très bon mais plutôt l'épicerie où l'on peut retrouver divers aliments comme le pain, le lait, le Cheez Whiz ou même la bière qui se vend parfois au prix le plus bas permis par la loi. Aliment que Charles s'empressera de mettre dans son panier qui ne glisse pas trop vu l'absence de glace à l'intérieur, en prévision du match du soir qu'il ne veut surtout pas manquer vu qu'il met aux prises deux équipes dans lesquelles il peut retrouver plusieurs joueurs qui font partie de son pool dans lequel il a un léger, bon disons gros, retard sur plusieurs de ses participants. Il passe donc à la caisse sans oublier de présenter sa carte de points parce ça aussi ça fait partie de sa vie, paie le tout avec une carte à puce et s'en va retrouver le temps de m… qu'il fait au dehors!

Non, sa grand-mère ne s'est pas fait bouffer par le méchant loup. Sa grand-mère est décédée il y a déjà plusieurs années d'un cancer, probablement. Et des loups, il n'y en a pas tellement dans la région, en tout cas, pas en liberté.

Même pas drôle mon conte! Trop réel, je dirais. Mais rappelez-vous que la ressemblance avec de réelles personnes ne peut être que le fruit d'une imagination que vous seuls pouvez … imaginer.

Bon, je vous laisse car j'ai un balai au fourneau moi là!

mercredi 9 mars 2011

Environ 5587,4 kilomètres plus tard

Aussi bien régler le cas immédiatement. Dernièrement – durant la semaine de relâche, semaine dans laquelle je me demande toujours qui fait relâche puisque me semble que dans mon temps quand j'ai eu des relâches c'était à l'Université, bon OK, un peu au Cégep mais ça, ça ne compte pas parce que le Cégep… Faudrait bien que je reparle dans ces lignes un de ces jours de mon expérience au cégep, je veux dire quand j'y suis allé en tant qu'étudiant parce qu'en tant que prof, ce fut une toute autre histoire… je m'écarte déjà de mon sujet principal et je n'ai même pas terminé mon introduction, je part fort – , ma blonde – je sais, je devrais dire ma conjointe mais je trouve que ça fait vieux et étant donné mon très jeune âge, je n'arrive tout simplement pas à m'y faire – Chantal, ma fille Marilou et moi sommes allés en Floride. En auto. Je dirais 28-29 heures d'auto pour les statisticiens que ça pourrait intéresser. Une expérience… peu banale si je peux me permettre un qualificatif pour le moins approprié.

On s'était préparé pour le pire, la guerre, quoi! Personnellement, je me demandais bien comment réagirais notre 7 ans et demie de Marilou à une si longue attente. Chantal pour sa part, avait pleinement confiance aux capacités de notre rejetonne. Je pense que je viens d'inventer un mot. Un rejeton, une rejetonne??? Pas certain de celui-ci. Enfin… Les ordinateurs, les iPod, la DS, les cahiers à colorier et à bricoler, les différents formats de livres, les toutous et les poupées faisaient donc partie des essentiels pour ledit voyage. L'idée était de s'assurer que Marilou ne manquerait de rien pour s'occuper. Pour résumer le comportement de notre fille, je dirais qu'elle a très bien fait cela. Elle a aussi dormi quelques heures qui lui ont permis de passer plein de temps sans trop s'en rendre compte.

Notre périple nous a donc permis de nous promener dans différents états et provinces. En partant du Québec, nous nous sommes dirigés un peu vers l'ouest en Ontario pour traverser aux Mille-Iles dans l'état de New York. Il y a encore plein de neige chez ces voisins immédiats du sud. Rendus en Pennsylvanie, cette chose blanche commence à se faire plus rare et c'est le début de l'espoir même s'il ne fait toujours pas très chaud. Viennent après le Maryland – je ne sais trop ce qu'il fait là d'ailleurs – ainsi que la Virginie Occidentale, non mais! Est-ce assez beau comme nom? Quand on dit que la langue française est tellement plus belle que l'anglais, en voici un parfait exemple : en anglais, c'est assez simple comme nom, on l'appelle « West Virginia » ce qui aurait très bien pu être traduit par Virginie de l'ouest selon moi mais que voulez-vous, comme disait l'autre. Et devinez quoi, après la Virginie Occidentale – voyez-vous mon sourire, là? – On est entré de plein fouet dedans la Virginie tout court. Je dirais que la principale différence que j'ai pu constater entre les deux Virginies c'est que l'une vient après l'autre mais dépendemment du sens ou tu vas, elle s'inverse dans le rang. C'est ben faite pareil, hein? Une vraie Honda Civic! C'est dans cette même Virginie, je veux dire la vraie, la pas Occidentale, qu'on a changé de direction. Du sud-ouest qu'on suivait depuis les Mille-Iles sur la I-95 – tout le monde me suit, encore? – nous avons bifurqué carrément vers l'est sur la I-64. Pour votre information, le « I » devant les numéros de route, c'est pour « Interstate » et pour les non-initiés à la langue de Shakespeare, interstate ça veut dire inter-états – traduction très très libre de ma part qui signifierait en fait que la route se promène avec le même numéro dans plusieurs états. Ne me remerciez surtout pas, c'est dans ma nature d'informer ainsi! Comme je le disais donc avant cette légère incartade linguistique, nous avions bifurqué vers l'est dans le but évident de se rapprocher un peu de la côte est dont nous nous étions volontairement éloignés pour éviter les grands centres tels les cités de New York, Washington ou même Baltimore. J'en oublie… À l'approche de la I-95 – vous vous souvenez sans doute de la définition du « I » - en pleine ville de Richmond, je me suis préparé à tourner. J'avais toujours le choix de tourner aussi vers Washington et ses beaux monuments mais ce sera pour un peu plus tard ce printemps cette destination. J'ai donc tourné de nouveau vers le sud-ouest. On a beau dire qu'on s'en allait dans le sud mais en fait, on devrait plutôt dire le sud ouest parce que si on s'enlignait dans le sud pour vrai, on se retrouverait à l'eau, je veux dire très profondément dans l'eau. Je pense que je peux donc continuer mon histoire en étant certain que tout le monde m'a suivi et qaue personne ne flotte actuellement au large de la Floride? OK, je poursuis.

C'est quelques milles plus tard – ah oui, là-bas, ils n'ont pas suivis les idées générales d'avancement du temps lorsque le Canada s'est converti au système métrique il y a de cela 30-40 ans ce qui fait que quand une « panfiche » là-bas nous indique 200 il s'agit en réalité de 320. C'est un peu plus long! – donc que nous avons traversé la frontière de la première des deux Carolines. Ben oui, ça m'a l'air de fonctionner par paire ces états-là. Je crois qu'à la fondation des premiers états, les fondateurs se sont dit comme les parents d'une famille nombreuse, en pensant aux nombreux états possibles qui s'alignaient devant cette contrée aux limites infinies qu'il se pourrait qu'ils en viennent à manquer de noms et c'est probablement la raison pour laquelle, ils ont comme créés quelques jumeaux. Enfin, c'est ce que je pense mais comme je n'y étais pas, je ne peux le confirmer. En Caroline du Nord, on voyait peu à peu poindre l'espoir d'une chaleur intéressante à l'horizon. En Caroline du sud, c'était encore meilleur! C'est en Georgie qu'on a vu le premier palmier. En passant, Marilou trouve que les noms de leurs états sont pas mal proches de prénoms. Fallait que je le mentionne. Après la Georgie, la Floride nous est apparue et Marilou se croyait arrivée au bout du tunnel mais il nous restait encore quelques heures de route encore. Elle s'est recouchée et elle a encore dormie! Toute une randonnée. Si vous le permettez, je ne décrirai pas le retour avec la nomenclature des états rencontrés dans le sens inverse, ce serait un peu redondant.

Notre semaine en fleuride fut des plus intéressantes. Mes beaux-parents, les parents de Chantal donc : Jocelyne et Réjean furent comme la réputation qui les précède des plus accueillants. On a aussi eu le plaisir de voir matante Carole et mononcle René, toujours aussi sympathiques. Et pour finir les retrouvailles, nous avons eu le plaisir d'aller rencontrer Isabelle et Bobby, des amis de la Rive-Nord- vous savez le 450? – qu'on n'a jamais le temps de voir parce que la vie va trop vite et qu'on est allé voir en Floride. C'est drôle la vie! Faudra bien qu'on se reprenne ici, quand on n'est qu'à 25 kilomètres parce que je trouve et de un que c'est plus court que 2800 kilomètres et de deux que c'est dommage de ne pas se voir plus souvent.

Dans le calepin

  • En Virginie pas occidentale, il y a l'air d'y avoir des cavernes en masse.
  • En Pennsylvanie, ils ne savent pas tellement quoi faire avec la neige.
  • L'état de New York; c'est ben trop gros pour rien!
  • En Caroline du sud, j'ai vu plein de « Bambis » dans la nuit.
  • Un peu partout, il y a des troupeaux d'oiseaux qui ne sont pas de vulguaires corneilles mais plutôt des rapaces du genre buse ou aigle quelconque.
  • Et en Floride, c'est plein de monde qui parle français…

Un ben beau voyage en famille!

mercredi 2 mars 2011

De la chance…

Voici le topo. On s'en allait, quasiment les cheveux au vent, vers le sud. Le véhicule moteur s'est mis à faire un drôle de bruit. Plus ça allait, pire c'était. Le fameux véhicule – dont la location tire à sa fin, dans, euh… moins de dix jours – allait pourtant très bien jusque-là!

Rendus à destination, après plus de 25 heures de route, bon disons moins quelques heures d'arrêt obligatoire nécessaires au bon fonctionnement des vessies de l'équipe de vol, on avait pas mal notre « voyage » et c'est le cas de le dire!

Ma blonde, qui avait expérimenté un peu cette extase au volant avec moi, était complètement « flabergasté » par son expérience. Dès le lendemain, dans un excès d'optimisme et surtout de courage, j'avais décidé d'inverser les pneus en espérant corriger le tir… C'est beau l'espoir! Ça n'a rien réglé du tout. Le plan B c'était de le rentrer dans un garage. Pas facile! Quand on pense que j'ai de la misère à laisser mon char dans un garage du voisinage, laisser tout cela dans les mains d'un garagiste… américain à près de 3000 kilomètres de ma cour. J'étais un peu nerveux. Tout à coup mon beau-père a eu la meilleure idée du monde même si ça ne m'enchantait pas vraiment sur le coup.

  • Me semble que j'ai vu un concessionnaire Saturn sur Lyons ou bien la 441, je ne me souviens plus exactement, qu'il me dit plein d'espoir.
  • Saturn n'existe plus depuis l'automne, ça m'étonnerait que vous ayez vu cela récemment. Et de toute façon, me semble que le concessionnaire, ça coûte toujours bien cher.
  • C'est peut-être encore sur la garantie, qu'il ajoute, toujours aussi plein d'entrain.
  • Non non, ma garantie est morte il y a quelques temps, me semble.
  • Sur le moteur, c'est supposé être 5 ans! Et il en semble convaincu.
  • OK, on va aller voir, de toute façon, je n'ai pas tellement le choix, hein?

On s'est donc dirigé vers ledit concessionnaire Chevrolet-Mazda. Vous avez bien lu, drôle d'association, hein? On n'en voit pas tellement par chez nous. Je vous ai déjà raconté que pour ma santé, j'ai toujours préféré qu'on me raconte les aventures en français, question de mieux comprendre même si dans mon cas, c'est une cause désespérée. Pour mon véhicule, c'est un peu la même chose. Je ne comprends pas plus mais j'aime mieux ne pas comprendre en français, c'est moins pire. En arrivant sur place, il y avait une affiche qui souhaitait la bienvenue aux propriétaires de Saturn et j'ai donc pris mon courage à deux mains et je me suis avancé vers le premier gars avec une chemise bleue qui trainait sur mon chemin :

  • Hi! Que je lui ai lançé comme cela tout de go.
  • What can I do for you, sir? My name is Casey.

J'ai alors tenté de lui expliqué les bruits que faisait mon véhicule, mais en anglais.Lui ai tout expliqué. Il a entré les données dans l'ordi, qui lui, m'a reconnu tout de suite même si je n'étais plus chez moi. Casey a alors démolit ma théorie immédiatement mais en me rassurant en me disant que le problème était probablement encore sous garantie. Anyway, fallait qu'il ouvre et qu'il confirme ses dires. J'ai donc laissé mon véhicule à Casey, toujours un peu nerveux. J'ai attendu que le téléphone sonne… Pour me changer les idées, Chantal m'a amené à l'extérieur pour prendre une marche, question de m'occuper un peu. On a rencontré sur notre route, mon beau-père qui nous cherchait.

  • Casey a rappelé. C'est le bearing de ton hub qui est fini. Et c'est garanti! Il m'a aussi parlé de tes freins et du liquide à freins qui est apparemment sale. Je lui ai dit ok pour bearing mais pour le reste, on devrait y retourner.
  • Garanti? J'en reviens pas. Pour les freins, je le savais, mon garagiste me l'avait déjà dit en me disant que ce n'était pas grave. Pour le fluide, ben on verra.

Deuxième visite de la journée audit garage.

  • Hey Casey!
  • Alaiinn!

On a jasé. Bearing; garanti! Confirmé! Je lui ai expliqué pour les freins, il a accepté. Rendu au fluide, je lui répété que je remettais mon véhicule dans 10 jours et lui ai demandé si je pouvais me rendre à montréal avec ce liquide sale.

  • If I understand correctly Alaiinnn, we don't give a fuck, do we?
  • We certainly don't!
  • It's gonna be ready tomorrow!
  • OK, bye!

Ça a pris deux jours parce qu'il a changé les deux côtés. Gratissse!

À dix jours de la fin. À 3000 kilomètres de chez nous. Ça a marché!

Comme quoi il n'y a pas que de mauvaises nouvelles dans la vie.