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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

jeudi 17 mars 2011

Comme dans le temps

L'autre matin, j'ai renoué avec de vieux souvenirs du passé. J'ai pris l'autobus. De ville, comme on disait dans le temps. J'ai aussi pris le métro mais comme j'en ai déjà parlé il y a une couple d'années, mes commentaires pourraient être considérés comme étant « du réchauffé ». Dans un autre registre, celui de l'autobus, je voudrais que tous les non-initiés se rassurent, il y a encore du monde qui parle tout seul là-dedans. En quantité à part de cela! Non pas que ça puisse me déranger. Le moins du monde. Ça m'arrive à moi aussi des fois mais quand ça m'arrive, j'ai le réflexe d'essayer de ne pas remuer les lèvres et d'essayer de ne pas le faire trop fort des fois que certaines personnes ne soient pas toujours d'accord avec mes propos. C'est tellement fatiguant d'essayer de comprendre une conversation « publique » déjà entreprise, imaginez le monologue d'un étranger avec de multiples personnalités!

Je prenais l'autobus parce que j'avais un rendez-vous avec un docteur dans un hôpital, genre! Comme je n'ai plus de véhicule depuis que j'ai gentiment ramené ce dernier à la fin de sa location, la logistique de transport familial en est un peu affectée. Qu'à cela ne tienne, j'ai pris le transport en commun, c'est bon pour l'environnement, ils l'ont dit à la tivi sur Internet. J'allais voir un pneumologue au Royal Victoria Hospital. Non ce n'est pas pour mon pneu avant que quelques-uns me le rappellent gentiment. Ma blonde a même déclaré tout de GO à Marilou que j'y allais pour mon "respire" mais la petite l'a immédiatement corrigé en lui disant que c'était la respiration le mot qu'il fallait utiliser! Je trouve qu'elle est rendue pas mal bonne dans ses tables!

Quelques appréhensions non nécessaires ont tout de même refait surface à mon arrivée sur ces lieux. Comment serais-je accueillit? En Molière ou en Shakespeare? Pas que je ne me débrouille pas dans la seconde langue officielle au Canada mais c'est un peu comme je l'expliquais il y a quelques blogues, quand on me cause de mon char ou de mon corps, j'aime mieux que ce soit fait dans ma langue maternelle! La langue que ma mère m'a apprise. En fait, est-ce bien ma mère qui me l'a apprise, probablement mais comme je n'en ai aucun souvenir concret… Enfin, vous aviez probablement compris la raison de cette incartade.

Dans les consignes, je devais me rendre à la « registration » pour me faire faire une carte bleue. C'est partout pareil, hein? J'en ai tellement de ces cartes bleues que me semble que n'importe laquelle aurait pu faire l'affaire. Elles ont toutes les mêmes informations dessus. Anyway, comme dirait l'autre, je m'y suis conformé. Puisque c'est la règle…

La madame avant moi qui se confiait dans le box « privé » mais que tout le monde entendait clairement était – et doit l'être encore j'imagine ce matin – une américaine! En tout cas, elle l'a répété à qui mieux mieux à l'autre madame – disons que pour l'occasion nous l'appellerons Yushi! – qui prenait sa déposition, je veux dire sa « registration ». Ça se passait pas mal en anglais, je dirais, même si je n'écoutais rien de leur conversation privée! Jamais ne me serait venue l'idée de le faire! Vous me connaissez. En résumé, je dirais qu'elle a beaucoup voyagé, eu « full » maladies anglaises que je ne connais pas non plus. Je tenais mon ticket numéro bien haut pour être certain de pouvoir le comparer au compteur qui faisait office d'agent de sécurité dans le haut d'un mur, ma foi, très dû pour être repeint maintenant que j'y pense. À un certain moment, il y a eu concordance. La madame Yushi, commis d'office a dit : « sixty-five – soixante-cinq ». Dans les deux langues, je balançais. J'ai donc bondit de mon confortable siège sur lequel j'avais déjà hâte de m'éjecter de toute façon étant donné son confort. Yushi m'a alors gratifié de son plus beau sourire « officiel » en me disant « Hi – Bonjour! » que j'aurais très bien pu interpréter comme « Heille bonjour » si ce n'avait été de l'accent et de la non connaissance réciproque commune l'un de l'autre. Je lui ai répondu par un : « Bonjour, ça va bien? » sans équivoque. Elle a switché pour un français approximatif mais comme son effort en valait la peine, j'ai été gentil. On a échangé nos numéros de téléphone… C'est même pas vrai!!!, elle a pris le mien mais ne m'a certainement pas donné le sien! Des fois, il y a des situations injustes, ma fille m'en parle pas mal ces temps-ci. Elle m'a indiqué le chemin du pneu… mologue et je suis parti avec mon ptit bonheur et ma nouvelle carte bleue. Qui veut faire un échange, j'en ai plein en stock et même une rouge-bourgogne. Ça doit valoir cher sur le marché des échanges de cartes! Je n'ai pas trop attendu après. Je veux dire le docteur! Il n'avait que quinze minutes de retard par rapport à mon heure de rendez-vous. Et, chose la plus importante, ne m'a jamais dit un mot en anglais. Je n'ai donc aucune raison valable de ne pas avoir compris ce qu'il me disait même s'il s'agissait de médecine. Je ne dirais donc pas que je n'ai pas compris… C'est un peu plus compliqué que cela… un blocage, je dirais.

Je le revois en juillet. Si on considère que j'ai pris mon rendez-vous en août 2010, on pourra dire, si mon cas est réglé lors de notre prochaine rencontre, que ça n'aura pris qu'un an pour le régler! Tout baigne.

Pneu et baigne, la pognez-vous? Un genre de concept… flottant.

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