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mardi 29 mars 2011

Les grands frères


Peut-être penserez-vous en voyant ce titre trônant au sommet de la page que vous êtes en train de lire que je voulais rendre un hommage à l'institution que nous connaissons tous pour les nombreux services qu'elle a pu rendre ou rendra à cette jeunesse en manque de parents présents pour toutes sortes de bonnens ou moins bonnes raisons. Et bien non! Pas que la cause ne soit pas noble, mais je voulais plutôt profiter de la tribune ainsi que de la date du jour avec laquelle coincide ce pianotement sur le clavier usé que j'utilise pour écrire des mots.
En effet, demain le 30 mars 2011 sera la date, il y a 51 ans, à laquelle mon grand frère avait choisi de mettre le pied sur cette planète! Si je vous dis que je m'en souviens? Quelle est votre réaction? Si d'instinct vous avez pensé : « Ben non Alain, t'en ben trop jeune! » et bien, Bravo!, ça prouve que vous savez reconnaître de la jeune qualité! Si vous avez hésité, tâchez d'aiguiser vos réflexes à ce sujet parce que je pense qu'ils en ont besoin. Et si, finalement, sans aucune hésitation, vous vous êtes dit que, sans problème il devait y être, je crois que vous avez un certain problème avec votre calcul mental, je dirais. Ne vous en faites surtout pas, ça se soigne ou se répare. On appelle cela une calculatrice ou plus simplement Excel.
Je vous raconte donc l'histoire très très abrégé de mon grand frère Claude qui sévit à l'occasion en commentant mes blogues de façon anonyme mais tellement propre à lui. Mon père m'a donc raconté que le 29 mars, en attendant l'arrivée du rejeton qu'il n'était pas encore, il – mon père – écoutait les séries de la NHL à la télé? Pas certain que ce fut à la télé, faudrait que je vérifie mes sources, en l'occurrence mon père pour certifier le tout. Ce devait plutôt être à la radio. Des séries en mars! Wow! Montréal jouait en demi-finale contre les Chicago Black Hawks et ce soir-là, ils avaient remportés 4 @ 0. La série ainsi que la finale furent aussi remportées 4 @ 0, mais la finale contre Toronto. Il n'y avait que six clubs. C'était dans le temps des six clubs comme qu'on pourrait dire. La soirée s'était donc très bien terminée. Canadien avait gagné et maman n'avait pas encore accouchée.
Ce fut le lendemain que le petit héros choisit pour apparaître sur la planète Sorel. Eh oui, mon frère est un sorelois. De souche. La période des couches est quelque peu nébuleuse pour moi étant donné que je n'étais même pas né. Disons qu'il a dû en remplir quelques-unes. À un moment donné de sa vie, un événement très important pour la suite des choses lui est arrivé. Il a vu naître son frère favori. Bon OK, il n'en a eu qu'un mais si on considère que j'aurais pu être son pire, je trouve que je me suis retrouvé haut dans la hiérarchie. L'école a commencé pour lui, je crois que ça s'est bien passé. On devait être à St-Charles-de-Bellechasse dans le temps. Il devait déjà en être à son premier amour; la belle Marie-Claude à qui il avait promis son cœur! C'est un plus après ce temps que mon père avait décidé, tel les premiers colons, de s'expatrier vers le nord, le très grand nord dans le temps, à savoir l'Abitibi, à Senneterre plus précisément. On est rendus en 1969. Ma blonde vient juste de naître et je ne le sais même pas encore. Mon frère joue déjà au hockey et est déjà bon tandis que moi j'ai peine à flotter sur mes patins à quatre lames. Sa carrière n'a cessé de progressé, tant mieux pour lui. Après tout, on dit dans les milieux bien informés que ses talents sportifs lui viennent de mon père. Et je suis en droit de croire qu'il ne m'en a pas laissé un seul. Bravo Claude, dans le fond, je suis bien content pour toi. Je toruve que tu as le physique de l'emploi. Enfin, tu l'avais encore il n'y a pas si longtemps. Tu sais, avec le temps, c'est un peu normal de ralentir! Oups!, je suis encore en train de glisser, non pas vers le troisième, mais à l'extérieur des cadres que je m'étais donnés en débutant ces quelques lignes.
En 1974, la famille von Trapp, euh…, je voulais plutôt dire Balleux, est revenue vers la civilisation. Ça s'appelait et ça doit encore s'appeler Louiseville. Le long de la 138, juste entre Yamachiche et Maskinongé! Tout le monde me suit. C'est là, ou peut-être avant, que le petit balleux a commencé à se dévergonder… un peu. Juste un peu à ce que je sache. Le secondaire, le cégep, ça peut mener bien loin. À trois-Rivières dans son cas, là où il a appris la valeur… d'un pot de beurre d'arachide. Selon lui, ça vaut plusieurs repas de cégepien. Saviez-vous que dans les salles de cours des cégeps de ce temps-là, les individus avaient le droit de fumer. Ça fait longtemps, hein?
Je crois que sa vie de jeune adulte a débuté dans ce coin-là si on considère l'âge qu'il avait plutôt que la maturité très difficile à déceler qu'il pouvait contenir. Son séjour dans la métropole a débuté vers la fin des années 70 si je ne m'abuse. Il s'est marié. Oui, ça se faisait encore dans ce temps-là, et a connu la belle vie de locataire à Rosemont. C'est dans ce temps là aussi qu'il a été victime d'un hold-up dans la banque dans laquelle il travaillait. Ça l'a marqué. Un de ses habits n'a plus jamais été le même. Avant de quitter le centre urbain, il avait concocté en secret deux petits mousses du nom de Guillaume et de Frédéric. Ils sont grands maintenant, très grands selon leur cousine nouvelle qui n'est plus si nouvelle mais quand même petite quand elle se compare à eux.
Pour progresser dans sa carrière, il a accepté un poste à Matagami après avoir transité par Amos, un peu plus bas ou c'est après, je ne sais plus exactement. OK, séance de repérage! Voyez-vous sur la carte l'Abitibi dans le haut? Ben, montez un peu plus haut, oui, c'est ça, là où il n'y aplus de carte, c'est exactement là. Que dire de Matagami? … Laissez-moi y penser pour ne pas offenser personne. Euh!... C'est loin?
Son séjour en Abitibi n'est pas encore terminé. Il y est encore et très heureux de l'être. À preuve, il a récemment convolé en juste noces, avec une autre fille du coin. Beau ptit coin de pays apparemment pour s'y marier! Les gens de la place qui liront ceci, je n'ai qu'un mot ou deux à vous dire : « Bon ok, je vous le laisse quoique je m'en ennuie assez souvent! Il a l'air heureux là-bas avec vous autres. Je crois que mes chances de le revoir habiter le coin de pays où je vis s'amenuise de jour en jour, hein? Prenez donc soin de lui et des siens, je vous fais confiance. »
J'aurais dû écrire tout cela l'an dernier lors de son arrivée dans la cinquantaine mais j'avais décidé de lui donner une petite pause, question de le laisser vieillir tranquille tel un bon fût en chêne, il le mérite bien à son âge.
Je voulais donc en profiter, vieux frère, pour te souhaiter une très belle journée demain en ce début de 52e année!
PS: Bonne fête aussi à mon beau-père Réjean qui aura quelques années de plus que Claude!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon, encore "l'alarme" l'oeil. J'pensais qu't'étais comique, toi!

En tout anonymité, je te dis merci frérot.

Anonyme a dit…

Bon blogue Alain!