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Des fois, vaut mieux l'écrire que de le subir. Confucius

vendredi 25 mars 2011

Un vendredi matin


Ce matin, je suis allé reconduire Marilou à l'école comme à tous les matins où il m'est possible de le faire. On arrive toujours quelques minutes d'avance. Je suis comme cela, je n'aime pas être en retard et tout ceux qui me connaissent vous le diront, Alain il est jamais en retard. Quand marilou me donne le OK, on sort, je l'embrasse, lui souhaite une bonne journée et je la regarde s'en aller tranquillement dans sa cour d'école en me demandant ce qui se passera dans sa journée à l'école ou plus simplement ce qu'elle deviendra plus tard. Les questionnements normaux d'un père, je pense.En tout cas les miens.



Par la suite, en compagnie des autres parents qui se posent probablement les mêmes questions, on jase un peu de choses et d'autres. Du printemps qui tarde, de la défaite du Canadien, de n'importe quoi. J'appelle cela le comité des gérants d'estrade. Depuis quelques jours, on jase des parents qui arrivent juste à tous les matins pour déposer leurs petits et qui ne prennent pas le temps de se stationner convenablement en demeurant simplement en double, voire en triple. Ce qui occasionne des dangers potentiels et inutiles aux autres enfants ainsi qu'aux leurs. Ce matin, un des parents du « comité » a décidé que c'en était assez et est allé parler à un des contrevenants. Disons qu'il n'y est pas allé « avec le dos de la main morte » comme l'aurait si bien dit Jean Perron avec un de ses meilleurs « perronismes », l'autre, celui dans le véhicule ne l'a pas trop bien pris non plus et une discussion des plus enflammée s'est mise en branle. Ce n'était pas jojo… à voir! Ça s'est finalement terminé sans trop de mal quoique je m'imaginais en train de les prendre par les oreilles et les emmener au bureau de la directrice… comme des enfants et jeme suis surpris à sourire un peu à la situation. Heureusement les enfants étaient entrés et n'ont rien vu de ce spectacle pas très recommandable.



En arrivant à la maison, j'ai ouvert l'ordi pour constater ce qui se passait dans mon monde. Différents courriels étaient arrivés dans ma boîte aux lettres. Des avis de FaceBook, de la publicité, des cossins et un courriel de ma tante Pierrette. Ma tante Pierrette m'envoie souvent de ces trucs que je ne lis pas toujours parce que, souvent, il faut les renvoyer à 22 personnes dans les 7 minutes qui suivent sinon un tsunami japonais de 8,9 risque de s'abattre sur moi, ma famille ainsi que sur le reste de la population franco-manitobaine. Je n'ai rien contre les francos-manitobains, soit dit en passant… J'ai donc décidé d'ouvrir le truc en prenant mon café. Un vendredi de congé en prenant son café, il peut arriver tellement de choses! J'avais du temps. J'ai trouvé cela tellement beau et ça m'a un peu réconcilier avec la vie que nous menons parfois à se battre contre des gens qui se stationnent en double, genre, que j'ai décidé de le partager avec les « ceuzes » qui lisent mon blogue. Je ne connais pas la source (Il est seulement écrit JMB quelque part dans le nom du PPS), c'est peut-être même pas vrai, une légende urbaine? Qui sait? Ça démarre donc ainsi…



Je ne vais pas t'écrire 1 millions de mots pour te convaincre mais simplement te dire…
Lis bien cette histoire et retournes-la moi. Tu sauras pourquoi plus tard…



Dans un magasin je me suis retrouvé dans l'allée des jouets. Du coin de l'œil, j'ai remarqué un petit garçon d'environ 5 ans, qui tenait une jolie poupée contre lui. Il n'arrêtait pas de lui caresser les cheveux et de la serrer doucement contre lui. Je me demandais à qui était destinée la poupée. Puis, le petit garçon se retourna vers la dame près de lui :
  • Ma tante, es-tu certaine que je n'ai pas assez de sous ?
La dame lui répondit avec un peu d'impatience :
  • Tu sais que tu n'as pas assez de sous pour l'acheter.
Puis sa tante lui demanda de rester là et de l'attendre quelques minutes, et elle partit rapidement. Le petit garçon tenait toujours la poupée dans ses mains. Finalement, je me suis dirigé vers lui et lui ai demandé à qui il voulait donner la poupée.
  • C'est la poupée que ma petite sœur désirait plus que tout pour Noël, elle était sûre que le Père Noël la lui apporterait.
Je lui dis alors qu'il allait peut-être lui apporter, il me répondit tristement:
  • Non, le Père Noël ne peut pas aller là où ma petite sœur se trouve maintenant. Il faut que je donne la poupée à ma maman pour qu'elle la lui apporte.
Il avait les yeux tellement tristes en disant cela.
  • Elle est partie rejoindre Jésus. Papa dit que maman va aller retrouver Jésus bientôt elle aussi, alors j'ai pensé qu'elle pourrait prendre la poupée avec elle et la donner à ma petite sœur.
Mon cœur s'est presque arrêté de battre. Le petit garçon a levé les yeux vers moi et m'a dit:
  • J'ai dit à papa de dire à maman de ne pas partir tout de suite. Je lui ai demandé d'attendre que je revienne du magasin.
Puis il m'a montré une photo de lui, prise dans le magasin, sur laquelle il tenait la poupée en me disant:
  • Je veux que maman apporte aussi cette photo avec elle, comme ça, elle ne m'oubliera pas. J'aime ma maman et j'aimerais qu'elle ne me quitte pas, mais papa dit qu'il faut qu'elle aille avec ma petite sœur.
> Puis il baissa la tête et resta silencieux. Je fouillais dans mes poches, en sortis une liasse de billets et je demandais au petit garçon :
  • Et si on recomptait tes sous une dernière fois pour être sûrs ?
  • OK, dit-il, ' Il faut que j'en ai assez.
Je glissais mon argent avec le sien et nous avons commencé à compter. Il y en avait amplement pour la poupée et même plus. Doucement, le petit garçon murmura :
  • Merci Jésus pour m'avoir donné assez de sous.
  • Puis il me regarda et dit:
  • - 'J'avais demandé à Jésus de s'arranger pour que j'ai assez de sous pour acheter cette poupée afin que ma maman puisse l'apporter à ma petite sœur. Il a entendu ma prière. Je voulais aussi avoir assez de sous pour acheter une rose blanche à ma maman, mais je n'osais pas lui demander. Mais il m'a donné assez de sous pour acheter la poupée et la rose blanche. Vous savez, ma maman aime tellement les roses blanches...
Quelques minutes plus tard, sa tante revint, et je m'éloignais en poussant mon chariot. Je terminai mes courses dans un état d'esprit complètement différent de celui dans lequel je les avais commencées. Je n'arrivais pas à oublier le petit garçon. Puis, je me suis rappelé un article paru dans le journal quelques jours auparavant qui parlait d'un conducteur en état d'ivresse qui avait frappé une voiture dans laquelle se trouvaient une jeune femme et sa fille. La petite fille était morte sur le coup et la mère gravement blessée.
La famille devait décider s'ils allaient la débrancher du respirateur. Est-ce que c'était la famille de ce petit garçon? Deux jours plus tard, je lus dans le journal que la jeune femme était morte.
Je ne pus m'empêcher d'aller acheter un bouquet de roses blanches et de me rendre à la morgue où était la jeune maman. Elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin. J'ai quitté la morgue en pleurant sentant que ma vie changerait pour toujours. L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa sœur était tellement grand, tellement incroyable et en une fraction de seconde, elle était là, tenant une jolie rose blanche dans sa main, avec la poupée et la photo du petit garçon dans le magasin. J'ai quitté la morgue en pleurant sentant que ma vie changerait pour toujours.
L'amour que ce petit garçon éprouvait pour sa maman et sa sœur était tellement grand, tellement incroyable et en une fraction de seconde,
un conducteur ivre lui a tout enlevé...



C'est tellement triste mais réconfortant à la fois !
Merci matante Pierrette ! Merci JMB !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bin là ! Tu parles d'une matante! J'ai "l'alarme" à l'oeil, moi, un gars, genre!

Belle histoire. Ça aide à mettre les choses en perspectives et . . . accepter que les conservateurs seront majoritaires.